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Profession:
Acteur et homme de théâtre français.
Date et lieu de naissance:
03-05-1928, à Morlaix, dans le Finistère, France.
Date et lieu du décès:
22-11-2010, à la clinique Esquirol Saint Hilaire, Agen en Lot-et-Garonne, France.
Cause du décès:
D'une crise cardiaque à l'âge de 82 ans.
Nom de naissance:
Julien Joseph Charles Marie Guiomar.
État civil:
Marié en 1982 avec : MARIE-FRANÇOISE EGRET - Jusqu'au décès de Julien en 2010.
Divorcé de : COLETTE CORNIER (Pas de dates)
Taille:
(1m75)
Après avoir envisagé de suivre une carrière de dentiste comme son père, il opte pour des cours de comédie avec Pierre Renoir, puis René Simon, rue Blanche. Il participe à l'aventure du TNP avec Jean Vilar pendant cinq années. Il tourne plusieurs films avec Philippe de Broca qui sait bien utiliser son côté extravagant. Son colonel grec de Z est remarquable de brutalité, de même que ses personnages de La voie lactée et La fiancée du pirate. Ses rôles comiques vont de la pantalonnade (La moutarde me monte au nez, Les Ringards, L'Aile ou la Cuisse, où il incarne l'inoubliable Jacques Tricatel), aux rôles plus élaborés (L'incorrigible).
Julien Guiomar est né le 3 mai 1928, à Morlaix, dans le Finistère. Très jeune, il " monte " à Paris, bien décidé à devenir comédien. Mais pour lui, les débuts vont être très difficiles et il aura à connaître le goût de la " vache enragée "... Sur la recommandation de quelques amis, il est tout de même engagé par André Calvé, le directeur du Centre dramatique de l'Est, et c'est ainsi qu'il monte pour la première fois sur les planches à Colmar. Quelque temps plus tard, il aura un rôle plus important dans La Puissance et la Gloire, de Graham Greene, montée au Théâtre de l'Œuvre. Mais, appelé sous les drapeaux, Julien dut interrompre provisoirement une carrière qui ne faisait que commencer.
Après son service militaire, il entra dans la Compagnie Jacques Fabbri, et là, il jouera dans plusieurs pièces parmi lesquelles La Famille d'Arlequin et Les Hussards. Petit à petit, Julien apprenait ce métier. Toujours inconnu du grand public, il avait réussi à se faire un nom dans le milieu théâtral. C'est ainsi, qu'engagé par Jean Vilar pour jouer Mère Courage, il entra au T.N.P. où il resta cinq ans. Il interpréta quelque trente-cinq rôles dans de très bonnes pièces parmi lesquelles on peut citer, outre Mère Courage, Roses rouges pour moi (qu'il crée) et L'Alcade de Zalamea. Il eut également l'occasion de faire de très nombreuses tournées dans les pays de l'Est (U.R.S.S., Bulgarie, etc.) et en Amérique latine.
Un an après qu'il eut tourné sa première télévision (Quatre, vingt-treize, réalisé par Alain Boudet), en 1963, le cinéma fit enfin appel à lui. Il joua un petit rôle dans Le Chevalier de Maison-Rouge, de Claude Barma. Son expérience et son talent personnel lui permirent rapidement d'être à nouveau sollicité par le cinéma et, à partir de 1966, il ne cessa plus de tourner.
Il joua tout d'abord dans plusieurs films fort intéressants mais qui, malheureusement, ne connurent qu'un " succès d'estime ", comme il est coutume de dire pudiquement : Le Roi de coeur, de Philippe de Broca (que l'on n'a que récemment " redécouvert ", Ballade pour un chien, de Gérard Vergez (qui avait débuté par la mise en scène de théâtre et dont les réalisations cinématographiques, Ballade pour un chien et l'admirable Teresa furent deux échecs commerciaux), ou le très poétique Pour un amour lointain, d'Edmond Séchan. C'est en 1968 que se présenta enfin à Julien Guiomar un grand rôle dans un grand film : Z, de Costa Gavras. Julien y incarnait remarquablement, aux côtés de nombreux autres grands seconds rôles, l'un des hauts gradés responsables de l'assassinat du docteur (Yves Montand). Peut-être ce rôle le marqua-t-il trop ? Toujours est-il que l'on devait souvent, par la suite, le revoir dans ce type de rôle. Après Z et La Voie lactée, de Luis Bunbel, on le revit dans La Fiancée du pirate, de Nelly Kaplan où il fit l'une de ses meilleures compositions. La veste de velours campagnarde avait remplacé l'uniforme militaire, mais dessous émergeait un très grand acteur, dont le talent commençait enfin à être reconnu.
