MAUREEN O HARA

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Profession:
Actrice irlandaise.

Date et lieu de naissance:
17-08-1920, à Milltown, dans la banlieu de Dublin en Irlande.

Date et lieu du décès:
24-10-2015, à Boise, dans l’État de l’Idaho à l'Ouest des États-Unis.

Cause du décès:
De mort naturelle à son domicile à l'âge de 95 ans.

Nom de naissance:
Maureen Fitzsimons. Surnom : La Reine du Technicolor.

État civil:
Mariée le 12 juin 1939 avec : GEORGE H. BROWN (1913-2001)
Le mariage été annulé le 15 septembre 1941.

Mariée le 29 décembre 1941 avec : WILL PRICE (1913-1962)
Divorcée le 11 août 1953.
Ils eurent une fille : Bronwyn Bridget, née en juin 1944.

Mariée le 11 mars 1968 avec le : Général Charles F. Blair
jusqu'à son décès le 02 septembre 1978.

Taille:
(1,71 m.)

Commentaires: 1

Anecdotes


Avec son troisième mari le Général Charles F. Blair.

Yeux verts, cheveux roux et 1,71 m.

Son père Charles Stewart Parnell Fitzsimons est catholique et sa mère Marguerita Lilburn est protestante. Fille d'une comédienne et d'un marchand de vêtements, elle suit les conseils de sa mère et prend des leçons de diction et de danse.

À la recherche d'un nouveau visage pour incarner la jeune fille de « L'Auberge De La Jamaïque » (1939) d'Alfred Hitchcock. Charles Laughton et le producteur Eric Pommer proposent à Maureen le personnage de Mary. Séduit, peut-être plus par la beauté que par le talent naissant de la comédienne, il l'emmène aux États-Unis pour être son Esmeralda dans « Quasimodo » (1939).

Magnifiquement mise en valeur par la couleur, elle illumine l'image au point qu'un journaliste écrivit : « photographiée en Technicolor, Maureen O'Hara est plus éblouissante qu'un coucher de soleil ».

Elle reste aux côtés d'Arlène Dahl et de Rhonda Fleming, l'une des 3 plus célèbres rousses d'Hollywood.

Elle refuse plusieurs rôles, elle se lasse de son surnom de « Reine du Technicolor ». Les propositions se font plus rares quand elle devient la cible d'un journal à scandale du »Confidential Magazine » qui l'accuse de se livrer en public à ce que l'on fait en général dans l'intimité. Elle attaque la revue en diffamation et gagne un retentissant procès mais sa vie professionnelle est brisée.

Maureen O’Hara avait arrêté de jouer dans les années soixante-dix pour gérer avec son mari leur petite compagnie d'aviation dans las îles Vierges. Le 02 septembre 1978 Charles Blair s'écrase au bord de son hydravion.
Elle était devenue la première femme de l’histoire des États-Unis à diriger une compagnie aérienne régulière.

Maureen O'Hara a écrit son autobiographie en 2004 : « This myself ».

photos

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Biographie

   

 

 

Maureen O'Hara, c'est bien sûr la grande rousse flamboyante irlandaise de l'âge d'or d'Hollywood. Mais lorsqu'elle vit, le jour le 17 Août 1920, dans la banlieue de Dublin, au sein de la famille Fitzsimons, nul n'aurait pu prévoir l'incroyable destin de cette enfant douée. Maman était une contralto accomplie et papa, un homme qui réussissait dans la confection et avait investi dans l'équipe de football renommée de " The Shamrock Rovers ". Hormis, Peggy qui consacrera sa vie à la religion, les 5 autres enfants Fitzsimons recevront tous une formation artistique.
La jeune Maureen, emploie son dynamisme dans les jeux sportifs et athlétiques où elle excelle, mais elle est également assidue aux cours du soir de théâtre, de chant et de musique. Si bien qu'à 14 ans elle fait partie de la troupe du prestigieux Abbey Theatre, et commence à concrétiser ses rêves de théâtre classique et d'opéra. Mais un événement va bouleverser ses projets.

A 18 ans, elle participe au casting de " La Taverne de la Jamaïque " qu'Alfred Hitchcock va adapté au cinéma du roman de Daphne Du Maurier. Charles Laughton, qui doit incarner le rôle principal de Sir Humphrey Pengallan et assure la production avec Eric Pommer, est subjugué par les yeux envoutants de la jeune fille lors des tests d'audition. Le premier rôle féminin lui est attribué et les producteurs lui choisissent le patronyme plus concis d'O'Hara.


