Hommage à ROBERT LAMOUREUX

 

 

Source : Francesoir.fr -- Ajout de la vidéo le 30 octre 2011 par Philippe de CinéMémorial

 

 

L'acteur, réalisateur et scénariste qui a vécu pour le théâtre de boulevard et le cinéma comique français durant plus de 50 ans n'aurait pas pu passer à côté d'obsèques publiques, tant sa mort ce samedi a suscité de nombreuses réactions, dont celle du président de la République Nicolas Sarkozy, du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand. Ce dernier voit en Robert Lamoureux « un des plus grands artistes populaires du XXe siècle ». Le comique française perd un père, notamment pour Jean-Marie Bigard, un ami très proche du père de la 7e compagnie. « C'est comme si j'avais perdu une seconde fois mon papa, mais mon papa de scène cette fois-ci ».

Chose peu connue, celui qui a créé la fameuse trilogie comique de ces soldats français adeptes du système D durant la débâcle de 1940, avait d'abord commencé en étant chansonnier. En 1949, Robert Lamoureux parvint à se faire un nom dans le cabaret où il triomphe avec ses monologues cocasses comme Papa, maman la bonne et moi, une suite des aventures de la famille Langlois – de petits bourgeois parisiens des années 50 – ou encore le mémorable La chasse au canard.

Comédien de talent – il a été nommé trois fois aux Molière – l'humoriste peine néanmoins à s'imposer comme acteur au cinéma à cette époque. Il se lance alors dans le théâtre où il écrit pas moins de quatorze prièces de boulevard, certaines tenant l'affiche durant plusieurs années et d'autres ayant été reprises par de nombreux artistes français telle que La brune que voilà qui date à l'origine de 1957 mais qui a été réadaptée pour Michel Leeb en 1986 sous le titre Le Tombeur, Diable d'homme. Parmi ses plus connues l'on compte, La Soupière en 1971 ou encore Si je peux me permettre en 1969 dont la millième - et dernière fois où Lamoureux a joué sur les planches – s'est tenue le 19 avril 2000 au théâtre Saint-Georges à Paris.

Finalement, dans les années 70, le cinéma le reconnaît en tant qu'acteur mais surtout en tant que réalisateur. Il devient le père d'une grande trilogie comique française nommée la 7e Compagnie. L'une des suites de ces aventures : Mais où est donc passée la 7e compagnie, atteindra les 4 millions d'entrée à elle seule en 1973. À ses côtés, on y retrouve les célèbres comédiens Jean Lefebvre, Pierre Mondy et Pierre Tornade.

Côté vie privée, Robert Lamoureux a été marié une première fois à 22 ans avec une amie d'enfance dont il a eu trois enfants. Il s'était ensuite remarié au début des années 60 avec la ravissante comédienne Magali de Vendeuil - disparue en 2009 - qui lui a donné une fille, France. Il était malade depuis plusieurs années et avait dû subir l'amputation d'un pied. Il souffrait d'un « mélanome ». Mais son décès ne serait pas lié à son cancer, a annoncé samedi sa fille. « Papa nous a quittés ce matin. Il était tombé dans le coma avant-hier puis il s'est réveillé hier. On pensait que ça irait mieux, mais il est retombé dans le coma », a-t-elle encore sobrement déclaré.

Les obsèques de Robert Lamoureux auront lieu vendredi 4 novembre à partir de 11 heures à la mairie de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), ville dans laquelle il vivait ses derniers jours et écrivait des poèmes. Ces obsèques seront ouvertes au public, a précisé sa fille samedi. Robert Lamoureux sera ensuite enterré à Neauphle-le-Vieux (Yvelines), auprès de sa deuxième et dernière épouse Magali de Vendeuil.

 

Source : francesoir.fr - Fait le 30 octobre 2011 par Philippe de CinéMémorial.

 

 

SES RÉCOMPENSES :

 

2009 : Médaille Grand Vermeil, de la Ville de Paris

2000 : Officier de la Légion d’honneur.

1986 : le « Conservatoire Robert-Lamoureux » est le nom désormais donné au Conservatoire municipal de Saint-Mandé (Val-de-Marne), pour l'enseignement de la musique et de la danse.

1950 : Grand Prix du disque, pour Papa, maman, la bonne et moi.