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Profession:
Acteur, réalisateur, producteur, auteur et homme de théâtre français.
Date et lieu de naissance:
21-02-1885, à Saint-Petersbourg, Russie.
Date et lieu du décès:
24-07-1957, à Paris, France - Inhumé au cimetière de Montmartre à Paris, France.
Cause du décès:
Polynévrite à l'âge de 72 ans.
Nom de naissance:
Alexandre-Georges-Pierre Guitry.
État civil:
Marié à CHARLOTTE LYSÈS le 14 août 1907 - divorcé le 17 juillet 1918.
Marié à YVONNE PRINTEMPS le 10 avril 1919 - divorcé le 7 novembre 1934.
Marié à JACQULINE DELUBAC le 21 février 1935 - divorcé le 19 décembre 1939.
Marié à GENEVIÈVE DE SÉRÉVILLE le 04 juillet 1940 - divorcé en avril 1944.
Marié à LANA MARCONI le 25 novembre 1949 - jusqu'à son décès le 24.07.1957.
Taille:
?
Sa mère, Renée Delmas de Pont-Jest, mourut de tuberculose, âgée de 44 ans.
Yvonne Printemps sa seconde épouse quitte Sacha pour un jeune premier : Pierre Fresnay.
En 1889 Lucien, son père, se sépare de sa femme qui était déjà rentrée en France et qui obtient la garde de ses deux enfants. Au mois d'octobre repart pour la Russie avec Sacha, qu'il a enlevé. Ils reviendront au printemps 1890 et Sacha retrouvera sa mère.
1891 à 1900 - Les années d'école. Il change onze fois de collège, redoublant dix fois la sixième.
En 1956 pour le mariage de Rainier de Monaco avec Grace Kelly, Sacha compose et dit un impromptu.
En 1956 il reprend le texte d'Assassins et Voleurs, inspiré par le premier scénario écrit par lui : Un roman d'amour et d'aventures.
12 juillet 1957 - Première hémorragie.
24 juillet 1957 à 4 heures du matin, Sacha Guitry cesse de vivre.
Plus je connais les hommes... plus j'aime les chiens !
Mesdames, il nous est difficile de revenir aussi vite que vous sur les décisions que vous prenez.
Je ne cesse de penser que je ne pense plus à toi.
Elle est si parfaitement laide - qu'elle devient vraiment jolie dans un bon miroir déformant.
Une femme sur ses genoux avec laquelle on n'est plus d'accord - c'est lourd.
Si vous êtes un jour traité de parvenu, tenez pour bien certain que vous serez arrivé.
Elle s'est donnée à moi et ... c'est elle qui m'a eu !
Son sommeil était, de beaucoup, ce qu'elle avait de plus profond.
Dieu, que tu étais jolie ce soir au téléphone.
Ce qui fait rester les femmes, c'est la peur qu'on soit tout de suite consolé de leurs départs.
A l'égard de quelqu'un qui vous prend votre femme, la pire vengeance est de la lui laisser.
Une femme qui s'en va avec son amant n'abandonne pas son mari : elle le débarrasse d'une femme infidèle.
L'important dans la vie ce n'est pas d'avoir de l'argent mais que les autres en aient.
Certains hommes n'ont que ce qu'ils méritent; les autres sont célibataires.
Le célibat, on s'ennuie ... Le mariage, on a des ennuis...
Abstenez-vous de raconter à votre femme les infamies que vous ont faites les précédentes. Ce n'est pas la peine de lui donner des idées...
Le mariage est comme le restaurant : à peine est-on servi qu'on regarde dans l'assiette du voisin...
La personne de ma femme n'a pas de prix et je sais ce qu'il m'en coûte !
On se dit au revoir quand on espère bien qu'on ne se reverra jamais, et on se revoit volontiers quand on s'est dit adieu.
Je conviendrais bien volontiers que les femmes nous sont supérieures - si cela pouvait les dissuader de se prétendre nos égales.
L'un des mensonges les plus fructueux, les plus intéressants qui soient, et l'un des plus faciles en outre, est celui qui consiste à faire croire à quelqu'un qui vous ment qu'on le croit.
Être fidèle, c'est, bien souvent, enchaîner l'autre.
Il ne me paraît pas assez intelligent pour être fou.
Je n'ai vraiment l'impression que je suis libre que lorsque je suis enfermé. Lorsque je fais tourner la clef ce n'est pas moi qui suis bouclé ce sont les autres que j'enferme.
Pour se marier, il faut un témoin. Comme pour un accident ou un duel...
Les femmes parlent jusqu'à ce qu'elles aient quelque chose à dire...
Je connais une femme très vertueuse. Elle a eu le malheur d'épouser un cocu. Depuis elle couche avec tout le monde...