Charles Laughton, qui a pris la précaution de faire signer un contrat à la jeune prodige, compte bien l'emmener aux USA et l'imposer aux studios RKO dans son prochain film " Quasimodo " pour jouer le rôle d'Esméralda. Le succès du film est extraordinaire et les studios RKO s'empressent de racheter le contrat de l'actrice à Charles Laughton.

A seulement 19 ans Maureen O'Hara a déjà joué deux rôles principaux dans deux oeuvres majeures, un début exceptionnel qu'aucune actrice de sa génération ne pouvait lui disputer.

RKO a hâte d'exploiter ses talents de chanteuse et de danseuse, et lui confie le premier rôle d'une comédie musicale " Dance, Girl, Dance " avec Lucille Ball qui deviendra pour toujours une amie inséparable. Mais malheureusement le film est un échec critique et commercial.
RKO limitera en conséquence le budget de la prochaine production musicale avec Maureen O'Hara " Idylle en Argentine ", qui malgré le talent du couple O'Hara, James Ellison ne laissera que peu de souvenirs.

La chance sourit à nouveau à Maureen O'Hara lorsque la 20th Century Fox fait appel à elle. Elle y rencontrera son metteur en scène fétiche, John Ford, qui a déjà participé à la gloire du studio en réalisant " Young Mr Lincoln ", " Sur la piste des Mohawks " et " les raisins de la colère ".

Le premier film qui les réunira est " Qu'elle était verte ma vallée', un projet initialement attribué à William Wyler. Mais Daryl Zanuck craint la facilité de ce dernier à dépasser les budgets et préfère confier la réalisation à John Ford, réputé pour respecter les impératifs financiers. Il saura donné un souffle bouleversant aux personnages de cette chronique familiale en s'inspirant de sa propre famille.

Daryl Zanuck a une obsession secrète : il veut surpassé les productions Warner qui se sont illustrées durant les années 30 par des films d'aventures époustouflants, notamment avec les réalisations de Michael Curtiz avec Errol Flynn. Il a été aussi impressionné par l'apport du Technicolor dans le succès phénoménal que la MGM a remporté avec " Autant en emporte le vent ". C'est ainsi que murit le projet du " Cygne noir ". Une aventure de pirates (comme " Capitaine Blood " ou " L'aigle des mers "), mais ici sublimée par la luxuriance des décors et des costumes que les couleurs chatoyantes de la photographie de Leon Shamroy saura mettre en valeur. La mise en scène d'Henry King, habitué des films historiques prestigieux, révèlera tout le raffinement de l'apparat. Si les scènes d'action fulgurantes ne manquent pas, le moteur de l'intrigue sera aussi sentimental, grâce aux charmes de Maureen O'Hara et aux relations orageuses qu'elle entretiendra avec Tyrone Power. Le tempérament volcanique de la splendide rousse domptera le machisme débridé de ses protagonistes masculins.

Il est indéniable que le Technicolor transcendera la beauté de certaines actrices qui deviendront des stars inoubliables du grand écran. Maureen O'Hara en est l'une des plus fameuses et cette " révélation " fut sans aucun doute réservée pour la première fois aux spectateurs du " Cygne noir ".

Mais l'époque a changé, retour au noir et blanc. Les Etats-Unis sont en guerre et Hollywood produit sur commande ou par ferveur, des films dont les contenus se conforment à l'esprit de propagande. En 1943, ce succèderont " Aventure en Libye " avec Henry Fonda, " Vivre Libre " de Jean Renoir, où elle retrouvera Charles Laughton qui dans cette œuvre peu réaliste et caricaturale prononcera tout de même une des plus belles odes à la Liberté, " Nid d'espions " avec John Garfield, pas encore brisé par la chasse aux sorcières. Suit la glorification d'un héros " positif " du Far West, le médiocre " Buffalo Bill " de William Wellman qui permet cependant à Maureen O'Hara de bénéficier à nouveau de la fantastique utilisation du Technicolor par Leon Shamroy.


Dans : Voyage sentimental - 1946, avec John Payne, la jeune Connie Marshall et Maureen O'Hara.

Et de 1945 à 1947 Maureen O'Hara devra se résigner à promener sa divine beauté dans le poussif " Pavillon noir " de Frank Borzage, et constituer le seul joyau d'un " Sinbad le marin " de carton pâte de Richard Wallace que le cabotinage de Douglas Fairbanks Jr ne sauvera pas.

