ROBERT WISE

Vue 12204 fois

Profession:
Réalisateur, producteur, metteur en scène et monteur américain.

Date et lieu de naissance:
10-09-1914, à Winchester, Indiana, États-Unis

Date et lieu du décès:
14-09-2005, à Los Angeles, Californie, États-Unis.

Cause du décès:
Crise cardiaque à l'âge de 91 ans.

Nom de naissance:
Robert Earl Wise - Surnom : Bobby.

État civil:
Marié en 1942 avec : PATRICIA DOYLE - Jusqu'au décès de Patricia le 22-09-1975.

Marié en 1977 avec : MILLICENT FRANKLIN - jusqu'à son décès en 2005.

Taille:

Commentaires: 0

Anecdotes

Robert Wise est le plus jeune d'une famille de trois frères. Poussé par la curiosité des milieux du cinéma, il décrocha un job comme monteur dans les studios RKO dès l'age de 19 ans.

De 1971 à 1975 il fut le président des réalisateurs de la Guilde (DGA), États-Unis.

West side story a été couronné de 11 Oscars.

Le Coup de l'escalier est le premier film de Robert Wise pour lequel le réalisateur assure également sa production.
Une logique que Robert Wise répétera sur deux de ses plus grands films : West side story (West Side Story) (1961)
et La Maison du diable (The Haunting) (1963).

 

photos

(Glissez vers la gauche pour découvrir toutes les photos)

Biographie

WISE, FIN DE LA STORY

Il n'était pas un habitué des honneurs, plutôt abonné aux notules un rien méprisantes des dictionnaires du cinéma et surtout au travail ordinaire des galériens d'Hollywood, même s'il eut deux succès impressionnants - West Side Story, film aux dix oscars, puis la Mélodie du bonheur, record de recettes en 1965. Alors une intégrale de ses quarante films à Saint-Sébastien, un des festivals majeurs du circuit international ! Robert Wise ne goûtera pas cet honneur. Il a eu cette sorte d'élégance incroyable de quitter la scène juste avant le lever de rideau : il est mort mercredi à Los Angeles à 91 ans, dernier pied de nez dans une carrière d'une quarantaine d'années qui n'en fut pas avare.

Les festivaliers de la côte basque pourront quand même réévaluer sa filmographie à l'instar de ce que, grâce à la Filmoteca espanola, ils ont pu faire les années précédentes pour William Wellman, Gregory LaCava, Mikio Naruse ou Mitchell Leisen. Dans le cas Wise, ce ne sera pas un luxe. Dans son dictionnaire, David Thomson croit devoir expliquer que, prometteur à ses débuts, ce réalisateur a ensuite beaucoup déçu. Et dans cette note, il oublie les meilleurs films (Captive City, le Coup de l'escalier...), comme s'il ne les avait pas vus. Dans la première édition de 50 ans de cinéma américain, Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon sont victimes du même préjugé et des mêmes lacunes. Mais quatre ans plus tard, ils rectifient le tir lors de la réédition de leur ouvrage. Entre temps, ils ont visité d'autres films de l'Américain.

Robert Wise vit les années 30 dans les salles de montage de la RKO, la plus petite des majors. D'abord comme grouillot, puis comme responsable du montage-son sur quelques comédies musicales, avec Fred Astaire. Enfin il monte tout court la Fille de la Cinquième Avenue de Gregory LaCava, Citizen Kane et la Splendeur des Amberson. Sur ce dernier, il accomplit sa tâche en l'absence d'Orson Welles, que le studio a viré. Un style. Ce n'est que deux ans plus tard qu'il fait ses premiers pas dans la mise en scène. En 1944, Val Lewton, responsable de productions fauchées de la RKO, lui confie la fin du tournage de la Malédiction des hommes chats, suite de la Féline de Tourneur. Il enchaîne avec Mademoiselle Fifi, tiré de Maupassant. Deux premiers films avec Simone Simon.

Wise trouve un style, conjugaison de rigueur et d'une excellente direction d'acteurs. Dans le Récupérateur de cadavres (1945), très réussi, Boris Karloff est à la fois effrayant et pitoyable. Malgré son histoire dingue, Né pour tuer (1947) manque en revanche de jus. Ce nerf, Wise le retrouve avec le Ciel rouge (1948), étonnant western qui vire au film noir grâce à l'injection massive de scènes de nuit et surtout à un Robert Mitchum ambigu. Nous avons gagné ce soir (1949), histoire de boxe confinée entre un vestiaire et un ring, à la mise en scène vive et inventive, sera son premier film célèbre et sa dernière production RKO. Avec Robert Ryan, acteur sombre et magnifique dans le rôle d'un boxeur essoré mais fier. Les années suivantes, Wise alternera le bon et le nettement moins bon (Destination Gobi, Mon grand, la Loi de la prairie, etc.), ces derniers titres faisant beaucoup pour sa réputation mitigée.

