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Profession:
Acteur, réalisateur et producteur américain.
Date et lieu de naissance:
20-02-1927, à Miami, État de la Floride, États-Unis. D’origine haïtienne mais de nationalité bahaméenne.
Date et lieu du décès:
06-01-2022, à Los Angeles, État de la Californie aux États-Unis.
Cause du décès:
De cause naturelle à l'âge de 94 ans.
Nom de naissance:
Sidney L. Poitier
État civil:
Au cours de sa vie, il se maria à 2 reprises et eut 6 enfants :
Marié le 29 avril 1950 avec la danseuse : JUANITA HARDY - Divorcé en 1965.
Ils eurent quatre filles, Beverly, Pamela, Sherri, Gina.
Marié le 23 janvier 1976 avec l'actrice Joanna Shimkus - Jusqu'au décès de Sidney en 2022.
Ils eurent deux enfants : Sydney Tamiia Poitier (1973) et Anika.
Taille:
(1m89)
Fils de Reginald James Poitier, et d'Evelyn Outten, une famille pauvre de cultivateurs de tomates d’origine haïtienne mais de nationalité bahaméenne. Sidney Poitier naît un 24 février 1924, dans le quartier de Coconut Grove, à Miami en Floride, lors de la visite de ses parents chez leur fils ainé Cyril résidant à Miami.
Rentrés aux Bahamas, c’est dans un petit village de l’archipel de l’île Cat, que l’enfant passe ses premières années dans la ferme de son père. Dans les années 30, lorsque la Floride décrète un embargo sur les tomates des Bahamas, le père se retrouve dans l’obligation de déclarer la ferme en faillite, une situation qui oblige ses parents à s’installer à Nassau, située sur une autre île de l’archipel, où le jeune Sydney totalement illettré y commence seulement ses études.
Mais à 12 ans, il doit quitter l’école pour subvenir aux besoins de la famille. Durant quelques années, il exerce divers petits métiers comme ouvrier ou gardien de parking,
A Naussau, le jeune Sidney plutôt rebelle avait le don de s'attirer des ennuis, pour éviter qu’il tombe dans la délinquance à l'âge de 15 ans, son père l'envoie avec trois dollars en poche rejoindre son frère Cyril à Miami. Mais c’est une époque où dans les États du sud, la ségrégation est partout et les Noirs vivent des brimades au quotidien, voire bien pire. Pour ne pas se laisser entraîner dans de sales histoires, il quitte Miami pour New York, et trouve un petit job de plongeur dans un restaurant qui lui permet à peine de survivre. C’est là qu’un serveur juif, soir après soir, après la fermeture du resto lui apprend à lire.
Il travaille aussi sur les chantiers comme terrassier, avant de s'engager à 18 ans dans l'armée, durant la Seconde Guerre mondiale avec le 126-27e régiment d’infanterie de ligne, comme infirmier.
Dès son retour, bien que son élocution laisse encore à désirer, quelques mois plus tard il répond à une petite annonce, et se fait engager par la compagnie l'American Negro theater de Harlem où il offre ses services de machiniste en échange de cours de comédie. Un apprentissage qu'il saura mettre à profit à Broadway, notamment dans une version de « Lysistrata » (1946) une comédie grecque antique d'Aristophane dont le casting est entièrement composée de comédiens noirs. Néanmoins Sydney mettra quelques années avant de s'imposer réellement, on lui préfère le beau et chanteur Harry Belafonte qui deviendra son ami.
Passionné de cinéma, il devient élève du prestigieux Actors studio dont il paie ses cours en y travaillant comme concierge. Il est repéré sur scène, en 1949, par Joseph L. Mankiewicz qui lui offre son premier grand rôle au cinéma dans un film avant-gardiste sur le scandale du racisme « La porte s’ouvre » (1950) il crève l’écran en médecin soignant, persécuté par les réticences d’un gangster blessé (Richard Widmark) un patient raciste atteint d’une haine obsessionnelle qui le pousse au-delà de la raison. Un rôle fort, portant un message réaliste montrant les difficultés des Noirs américains confronté à la ségrégation raciste des blancs.
Zoltan Korda signe le drame « Pleure, oh mon pays bien aimé » (1951), le pasteur noir Kumalo (Canada Lee) à la recherche son fils disparu, se retrouve à Johannesburgh où règne la misère du peuple noir, les bidonvilles, la prostitution et la délinquance, aidé d’un jeune pasteur sud-africain (Sidney Poitier), ils rencontrent le propriétaire du village dont son fils engagé contre l'apartheid, vient d'être assassiné par le fils de Kumalo.