1947 produira tout de même un petit prodige : une comédie pour fêtes de fin d'année qui échappe aux poncifs niaiseux du genre. C'est " Miracle sur la 34ème rue ", un conte de Noêl savoureux qui organise le procès du vrai père Noêl, sommer de prouver son existence. Maureen O'Hara, maman sensible d'une petite fille de 8 ans (Natalie Wood dans son premier rôle) succombera au charme de l'avocat du père Noêl, John Payne, jeune premier de la Fox.


Photo du film : Sinbad Le Marin, de 1947.

Maureen O'Hara, est la valeur sûre du studio. Elle est donc souvent appelé à sauver des productions peu ambitieuses. Son nom au générique est la garantie pour le public de trouver un personnage dont le charme, l'exubérance, le brio fera oublier les faiblesses des sujets ou des réalisations.


Et enfin, à l'orée des fifties, décennie bénie des grands westerns, Maureen O'Hara retrouve John Ford qui réalise " Rio Grande ". Bien sûr le génie du réalisateur se concentre sur la chronique militaire de la cavalerie, mais " Rio Grande " est aussi la naissance d'un couple mythique (John Wayne / Maureen O'Hara), un duo en parfaite osmose que John Ford réunira à nouveau avec bonheur à trois autres reprises.


Et ce très rapidement dans " L'homme tranquille " (1952), un projet que John Ford murit depuis quinze ans (" Rio Grande ", succès commercial prévisible, n'aurait d'ailleurs été accepté par le réalisateur que pour obtenir le financement de ce film plus personnel). Ford, bien que natif du Maine, a toujours porté les valeurs de l'origine irlandaise de ses parents. Sa fidèle " famille " d'acteurs, de techniciens, de scénaristes sont souvent Irlandais de pure souche. Le tournage en extérieurs se déroulera sur six semaines dans le comté de Mayo. Ford a su imposer l'utilisation de caméras Technicolor au lieu du procédé Trucolor, plus économique, utilisé habituellement par Republic Pictures. Le vert de l'herbe, le roux de la chevelure de Maureen O'Hara seront sublimés malgré le crachin permanent. Le film remportera, outre l'Oscar de la meilleure mise en scène, celui de la photographie en récompense de la couleur toute particulière de ce film atypique, la seule chronique sentimentale de la très longue carrière de Ford qui magnifie les élans sensuels d'un couple quasi mythologique. C'est un triomphe commercial inespéré.

On peut oublier sans grand regret les films tournés durant les deux ans qui suivent par Maureen O'Hara, jusqu'à ce qu'elle retrouve à nouveau le maître borgne d'Hollywood pour " Ce n'est qu'un au revoir " (1955) dans lequel Ford illustre à nouveau les valeurs irlandaises (tradition, famille, code de l'honneur...) dans une histoire qui glorifie la vie de l'académie militaire de West Point.

Le fabuleux trio Ford / O'Hara / Wayne se reformera en 1957 pour " L'aigle vole au soleil ", film méconnu malgré sa force émotionnelle, où s'exprime à merveille le ton juste, fruste, humaniste et sincère du Maître. Ford parvient à rendre crédible la biographie idéalisée de Frank Wead, casse cou et génie de l'aviation, qui sera à l'origine, après de nombreux déboires avec la Navy, de multiples avancées techniques de l'aéronavale durant le second conflit mondial. Histoire d'un homme qui sacrifie tout à sa passion. Wayne incarne un homme brisé et tourmenté, terriblement humain, animé d'une volonté inouïe de vaincre la fatalité. La flamboyante Maureen O'Hara est amoureuse jusqu'au sacrifice et fait vivre un personnage complexe, émouvant, tendre.

Maureen O'Hara fait une incursion dans ce que le cinéma britannique produit de mieux dans les fifties : un film né de l'association de Graham Green et de Carol Reed. C'est " Notre agent à la Havane " (1959), une comédie satirique sur le monde de l'espionnage sur fond de guerre froide dans un Cuba pré révolutionnaire. Carol Reed réussit totalement cette charge contre les services secrets britanniques complètement dépassés grâce à une distribution exceptionnelle. Outre Maureen O'Hara figurent au générique Alec Guiness, Noel Coward, Ralph Richardson...