Sens du rythme. Dans la première catégorie (les bons films), il faut citer le très mankiewiczien Secrets de femme, qui ressemble dans son principe même à Chaînes conjugales (flash-back sur la vie de trois femmes provoqué par un événement inattendu). Et The Captive City (1952), polar prosaïque, sec et paranoïaque, où un journaliste découvre que sa petite ville, qu'il croyait idyllique, est devenue la proie de la Mafia avec la complicité (parfois passive) de la plupart de ses concitoyens.

En 1954, Wise dirige la Tour des ambitieux, histoire a priori peu engageante de la succession d'un grand capitaliste, qu'il rend captivante avec l'aide d'un dialogue ciselé par Ernst Lehman (mort le 2 juillet dernier), d'acteurs formidables (William Holden, Barbara Stanwyck) et d'un sens personnel du rythme. En 1956, il dirige un Paul Newman monté sur des ressorts dans Marqué par la haine, plus nerveux que passionnant. En 1958, dans Je veux vivre, il met en scène une prostituée (Susan Hayward) accusée à tort d'un crime et condamnée à mort. La première partie, sur la vie de bâton de chaise de l'antihéroïne, est brillante, la seconde, juste touchante.
Réalisé l'année suivante, le Coup de l'escalier suit un casse avec un classicisme revigorant qui enthousiasma Jean-Pierre Melville. Un flic à la retraite y monte un coup avec l'aide d'un musicien noir frimeur (Harry Belafonte) et d'un Blanc amer et raciste (le toujours formidable Robert Ryan). Et puis, 1961 est marqué par West Side Story, tragédie musicale, façon Roméo et Juliette dans les bas quartiers de Manhattan, qui sera un immense succès. Mais c'est sans doute plus à Jérôme Robbins, coréalisateur et responsable des séquences dansées, à Leonard Bernstein, compositeur de la musique, et à Stephen Sondheim, auteur des lyrics, que l'on doit les qualités du film.

Horreur, SF... En 1963, retour plutôt réussi au cinéma d'horreur avec le gothique la Maison du diable. En 1965, triomphe avec la Mélodie du bonheur, qu'une grande partie des historiens qualifie de mièvre. Pourtant, ce remake de la Famille Trapp, chronique d'une chorale familiale autrichienne au moment de l'Anschluss, comédie musicale (avec des dialogues de Lehman et une musique de Richard Rodgers) enlevée, se révèle brillant. Julie Andrews y est formidable.

La fin de la carrière de Wise est plus floue. Le Mystère Andromède (1971), une SF réaliste et effrayante, ébouriffante histoire de contamination adaptée d'un des premiers romans de Michael Crichton, mérite cependant d'être sortie du lot. Le style de Robert Wise s'y retrouve tel qu'il fut, rigoureux au risque de la sécheresse.

 

Source : Édouard Waintrop de la Libération. - Mise à jours le 27 janvier 2011 par Philippe de CinéMémorial.

 

 

SES RÉCOMPENSES :

 

2002 - Prix Milestone - Golden Laurel Awards, États-Unis.

2001 - Prix Président - Guilde des réalisateurs américains, États-Unis.

1998 - Prix pour l’ensemble de sa carrière - Broadcast Film Critics Association, États-Unis.

1998 - Prix Joseph Plateau - L’ensemble de sa carrière - Festival du cinéma International des Flandres, Belgique.

1998 - Prix pour l’ensemble de sa carrière - l'American Film Institut, États-Unis.

1996 - Prix pour l’ensemble de sa carrière - Festival international du cinéma de Temecula Valley, États-Unis.

1996 - Prix King Vidor Memorial - Festival international du cinema de San Luis Obispo, États-Unis.

1996 - Prix pour l’ensemble de sa carrière - Festival international du cinéma d'Istanbul, Turquie.

1992 - Prix pour l’ensemble de sa carrière - Festival du cinéma de Heartland, États-Unis.

1988 - Prix pour l’ensemble de sa carrière - Guilde des réalisateurs américains, États-Unis.

1984 - Prix Robert B. Aldrich - Pour sa carrière - Guilde des réalisateurs américains, États-Unis.

1983 - Prix DGA d’Honneur - Membre à vie - Guilde des réalisateurs américains, États-Unis.

1968 - Laurel d’Or - Producteur-réalisateur, États-Unis.

1967 - Prix Irving G. Thalberg Memorial - L'ensemble de sa carrière - Académie des arts et des sciences du cinéma, États-Unis.

1967 - Laurel d’Or - Producteur et réalisateur, États-Unis.