Sa performance est remarquée dans « Graine de violence » (1954) de Richard Brooks, un classique traitant de la délinquance juvénile, Dadier (Glenn Ford) un professeur de lycée fait face à des élèves pré-délinquants, hostiles à tout enseignement, un véritable gang mené par Gregory un jeune noir insolent mais intelligeant (Sydney Poitier) après de nombreux conflits, grâce à Gregory, Dadier parviendra à gagner l’estime des ses élèves.
Dans « L’homme libre » (1956) de Raoul Walsh , il est l’esclave régisseur Rau-Ru aux opinions peu conformistes, d’un riche propriétaire (Clark Gable) il est reconnaissant de la gentillesse de son maitre, mais il ne peut oublier son statut social, avec Yvonne de Carlo et Carolle Drake...
Avec « La chaîne » (1958) un thriller aux neuf Oscars, Stanley Kramer met en exergue les tensions raciales de deux prisonniers en cavale, enchainés l'un à l'autre, Sydney et Tony Curtis qui se vouent une haine mutuelle, tentent d'échapper à la police, petit à petit ils apprennent à se connaître et deviennent amis, ils seront finalement repris par le shérif du comté (Theodore Bikel). Pas d’Oscar pour les deux acteurs, néanmoins, Sidney Poitier remporte le BAFTA du meilleur acteur étranger aux British Academy Awards, Royaume-Uni et l'Ours d’Argent du meilleur acteur au Festival international du cinéma de Berlin en Allemagne.
La même année, il joue le rôle de Porgy, dans le mélodrame chargé de mélancolie « Porgy and Bess », d’Otto Preminger, le film relate l'histoire d'un noir estropié venant au secours de Bess, (Dorothy Dandridge) une jeune femme toxicomane prisonnière des griffes d’un mari sadique (Brock Peters) avec Sammy Davis Jr, le fournisseur de drogue.
Il enrichit sa filmographie avec un film de Guerre « Les marines attaquent » (1960) de Hall Bartlett, lors de la Guerre de Corée, le chef de peloton est tué, laissant son sergent noir (Sydney Poitier) inexpérimenté affronter l’ennemie, il se retrouve en conflit avec son escouade composée d'hommes blancs belliqueux et racistes avec entre autres Alan Ladd, Glenn Corbett et James Darren.
Puis c’est la consécration avec « Le Lys des champs » (1963) de Ralph Nelson, un film attachant sans violence, avec un magnifique Sidney Poitier couronné par un Oscar du meilleur acteur pour ce superbe rôle, à la fois drôle et charmant, celui d’Homer Smith un homme à tout faire itinérant, il tombe sur un groupe de nonnes allemandes qui lui demandent de bien vouloir réparer leur toit. Il accepte et demande à se faire payer, la mère supérieure lui propose de les aider à bâtir une chapelle, il s'exécute et mène sa tâche à bien, une fois le travail terminé, il s'en va sans demander son argent.
Dans un registre différent, il participe au film d’aventure « Les drakkars » (1963) de Jack Cardiff, au Moyen âge, la légendaire Mère des Voix une cloche en or pur et gigantesque, est l’enjeu d’une course entre les Vikings guidés par Rolfe et Orm (Richard Widmark et Russ Tamblyn) et les Maures menés par leur chef Ali Mansu (Sydney Poitier) cette chasse au trésor va provoquer de sanglants affrontements par-delà les vastes mers. Puis dans une libre adaptation cinématographique de la vie de Jésus Christ « La plus grande histoire jamais contée » (1964) de George Stevens, il est Simon de Cyrène réquisitionné par les soldats romains pour aider Jésus (Max von Sydow) sur le chemin du Calvaire pour être crucifié.
A l’opposé de « Graine de Violence » ou il était un élève récalcitrant, dans « Les anges aux poings serrés » (1966) de James Clavell, il campe un jeune instituteur noir qui enseigne à Londres dans une classe de jeunes ados à la dérive, il décide de se consacrer a ses jeunes avant qu'ils deviennent des délinquants en instaurant ses propres méthodes, loin de toute théorie pédagogique.
