Hommage à ANNE JEFFREYS

Ajout de la vidéo le 28 avril 2020 par Philippe de CinéMémorial

 

Annie Jeffreys Carmichael voit le jour le 26 janvier 1923 à Goldsboro, en Caroline du Nord. Ses parents ont divorcés à l'âge de 6 mois. A dix ans, sa mère professeur d'anglais voyant sa fille douée pour le chant l'encourage à chanter dans des radios locales notamment à Raleigh dans l'émission «the children's birthday party». Après sa scolarité au Anderson College, elle se rend à New York, et gagne une bourse d'études à la New York Municipal Opera Company, et suit une formation de chanteuse d'opéra soprano. Pour payer ses cours, elle signe avec l'agence de John Robert Powers à New York comme mannequin junior Puis commence sa carrière d'interprète en 1940 en chantant avec le New York City Opera, le Ford Symphony et la Los Angele Opera Company. Bien qu'elle envisageait d'en faire sérieusement son métier, elle finit par se rendre compte que ce n'est pas sa destinée. Elle change d'orientation et décide de se rendre dans la capitale du cinéma.

Rapidement accueillie par Hollywood Sam Newfield qui ne reste pas insensible à cette jolie fille blonde aux yeux bleus, la fait débuter devant les caméras de son western de série B «Billy the Kid Trapped» (1942) avec Buster Crabbe. Après «Tarzan à New York» (1941) de Richard Thorpe avec Johnny Weissmuller, elle se voit attribuer le rôle de Polly aux côtés des ses idoles Jeanette MacDonald et Nelson Eddy dans la comédie musicale «Ma femme est un ange» (1942) de W.S. Van Dyke ; puis celui d'une infirmière aux cotés John Wayne dans le film de guerre dans « Les tigres volants» (1942) de David Miller. En 1943, elle signe un contrat avec la Republic Pictures et devient la partenaire pour huit westerns de Bill Elliott, dans lesquels elle fournit le rôle d'une héroïne courageuse voire sa petite amie. Sous la tutelle de la RKO, Anne chante avec Gloria De Haven et Frank Sinatra dans la comédie musicale «Step lively» (1944) de Tim Whelan Dans «Nevada» (1944) de Edward Killy elle incarne une gérante de saloon qui séduit Robert Mitchum accusé de meurtre, son numéro chanté est assez ravissant.

Au milieu des années 40, Anne Jeffreys entame une série de film policier qui lui permet de sortir du registre musical. Pour Max Nosseck elle est la petite amie du gangster notoire «Dillinger, l'ennemi public N° 1» (1944) incarné par Lawrence Tierney et aussi pour William Berke dans un policier sanglant «Dick Tracy» (1945) où les victimes sont mises en pièces par un dénommé Splitface Mike Mazurki, elle est sa petite amie de Morgan Conway alias Dick Tracy. Elle se retrouve au sein d'un complot impliquant des espions nazis dans «Step by step» (1946) de Phil Rosen avec Lawrence Tierney Elle côtoie aussi l'aventure dans le film bourré d'action de Ted Tetzlaff «Riff-Raff» (1947) elle campe une mystérieuse chanteuse de boîte de nuit face à Pat O'Brien qui recherche une précieuse carte pétrolière.

Parallèlement à son activité cinématographique, Anne poursuit sa carrière de chanteuse, elle accepte d'aller à New York pour jouer et chanter dans un opéra «La Tosca» au Brooklyn Opéra House En 1947 avec l'accord de la RKO, elle joue pendant six mois à Broadway dans le musical «Street scène» de Kurt Weill, ou sa performanc fut saluée par la critique. Elle termine la décennie avec un western signé de Ray Enright «Far West 89» (1948) elle est Cheyenne ex-membre d'un gang qui rejoint le Marshal Vance Randolph Scott pour nettoyer la ville infestée de hors-la loi.

Les années 50 seront davantage axées vers la télévision, elle connaît un vif succès avec «Topper» de 1953 à 1955 une série de 78 épisodes diffusée sur le réseau CBS ou avec son mari Robert Sterling, ils forment un couple de fantômes. Elle revient au grand écran en 1962 avec « Garçonnière pour quatre» une comédie de Michael Gordon, aussi pour quelques comédies musicales telles que «Camelot» (1962) , The King and I (1974) ou encore «Follies» (1977). Anne Jeffrey une actrice comblée, une carrière qui s'étale sur plus de soixante ans, d'une élégance rare, dont le charme est resté intact malgré ses 88 printemps lorsqu'elle apparaît dans un dernier thriller en 2011.

Anne Jeffreys s'est investie dans de nombreuses œuvres caritatives et humanitaires, elle siégea à de nombreux conseils d'administration, notamment à la American Cinema Awards Foundation. Elle a été marié deux fois son premier mariage fut annulé, en deuxième noce elle épouse en 1951 l'acteur Robert Sterling décédé en 2006 de leur union sont nées trois enfants. Elle décède à un âge vénérable de 94 ans.

Son empreinte d'immortalité repose au Walk of Fame, au 1501 Vine Street. Hollywood, Californie depuis le 08 février 1960.

Source : Gary Richardson - Fait le 28 avril 2020 par Philippe de CinéMémorial.