1967 - Prix Eddie d’Or - Réalisateur de l’année - American Cinema Editors, États-Unis.

1966 - Aurel d’Or - Prix Spécial pour l’ensemble de sa carrière, États-Unis.

1966 - Pour : LA MÉLODIE DU BONHEUR - Oscar du meilleur film, États-Unis.

1966 - Pour : LA MÉLODIE DU BONHEUR - Oscar du meilleur réalisateur, États-Unis.

1966 - Pour : LA MÉLODIE DU BONHEUR - Prix DGA - Meilleur réalisation d'un film de cinéma - La Guilde des réalisateurs américains, États-Unis.

1962 - Pour : WEST SIDE STORY - Oscar du meilleur film, États-Unis.

1962 - Pour : WEST SIDE STORY - Oscar du meilleur réalisateur, États-Unis.

1962 - Pour : WEST SIDE STORY - Prix DGA - Meilleur réalisation d'un film de cinéma - La Guilde des réalisateurs américains, États-Unis.

1962 - Pour : WEST SIDE STORY - Prix PGA Hall of Fame - Pour un film de cinéma - PGA Golden Laurel Awards, États-Unis.

1949 - Pour : NOUS AVONS GAGNÉ CE SOIR - Prix FIPRESCI - Festival du cinéma de Cannes, France.

 

Filmographie

 

60 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
_________________________________

 

1995 - STUPIDS .THE

 

1989 - ROOFTOPS

 

1986 - ENGRENAGE FATAL

 

1979 - STAR TREK : LE FILM

 

1977 - AUDREY ROSE

 

1975 - ODYSSÉE DU HINDENBURG .L'

 

1972 - BRÈVE RENCONTRE À PARIS

 

1970 - MYSTÈRE ANDROMÈDE .LE

 

1970 - JE DONNE LA VIE À QUI JE VEUX

 

1968 - STAR !

 

1966 - CANONNIÈRE DU YANG-TSÉ .LA

 

1965 - MÉLODIE DU BONHEUR .LA

 

1963 - MAISON DU DIABLE .LA

 

1962 - DEUX SUR LA BALANÇOIRE

 

1961 - WEST SIDE STORY

 

1959 - COUP DE L'ESCALIER .LE

 

1958 - JE VEUX VIVRE !

 

1958 - ODYSSÉE DU SOUS-MARIN NERKA .L'

 

1957 - FEMMES COUPABLES

 

1957 - CETTE NUIT OU JAMAIS

 

1956 - MARQUÉ PAR LA HAINE

 

1956 - LOI DE LA PRAIRIE .LA

 

1956 - HÉLÈNE DE TROIE

 

1954 - TOUR DES AMBITIEUX .LA

 

1953 - MON GRAND

 

1953 - RETOUR AU PARADIS

 

1953 - RATS DU DÉSERT .LES

 

1952 - SOMETHING FOR THE BIRDS

 

1952 - DESTINATION GOBI

 

1952 - VILLE ENCHANTÉE .LA

 

1951 - JOUR OÙ LA TERRE S'ARRÊTA .LE

 

1951 - MAISON SUR LA COLLINE .LA

 

1950 - REBELLES DE FORT THORN .LES

 

1950 - SECRETS DE FEMMES

 

1949 - NOUS AVONS GAGNÉ CE SOIR

 

1948 - CIEL ROUGE

 

1948 - ENQUÊTE À MEXICO

 

1947 - NÉ POUR TUER

 

1946 - CRIMINAL COURT

 

1945 - JEU DE MORT .UN

 

1945 - RÉCUPÉRATEUR DE CADAVRES .LE

 

1944 - MADEMOISELLE FIFI

 

1944 - MALÉDICTION DES HOMMES-CHATS .LA

 

1943 - NID D'ESPIONS

 

1943 - IRON MAJOR .THE

 

1943 - BOMBARDIER

 

1942 - SEVEN DAYS’ LEAVE

 

1942 - SPLENDEUR DES AMBERSON .LA

 

1941 - TOUS LES BIENS DE LA TERRE

 

1941 - CITIZEN KANE

 

1940 - DANCE, GIRL, DANCE

 

1940 - MON ÉPOUSE FAVORITE

 

1939 - QUASIMODO

 

1939 - GRANDE FARANDOLE .LA

 

1939 - FILLE DE LA CINQUIÈME AVENUE .LA

 

1939 - MADEMOISELLE ET SON BÉBÉ

 

1935 - DANSEUR DU DESSUS .LE

 

1935 - MOUCHARD .LE

 

1934 - JOYEUSE DIVORCÉE .LA

 

1934 - EMPRISE .L'

 

_______________________FIN_____________________

 

commentaires (0)