Norman Jewison traite à nouveau le problème de la discrimination raciale avec le policier « Dans la chaleur de la nuit » (1967) le lieutenant de police afro-américain des Etats-Unis Virgil Tibbs, (Sydney Poitier), est accusé à tort d'un meurtre dans une petite ville du sud où la plupart des habitants sont fortement racistes, il est arrêté par le sheriff Bill Gillespie (Rod Steiger), informé par son supérieur que c'est un policier, Bill admet difficilement de collaborer pour trouver le meurtrier. Sydney se voit récompensé de l’Etoile de Cristal du meilleur acteur étranger aux prix de l’Académie du cinéma Français.
Stanley Kramer nous offre un très beau mélodrame familial sur le racisme « Devine qui vient dîner ? » (1967), Sydney est fiancé à une jeune bourgeoise blanche (Katharine Houghton), lorsqu’elle le présente à ses parents, (Spencer Tracy et Katharine Hepburn) un couple d’intellectuels qui se croient ouverts d’esprit, la rencontre est un choc, le couple se retrouve face à leurs contradictions. L’acteur obtient le Fotogramas de Plata du meilleur acteur étranger de cinéma, Espagne. (Il est le premier acteur noir à embrasser à l'écran une actrice blanche).
A la fin des années 60, la mode des films antiracistes commence à s'estomper et l'acteur voit sa cote chuter au Box-office. Dès lors, il reprend le rôle du lieutenant de police Virgil Tibbs dans deux thrillers policiers : « Appelez-moi monsieur Tibbs » (1970) de Gordon Douglas, il est chargé d'enquêter sur le meurtre d'une prostituée et dans « L’organisation » (1971) de Don Medford, il traque un gang de révolutionnaires urbains, soupçonné de crimes.
Cette même année 1971, il entame une double carrière, il passe derrière la caméra, et réalise le western « Buck et son complice », il partage la vedette avec son ami Harry Belafonte, qu'il retrouvera en 1974 dans un son second film, « Uptown Saturday Night ». Au total, Sydney Poitier réalise 8 longs métrages.
Il tourne encore un film sur l’apartheid dans « Le vent de la violence » (1975) de Ralph Nelson, a peine sortie de prison, un militant noir anti-raciste (Sydney Poitier) se heurte à la police, un ingénieur britannique (Michael Caine) lui vient en aide, mais la situation dégénère et ils sont contraints de fuir la police secrète sud-africaine, ils ne se doute pas qu’ils vont être entrainés dans une conspiration meurtrière, avec Prunella Gee et Rutger Hauer.
Citons l’un de ses derniers films « Randonnée pour un tueur » (1988) de Roger Spottiswoode, il campe un ancien agent du FBI qui renonce à sa tranquillité pour se lancer à la poursuite d'un tueur dans les Montagnes Rocheuses.
Citations et vie privée :
Sidney Poitier a été nommé Chevalier-Commandeur de l’ordre britannique par la reine Elizabeth II d'Angleterre, en 1974, en France, il est fait commandeur des Arts et des Lettres en 2006.par le ministre de la culture. Titulaire de la double-nationalité (bahaméenne et américaine), en 2009, il reçoit la médaille de la Liberté, la plus haute distinction civile américaine des mains du président Barack Obama. Il sera aussi ambassadeur des Bahamas au Japon et auprès de l’UNESCO.
En avril 1950, Sidney Poitier épouse la danseuse Juanita Hardy quatre filles sont nées de leur union, ils divorcent en 1965, puis fréquente l’actrice et chanteuse, Diahann Caroll, avant de rencontrer l’actrice Johanna Shimkus, qu’il épouse en secondes noces en 1976 et qui lui donna deux filles, dont Sydney Tamiia qui évolue en tant qu’actrice depuis 1998. Ils restèrent unis jusqu’au décès de l’acteur le 6 janvier 2022 dans sa résidence de Beverly Hills à Los Angeles à l'âge de 94 ans…
2009 - Ambassadeur des Bahamas au Japon et auprès de l’UNESCO.
2009 - Médaille de la Liberté. Reçoit du président Barack Obama.
2002 - Oscar d’Honneur - Academy Awards, États-Unis.
1994 - Prix pour l’ensemble de sa carrière - National Board of Review, États-Unis.
1992 - Prix pour l’ensemble de sa carrière - American Film Institut, États-Unis.
1982 - Prix Cecil B. DeMille - Golden Globes, États-Unis.
1969 - Pour le film : DEVINE QUI VIENT DÎNER : Fotogramas de Plata : Meilleur acteur étranger, Espagne.
1969 - Fotogramas de Plata - Meilleur acteur étranger, Espagne.