Deux femmes finiront toujours pour se mettre d'accord sur le dos d'une troisième.
Chérie, je me demande si tu ne joues pas un trop grand rôle dans ta vie.
Ce qui probablement fausse tout dans la vie c'est qu'on est convaincu qu'on dit la vérité parce qu'on dit ce qu'on pense.
Les femmes parlent jusqu'à ce qu'elles aient quelque chose à dire...
Je suis contre les femmes... tout contre...
On les a dans ses bras, puis un jour sur les bras, et bientôt sur le dos...
Nous ne devons épouser que de très jolies femmes... si nous voulons qu'un jour on nous en délivre !
Le peu que je sais, c'est à mon ignorance que je le dois.
Si la femme était bonne, Dieu en aurait une.
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage.
Le pire que vous puissiez faire à l'homme qui vous a pris votre femme, c'est de la lui laisser.
Le premier homme qui s'est marié, il ne savait pas... Le deuxième, il est inexcusable...
L'amour à deux, ça dure le temps de compter jusqu'à trois...
Deux personnes mariées peuvent fort bien s'aimer, à condition de ne pas être mariées ensemble.
Quand on a entendu du Mozart, le silence qui suit est encore du Mozart...
Les honnêtes femmes sont inconsolables des fautes qu'elles n'ont pas commises.
Quand on dit d'une femme qu'elle est assez jolie, c'est qu'elle ne l'est justement pas assez.
Il est bon de lire entre les lignes, ça fatigue moins les yeux...
A cette époque, je n'avais pas la foi. Ceux qui me l'ont donnée, ce sont quelques athées, plus tard, que j'ai connus...
Je vais donc enfin vivre seul... et déjà je me demande avec qui...
On n'est jamais trompé par celles qu'on voudrait...
Les honnêtes femmes sont inconsolables des fautes qu'elles pas commises.
Il y a des femmes dont l'infidélité est le seul lien qui les attache encore à leur mari.
On peut faire semblant d'être grave : on ne peut pas faire semblant d'avoir de l'esprit.
La vanité, c'est l'orgueil des autres.
Fait le 06 mars 2009 par Philippe de CinéMémorial.
Ajout de la vidéo le 06 mars 2009 par Philippe de CinéMémorial.
On n'a longtemps vu dans l'œuvre filmée de Sacha Guitry que la transcription d'une frivolité boulevardière elle-même suspecte, avec ses mots d'esprit, ses chasses-croisés amoureux, sa misogynie et son narcissisme érigés en système. Or, on constate aujourd'hui que son théâtre n'a pas pris une ride. "Quoi de neuf? Guitry ! " Pourrait-on dire en reprenant son mot célèbre à propos de Molière. Son humour, proche de la loufoquerie (il a subi l'influence de Jarry et d'Alphonse Allais), sa connaissance du cœur humain, moins épidermique qu'il n'y paraît, son sens de la satire, le pétillement de la forme, qui ne se dément jamais, préservent du vieillissement quelques-unes des cent trente pièces qu'il écrivit et joua entre 1901 (à l'âge de seize ans !) et 1953. Faut-il citer L'Illusionniste, Faisons un rêve, Mozart, Un beau mariage, Le Nouveau Testament, Deburau, Mon père avait raison, etc. ?
Une technique minimale.
Pour ce qui est du cinéma, il est vrai que Guitry le tenait en piètre estime : il le jugeait "laid, bête, vulgaire", regorgeant d'escrocs et d'incapables. Plaçant au-dessus de tout l'art du comédien (son père, Lucien Guitry, était un des rois de la scène, et lui-même fut élevé dans le culte de Sarah Bernhardt), le rôle du metteur en scène lui paraissait négligeable, " à moins qu'il ne soit auteur et acteur en même temps" (il admirait Charles Chaplin et Buster Keaton). Seul le documentaire lui semble un genre spécifique et, dès 1915, il se sert d'une caméra (d'amateur) pour filmer dans leur intimité des célébrités de son temps : Anatole France, Degas, Rodin, Saint-Saëns. Renoir et bien sûr, Lucien Guitry. Ce petit film, Ceux de chez nous, constitue un témoignage d'époque inestimable.
Mais c'est surtout à partir de 1935, alors que sa gloire de dramaturge est acquise, que Guitry éprouve le besoin de passer de la scène à l'écran. Il le fait sans rien abdiquer de sa manière, et en s'aidant d'une technique minimale. Dans un premier long métrage, Pasteur, (1935), il marque d'entrée de jeu son intérêt pour les gloires nationales, hors de tout réflexe hagiographique. Puis, conscient de la nécessité de modifier le cadre scénique en fonction des exigences de l'image, il tourne, en un temps record, un sujet inédit. Bonne chance, où éclate sa passion du jeu : ce divertissement sans prétention a le dynamisme des meilleures comédies américaines. En 1936, c'est Le Roman d'un tricheur, adaptation de Mémoires quasi autobiographiques, qui fourmille d'effets visuels et sonores. Non content de proposer un mode de narration original, il joue en virtuose de l'ellipse et du travesti. Méliès a trouvé son successeur !
