Féru de théâtre, Donald Pleasence débute sur les planches du lycée dans la pièce de George Bernard Shaw César et Cléopâtre avant de rejoindre une troupe de Jersey. Appelé sous les drapeaux en 1941 et devenu pilote dans la Royal Air Force, le comédien se retrouve prisonnier des Allemands dans un camp français. Pour autant, il n'abandonne pas le théâtre. Il crée une troupe au sein de la prison et assure entièrement la mise en scène des pièces. Une fois libéré, il gagne Broadway et se rend célèbre aux côtés de Lawrence Olivier et Vivien Leigh. Revenu en Angleterre, il tourne pour la télévision et débute au cinéma.

Carrière au cinéma

Ses preuves faites au théâtre et à la télévision, Donald Pleasence ajoute à partir de 1954 une troisième corde à son arc en s'affirmant comme un grand acteur de cinéma. Après avoir débuté dans Le vagabond des îles (Muriel Box, 1954), le comédien fait sensation avec son interprétation d'un clochard édenté dans The caretaker (Clive Donner, 1963). Adepte du maquillage et du déguisement, il s'illustre dans de nombreux films fantastiques et d'horreur avec une prédilection pour les personnages inquiétants ou excentriques (L'impasse des violences, John Gilling, 1959 ; Dr. Crippen, Robert Lynn, 1962 ; Eye of the devil, de J. Lee Thompson, 1966 ; Fantastic voyage, Richard Fleischer, 1966). Son goût pour la composition l'amène également à varier les genres : mari humilié dans Cul-de-sac (de Roman Polansky, 1965), dirigeant du Spectre opposé à James Bond dans On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert, 1967), trafiquant d'armes dans Soldat bleu (Richard Nelson, 1970), zombie dans THX 1138 (George Lucas, 1970) ou encore incarnation du dirigeant nazi Himmler dans L'aigle s'est envolé (John Sturges, 1976). John Carpenter en fait le psychiatre diabolique de Halloween, la nuit des masques (1978) avant d'en faire le président des Etats-Unis dans New York 1997 (1980). Au cours des années 1980 et 1990, si l'acteur se produit à nouveau dans le registre de l'horreur, il prête aussi ses talents de transformiste à des cinéastes tels que Pierre Schoendorffer (Dien-Bien-Phu, 1991) ou Woody Allen (Ombres et brouillard, 1991).

Autres activités Homme de théâtre, Donald Pleasence joue dans plusieurs pièces d'Harold Pinter dont The carteaker, The basement ou Tea party. Il monte également Pauvre Bitos, de Jean Anouilh, et The man in the glass booth, de Robert Shaw.