1968 - Pour le film : UN HOMME POUR IVY : Prix du meilleur acteur - Festival international du film de San Sebastián, Espagne.
1967 - Prix Pomme d’Or - Star masculine de l’année - Golden Apple Awards, États-Unis.
1967 - Golden Apple Awards 1967 : Star masculine de l'année.
1964 - Pour le film : LE LYS DES CHAMPS - Oscar du meilleur acteur, États-Unid.
1963 - Pour le film : LE LYS DES CHAMPS - Ours d’Argent du meilleur acteur au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne.
1962 - Pour le film : LE LYS DES CHAMPS - Golden Globe du meilleur acteur de cinéma catégorie drame, États-Unis.
1959 - Pour le film : LA CHAÎNE - BAFTA - Meilleur acteur étranger aux British Academy Awards, Royaume-Uni.
1958 - Pour le film : LA CHAÎNE - L'Ours d’Argent - Meilleur acteur - Festival international du cinéma de Berlin, Allemagne.
46 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
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1997 - CHACAL .LE
1992 - EXPERTS .LES
1989 - PAPA EST UN FANTÔME
1988 - RANDONNÉE POUR UN TUEUR
1986 - LITTLE NIKITA
1985 - FAST FORWARD
1981 - FOLIE AUX TROUSSES .LA
1980 - FAUT S'FAIRE LA MALLE
1977 - A PIECE OF THE ACTION
1975 - VENT DE LA VIOLENCE .LE
1975 - COUP À REFAIRE .LE
1974 - UPTOWN SATURDAY NIGHT
1972 - BUCK ET SON COMPLICE
1972 - AMOUR FLEURIT EN DÉCEMBRE .L'
1971 - ORGANISATION .L'
1970 - BROTHER JOHN
1970 - APPELEZ MOI MONSIEUR TIBBS
1969 - HOMME PERDU .L'
1968 - MON HOMME
1967 - DEVINE QUI VIENT DÎNER ?
1967 - DANS LA CHALEUR DE LA NUIT
1966 - BATAILLE DE LA VALLÉE DU DIABLE .LA
1966 - ANGES AUX POINGS SERRÉS .LES
1965 - TRENTE MINUTES DE SURSIS
1965 - PLUS GRANDE HISTOIRE JAMAIS CONTÉE .LA
1965 - COIN DE CIEL BLEU .UN
1965 - AUX POSTES DE COMBAT
1963 - DRAKKARS .LES
1963 - LYS DES CHAMPS .LE
1962 - PRESSURE POINT
1961 - RAISIN AU SOLEIL .UN
1961 - PARIS BLUES
1960 - MARINES ATTAQUENT .LES
1958 - PORGY AND BESS
1958 - OUR VIRGIN ISLAND
1958 - CHAÎNE .LA
1957 - MARQUE DU FAUCON .LA
1957 - HOMME QUI TUA LA PEUR .L'
1957 - ESCLAVE LIBRE .L'
1957 - CARNAVAL DES DIEUX .LE
1956 - ADIEU LADY
1954 - VAS-Y MON GARS
1954 - GRAINE DE VIOLENCE
1952 - CONDUCTEURS DU DIABLE .LES
1951 - PLEURE Ô MON PAYS BIEN AIMÉ
1950 - PORTE S'OUVRE .LA
8 DOCUMENTAIRES
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2003 - TELL THEM WHO ARE YOU
2001 - RALPH BUNCHE : AN AMERICAN ODYSSEY
1995 - WILD BILL : HOLLYWOOD MAVERICK
1994 - A CENTURY OF CINEMA
1979 - PAUL ROBESON : TRIBUTE TO AN ARTIST
1976 - IL ÉTAIT UNE FOIS L'AMÉRIQUE
1970 - KING : A FILMED RECORD... MONTGOMERY TO MEMPHIS
1949 - FROM WHENCE COMETH MY HELP
SA PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION
2004 - HOLLYWOOD LEGENDEN
2001 - LAST BRICKMAKER IN AMERICA .THE
1999 - FREE OF EDEN
1999 - AFFAIRE NOAH DEARBORN .L'
1998 - DAVID ET LISA
1997 - MANDELA AND DE KLERK
1996 - PROF EN ENFER .UN
1995 - CROISÉE DES DESTINS .LA
1991 - SEPARATE BUT EQUAL
_______________________ FIN _____________________
08-01-2022 14:20:25