A partir de cette date et jusqu'en 1977, Julien Guiomar allait alterner les films grand public et les films plus " confidentiels" ! d'un côté, L'Auvergnat et l'Autobus, de Guy Lefranc, Borsalino et Doucement les basses, de Jacques Deray, La moutarde me monte au nez et L'Aile ou la cuisse, de Claude Zidi, etc. ; de l'autre, L'Étrangleur, de Paul Vecchiali, Décembre, de Lakhdar Hamina (qui reçut la Palme d'or, à Cannes en 1975, pour Chronique des années de braise), Aloïse, de Liliane de Kermadec, Souvenirs d'en France, d'André Téchiné, etc.
En 1976, il remonta sur les planches et on put le voir au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse, dans Le Roi des cons, de Wolinski. Si ses apparitions théâtrales se font rares, Julien Guiomar s'en explique ainsi : " (...) Ils (les jeunes metteurs en scène de théâtre) se foutent éperdument des comédiens. Personne ne nie leur talent, mais leur travail n'est pas sérieux. Peu leur importe qu'on n'entende pas un mot de ce que l'on raconte, si leur spectacle est beau, s'il y a des fumées, des pétards, de l'eau, du sable, que sais-je encore. Moi, je dis merde ! Et puis, penser qu'on peut refaire le monde en faisant du théâtre, c'est de la connerie pure et simple. Jugement à l'emporte-pièce et d'une rare sévérité mais malheureusement non dénué de vérité...
Grâce (ou à cause) de sa " gueule " et de certains de ses rôles précédents, Julien Guiomar était devenu un " méchant " du cinéma. Ses rôles de salaud ne se comptent plus : salaud qui fait peur dans Mado ou salaud qui fait rire dans L'Aile ou la cuisse, mais salaud tout de même. Il tenta alors de sortir de cette classification dans laquelle il était enfermé. Malheureusement, l'échec commercial de Je vous ferai aimer la vie, de Serge Korber (1978) dans lequel Julien tenait le principal rôle masculin celui d'un chirurgien ne contribua sans doute pas à le réconcilier avec le cinéma. Le jugement qu'il porta, en 1979, sur le cinéma est tout aussi sévère que celui qu'il portait sur le théâtre en 1975: " En fait, il n'y a plus du tout d'écriture, il n'y a plus de scénario, il n'y a plus rien ! (...)
Le cinéma français est très malade, pour ne pas dire moribond ! (...) Il faut bien dire que les chances du cinéma français sont fort minces. " Peut-être est-ce pour cela qu'en 1979 et 1980 il tourna deux fois en Italie sous la direction de Dino Risi : Cher Papa et Je suis photogénique. Malheureusement, ces deux films n'étaient pas, tant s'en faut, des " Risi grande cuvée " ! Découragé ou déçu, il ne tourne plus depuis cette période que des films grand public (à l'exception, peut-être, d'Équateur, de Serge Gainsbourg). Ne perçoit-on d'ailleurs pas ce découragement, lorsqu'il déclara à Ciné-Revue, en 1979, à propos de certains rôles : " Je (les) ai acceptés comme nous le faisons tous, parce que j'avais besoin de gagner ma croûte et que le metteur en scène, qui était souvent un ami, avait la gentillesse de me le proposer. "
Il nous faut reconnaître que les derniers rôles interprétés par Julien Guiomar ne sont pas à la hauteur de son talent. Mais, s'il y eut Z La Fiancée du pirate ou Mado, entre autres, il y aura certainement à nouveau de grands films où il saura tenir sa place et exprimer son talent. A cinquante-six ans, une carrière est très loin d'être terminée. Contrairement à ce qu'il déclarait, les grands seconds rôles ne sont pas l'apanage des années trente ou quarante. Il en existe encore beaucoup. Julien Guiomar en fait partie... presque sans le savoir.
Source : Didier Thouart et Jacques Mazeau. Les grands seconds roles du cinéma français. - Fait le 01 avril 2022 par Philippe de CinéMémorial.
69 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
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2003 - CLANDESTINO
2001 - J'AI FAIM !!!
1997 - QUE LA LUMIÈRE SOIT !
1997 - VIOLETTA LA REINE DE LA MOTO
1993 - JE M'APPELLE VICTOR
1992 - LÉOLO
1990 - ROBINSON ET COMPAGNIE
1990 - PLEIN FER
1989 - ASTÉRIX ET LE COUP DU MENHIR
1989 - AFRICAN TIMBER
1988 - TERRE SACRÉE
1987 - DEUX CROCODILES .LES
1987 - FLAG
1986 - BAHIA DE TOUS LES SAINTS
1986 - DÉBUTANT .LE
1986 - DERNIER ÉTÉ À TANGER
1984 - ARBRE SOUS LA MER .L'
1984 - RIPOUX .LES
1984 - MATOU .LE
1983 - CARMEN
1983 - PAPY FAIT DE LA RÉSISTANCE
1983 - ÉQUATEUR
1982 - CHIEN DANS UN JEU DE QUILLES .UN
1981 - EST-CE BIEN RAISONNABLE ?