Dès lors, sans cesser d'œuvrer pour le théâtre, Guitry va alterner avec bonheur adaptations de ses pièces, scénarios originaux et pots-pourris de spectacles en tout genre. La malice, la verve créatrice, l'imagination et la rigueur sont au rendez-vous. Il instaure sa dynamique propre, un fascinant kaléidoscope où le geste, la parole, la réflexion morale et l'émotion sont manipulés comme les cartes d'un bonneteau.
Cela donne Quadrille (1938), subtile mise en équation des lois du vaudeville bourgeois; Ils étaient neuf célibataires (1939), sarabande de pantins, en prise directe sur les mœurs du temps; La Malibran (1944) et Le Comédien (1948), hymnes bouleversants à la grande illusion du théâtre ; Le Trésor de Cantenac (1950), apologue villageois aux allures d'exorcisme, où La Fontaine, Rabelais, Voltaire et Jean Renoir semblent se donner la main, pour un diabolique jeu de dupes ; et ces deux œuvres de vieillesse, d'une âpreté singulière, où 1 'humour noir dérègle les ressorts de la tragédie domestique que sont La Poison (1951) et La Vie d'un honnête homme (1952) : Michel Simon y "double" l'auteur avec une espèce de génie.
Restent les mascarades historiques pour lesquelles Guitry, féru de déguisement, nourrissait, on le sait, un penchant excessif. Des Perles de la couronne à Remontons les Champs-Élysées, et de Si Versailles ... à Si Paris nous était conté, il se "paiera la tête ", successivement, de François I", Louis XI, Louis XIV, Louis XV, Napoléon I", Napoléon III et de quelques autres son incarnation la plus parfaite étant celle de Talleyrand, dans Le Diable boiteux (1948), savoureuse apologie du double jeu. Le reste de la distribution n'est pas négligé dans ces pittoresques fatrasies, ce qui nous vaut les prestations mémorables d'Arletty en reine d'Abyssinie ou d'Orson Welles en Franklin. L'éclat n'en reste pas moins un peu factice, si le talent du conteur est intact.
Le cinéma de Sacha Guitry est bien autre chose que du théâtre élégamment filmé : c'est de la théâtralité à l'état pur.
Fait le 06 mars 2009 par Philippe de CinéMémorial.
39 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
1976 - CHANTONS SOUS L'OCCUPATION
1960 - AU VOLEUR !
1957 - VIE À DEUX .LA
1957 - TROIS FONT LA PAIRE .LES
1956 - ASSASSINS ET VOLEURS
1955 - SI PARIS NOUS ÉTAIT CONTÉ
1954 - NAPOLÉON
1953 - SI VERSAILLES M'ÉTAIT CONTÉ
1952 - VIE D'UN HONNÊTE HOMME .LA
1952 - JE L'AI ÉTÉ TROIS FOIS
1951 - POISON .LA
1951 - ADHÉMAR OU LE JOUET DE LA FATALITÉ
1951 - DEBURAU
1950 - TU M'AS SAUVÉ LA VIE
1949 - TRÉSOR DE CANTENAC .LE
1949 - TOÂ
1949 - AUX DEUX COLOMBES
1948 - DIABLE BOITEUX .LE
1947 - COMÉDIEN .LE
1943 - MALIBRAN .LA
1943 - DONNE-MOI TES YEUX
1941 - DESTIN FABULEUX DE DÉSIRÉE CLARY .LE
1940 - DOUBLE CHANCE
1939 - ILS ÉTAIENT NEUF CÉLIBATAIRES
1938 - REMONTONS LES CHAMPS-ÉLYSÉES
1938 - ACCROCHE-COEUR .L'
1937 - MOT DE CAMBRONNE .LE
1937 - QUADRILLE
1937 - PERLES DE LA COURONNE .LES
1937 - DÉSIRÉ
1937 - FAISONS UN RÊVE
1936 - ROMAN D'UN TRICHEUR .LE
1936 - MON PÈRE AVAIT RAISON
1936 - NOUVEAU TESTAMENT .LE
1935 - PASTEUR
1935 - BONNE CHANCE
1930 - BLANC ET LE NOIR .LE
1924 - LOVER OF CAMILLE .THE
1923 - VOYANTE .LA
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09-03-2011 17:11:43
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