Quatrième duo John Wayne - Maureen O'Hara " Le grand McLintock " d'Andrew McLaglen, un des premiers westerns comiques. Le tandem reste bien le couple mythique mais McLaglen n'est pas John Ford. Les mauvais coucheurs éreinteront un " Homme tranquille " N°2 de série B. Mais il reste une photographie diablement maitrisée et la magistrale fessée que le Duke administre à la toujours pétulante Maureen O'Hara.

Cinquième et dernier film qui réunit John Wayne et Maureen O'Hara " Big Jake " (1971) produit par le Duke lui-même qui confie la réalisation au vétéran George Sherman. Les anciens de l'âge d'or du western semblent vouloir passer le témoin aux enfants (Patrick Wayne et Christopher Mitchum figurent parmi les principaux personnages), mais la relève passera par de nouveaux talents (Sam Peckinpah et Robert Altman révolutionnent le genre à la même époque). Maureen O'Hara ne fera que de brèves apparitions. Le film semble démodé, trop conventionnel, le charme est rompu, l'histoire fabuleuse se termine.

 

Biographie écrite par mon ami Jean-Claude Bernouin : - Fait le 30 octobre 2015 par Philippe de CinéMémorial.

 

Filmographie

 

52 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
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1991 - TA MÈRE OU MOI

 

1971 - BIG JAKE

 

1970 - ET POURTANT ON S'AIME

 

1966 - RANCHO BRAVO

 

1965 - BATAILLE DE LA VILLA FIORITA .LA

 

1963 - MONTAGNE DES NEUF SPENCER .LA

 

1963 - GRAND MCLINTOCK .LE

 

1962 - MONSIEUR HOBBS PREND DES VACANCES

 

1961 - NEW MEXICO

 

1961 - FIANCÉE DE PAPA .LA

 

1959 - NOTRE AGENT À LA HAVANE

 

1957 - AIGLE VOLE AU SOLEIL .L'

 

1956 - HOMME DE LISBONNE .L'

 

1956 - EVERYTHING BUT THE TRUTH

 

1955 - MADAME DE COVENTRY

 

1955 - BRAVE ET LA BELLE .LE

 

1954 - ROUSSE MÈNE L'ENQUÊTE .LA

 

1953 - BELLE ROUSSE DU WYOMING .LA

 

1953 - À L'ASSAUT DE FORT CLARK

 

1952 - LOI DU FOUET .LA

 

1952 - HOMME TRANQUILLE .L'

 

1952 - FILS DES MOUSQUETAIRES .LES

 

1952 - À L'ABORDAGE

 

1951 - FRÈRES BARBEROUSSE .LES

 

1950 - TRIPOLI

 

1950 - RIO GRANDE

 

1949 - SUR LE TERRITOIRE DES COMANCHES

 

1949 - FATHER WAS A FULLBACK

 

1949 - BAGDAD

 

1948 - SECRET DE FEMME

 

1948 - RUE INTERDITE

 

1948 - BONNE À TOUT FAIRE

 

1947 - SINBAD LE MARIN

 

1947 - MIRACLE DE LA 34ÈME RUE .LE

 

1947 - FIÈRE CRÉOLE .LA

 

1947 - AMOUR AU TROT .L'

 

1946 - VOYAGE SENTIMENTAL

 

1946 - VOULEZ-VOUS M'AIMER

 

1945 - PAVILLON NOIR

 

1944 - BUFFALO BILL

 

1943 - NID D'ESPIONS

 

1943 - VIVRE LIBRE

 

1943 - AVENTURE EN LIBYE

 

1942 - GARS DE TRIPOLI .LES

 

1942 - CYGNE NOIR .LE

 

1942 - CEUX DE WEST POINT

 

1941 - QU'ELLE ÉTAIT VERTE MA VALLÉE

 

1941 - IDYLLE EN ARGENTINE

 

1940 - DANCE, GIRL, DANCE

 

1940 - A BILL OF DIVORCEMENT

 

1939 - TAVERNE DE LA JAMAÏQUE .LA

 

1939 - QUASIMODO

 

1938 - MY IRISH MOLLY

 

1938 - KICKING THE MOON AROUND

 

4 DOCUMENTAIRES
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1994 - A CENTURY OF CINEMA
Documentaire

 

1994 - 100 YEARS OF THE HOLLYWOOD WESTERN

 

1977 - THAT'S ACTION
Documentaire de G. David Schine

 

1971 - DIRECTED BY JOHN FORD

 

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commentaires (1)

laurent

31-10-2015 22:46:01

je viens de revoir avec plaisir l homme tranquille POUR LA 20 EME FOIS AU MOINS merci madame vous etiez formidable