1980 - INSPECTEUR LA BAVURE
1980 - BAR DU TÉLÉPHONE .LE
1980 - JE SUIS PHOTOGÉNIQUE
1979 - MILO-MILO
1979 - CHER PAPA
1979 - JE VOUS FERAI AIMER LA VIE
1978 - RINGARDS .LES
1978 - ILS SONT FOUS CES SORCIERS
1978 - ZIZANIE .LA
1977 - MORT D'UN POURRI
1977 - ANIMAL .L'
1976 - BAROCCO
1976 - AILE OU LA CUISSE .L'
1976 - MADO
1975 - INCORRIGIBLE .L'
1975 - ADIEU POULET
1975 - SOUVENIRS D'EN FRANCE
1975 - SECTION SPÉCIALE
1975 - ALOÏSE
1974 - BONS BAISERS À LUNDI
1974 - MOUTARDE ME MONTE AU NEZ .LA
1974 - DITES-LE AVEC DES FLEURS
1974 - TENDRE DRACULA
1974 - BALEINE QUI AVAIT MAL AUX DENTS .UNE
1973 - FOLLE DE TOUJANE .LA
1973 - HISTOIRE TRÈS BONNE ET TRÈS JOYEUSE DE COLINOT TROUSSE-CHEMISE .L'
1973 - PROPRIÉTÉ C'EST DU VOL .LA
1972 - RAISON DU PLUS FOU .LA
1972 - MAFFIOSI .LES
1972 - DÉCEMBRE
1970 - ÉTRANGLEUR .L'
1970 - DOUCEMENT LES BASSES
1970 - MARIÉS DE L'AN II .LES
1970 - BORSALINO
1970 - HORSE .LA
1969 - AUVERGNAT ET L'AUTOBUS .L'
1969 - FIANCÉE DU PIRATE .LA
1968 - Z
1968 - VOIE LACTÉE .LA
1968 - LOUVE SOLITAIRE .LA
1968 - POUR UN AMOUR LOINTAIN
1967 - TOUTES FOLLES DE LUI
1966 - BALLADE POUR UN CHIEN
1966 - VOLEUR .LE
1966 - ROI DE COEUR .LE
49 PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION
2004 - QUI MANGE QUAND ?
2003 - LAGARDÈRE
2002 - QUI MANGE QUOI ?
2002 - LE SECRET DE LA BELLE DE MAI
2001 - MÉDITERRANÉE
1999 - LA NUIT DES HULOTTES
1998 - QUI MANGE QUI ?
1998 - ÇA COMMENCE À BIEN FAIRE !
1997 - LA BASTIDE BLANCHE
1996 - LE SECRET DE JULIA
1995 - LE MALINGOT
1995 - L'AUDACE D'Y CROIRE
1994 - LE CRI COUPÉ
1994 - CHÈQUES EN BOÎTE
1993 - SI LE LOUP Y ÉTAIT
1993 - MARTINEAU ET LE PORTRAIT DE FEMMES
1989 - ADIEU DON JUAN
1988 - SUEURS FROIDES
1986 - POUR VENGER PÉPÈRE
1985 - STRADIVARIUS
1984 - UN HOMME VA ÊTRE ASSASSINÉ
1983 - LES BEAUX QUARTIERS
1983 - LA MÉTAMORPHOSE
1982 - LES TRIBULATIONS DE MANUEL
1982 - JOIES DE LA FAMILLE PINELLI .LES
1982 - LE SECRET DES ANDRÔNES
1981 - LE SANG DES ATRIDES
1978 - HISTOIRES DE VOYOUS : LE CASSE DES ROIS MAGES
1977 - LES BORGIA OU LE SANG DORÉ
1975 - AU THÉÂTRE CE SOIR
1974 - LA FAMILLE GROSSFELDER
1974 - CAMUS
1973 - ON L'APPELAIT TAMERLAN
1971 - LE MALADE IMAGINAIRE
1971 - BOUVARD ET PÉCUCHET
1968 - LE MATÉRIEL HUMAIN
1966 - ROULETABILLE
1966 - L'HOMME QUI A PERDU SON OMBRE
1965 - UNE NUIT SANS LENDEMAIN
1965 - ROCAMBOLE
1964 - WOYZECK
1963 - UN BOURGEOIS DE CALAIS
1963 - L'ENFANCE DE THOMAS EDISON
1963 - LE THÉÂTRE DE LA JEUNESSE : LA CASE DE L'ONCLE TOM
1963 - CHEVALIER DE MAISON ROUGE .LE
1962 - QUATRE-VINGT-TREIZE
1962 - LE THÉÂTRE DE LA JEUNESSE : UN PARI DE MILLIARDAIRE
1961 - LE THÉÂTRE DE LA JEUNESSE : LE CAPITAINE FRACASSE
1958 - MISÈRE ET NOBLESSE
3 COURTS MÉTRAGES
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2003 - REPTIL
Court métrage de
1999 - PEU DE RETENUE .UN
1989 - LUCIFER ET L'HORLOGER
_______________________ FIN _____________________
02-02-2022 18:05:59