ROBERT ALDRICH

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Profession:
Réalisateur, producteur et scénariste américain

Date et lieu de naissance:
09-08-1918, à Cranston, Rhode Island, États-Unis.

Date et lieu du décès:
05-12-1983, à Los Angeles, Californie, États-Unis.

Cause du décès:
D'une insuffisance rénale à l'âge de 65 ans.

Nom de naissance:
Robert Aldrich.

État civil:
?

Taille:
?

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Anecdotes

Cousin de l'ancien gouverneur et vice-président Nelson D. Rockefeller de New York.

Père de William (producteur et acteur) et Adell Aldrich (réalisateur)

Mise à jour le 24 mars 2007 par Philippe de CinéMémorial.

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Biographie

Issu d'une famille de la grande bourgeoisie américaine, il a étudié l'économie politique à l'université de Virginie. Venu à Hollywood en 1941, il est engagé par la RKO comme simple employé à la production, et gravit de façon traditionnelle les échelons de la profession, devenant employé sur les scripts, puis administrateur délégué et enfin assistant (de Milestone, Renoir, Wellmann, Chaplin et surtout polonsky et Losey).

Scénariste et producteur d'une série télévisée, c'est le succès de celle-ci qui lui permet de réaliser (après un galop d'essai inédit en France) son premier film personnel : la vedette en est d'ailleurs Dan Duryea, déjà vedette de la série en question. Aldrich essaie d'y rompre la grisaille TV au profit de recherches d'angle et de chocs spectaculaires. En outre, Worldfor Ransom, film d'aventures à médiocre budget (dont le titre sonne comme un défi), indique le type d'action où Aldrich sera toujours à l'aise (d'où les échecs répétés dans la comédie de cet homme plein d'humour) : le récit picaresque, voire éclaté, plutôt que l'intrigue bien ficelée.

S'il aborde le thriller, c'est toujours en éliminant les éléments de compréhension analytique que le genre avait hérités malgré tout du policier: le spectacle l'intéresse plus que le suspense. Pendant trois ou quatre ans, Aldrich va s'affirmer par des films d'aventures dont l'outrance délibérée va de pair avec une ambition cosmique qui culminera dans En quatrième vitesse, où un récit médiocre se transforme en allégorie de la condition humaine à l'ère atomique. L'influence formelle d'Orson Welles est flagrante dans ces films. Plus coté que le précédent aux yeux de certains critiques, le Grand Couteau (qui dénonce la corruption d'Hollywood) pèche par un excès de lourdeur dans la dramaturgie, en contraste avec l'extrême liberté de ton de Vera Cruz (où Aldrich n'est nullement pris au dépourvu par le Scope-couleur). Cette lourdeur théâtrale formera plus tard chez Aldrich un mélange instable et insoluble avec son goût pour les effets de montage et surtout les plans assenés comme autant de provocations aux instants de tension extrême.

Dès 1955, les ennuis commencent pour Aldrich. Éliminé du tournage de Racket dans la couture, il essaie à la fois de la réalisation itinérante en Europe, avec des résultats plutôt décevants, et de l'autoproduction : El perdido est malheureusement un film inégal, une sorte de western inversé (au profit d'une rêverie romantique) sur un scénario de Dalton Trumbo. Ce n'est qu'en 1963 qu'Aldrich se relance commercialement, avec Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?, récital de monstres sacrés où une sorte d'attendrissement tempère une horreur grand-guignolesque. La même frénésie dérape vers l'absurde dans Douze Salopards, film voulu antibelliciste par son auteur mais où la violence quasi gratuite entretient une ambiguïté difficilement supportable. L'incontestable succès des deux films permettra à Aldrich d'être, pendant quelques années, le seul producteur-réalisateur américain à posséder ses propres studios.

Pendant toute cette période, Aldrich n'a pas dissimulé ses options libérales (antiracistes, notamment) et sa haine d'une certaine hypocrisie qui affecte aussi bien l'Amérique que Hollywood même. A partir de 1968, le metteur en scène exaspère (sur des matériaux d'un intérêt variable) les contradictions de son style, en même temps qu'il souligne son goût, d'une part, pour les brutes viriles (l'Empereur du Nord), d'autre part, pour les vieilles actrices, éventuellement homosexuelles (Faut-il tuer Sister George ?).

Il pratique les collages les plus audacieux (la séquence finale du Démon des femmes est à cet égard exemplaire), et sa tendance au grotesque (au sens hugolien du terme) se déploie dans des films pleins de bruit et de fureur, toujours plus saccadés même dans les plans longs, comme s'ils n'étaient plus composés que de morceaux choisis (auxquels ne manquent même pas de rares et précieux instants de tendresse: la Cité des dangers). Évocation de plus en plus directe du déclin de la société américaine (Aldrich est issu de la grande bourgeoisie) mais aussi du crépuscule de ce cinéma dont le cinéaste, formé au croisement de la routine et de la modernité, aura été l'un des derniers grands témoins.

En 1977, il a été réélu président de la direction Guild.

Source : Dictionnaire du cinéma américain.

 

SES RÉCOMPENSES :

 

1956 - Pour : FEUILLES D’AUTOMNE - Ours d’Argent - Meilleur réalisateur - Festival international du cinéma de Berlin, Allemagne.

1955 - Pour : LE GRAND COUTEAU - Lion d’Argent - Festival du cinéma de Venise, Italie.

1955 - Pour : ATTAQUE ! - Prix des critiques de cinéma italien - Festival du cinéma de Venise, Italie.

Filmographie

 

69 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
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1981 - DEUX FILLES AU TAPIS

 

1979 - RABBIN AU FAR-WEST .UN

 

1977 - BANDE DE FLICS

 

1977 - ULTIMATUM DES TROIS MERCENAIRE .L'

 

1975 - CITÉ DES DANGERS .LA

 

1974 - PLEIN LA GUEULE

 

1973 - EMPEREUR DU NORD .L'

 

1972 - FUREUR APACHE

 

1971 - PAS D'ORCHIDÉES POUR MISS BLANDISH

 

1970 - TROP TARD POUR LES HÉROS

 

1969 - QU'EST-IL ARRIVÉ À TANTE ALICE ?

 

1968 - DÉMON DES FEMMES .LE

 

1968 - FAUT-IL TUER SISTER GEORGE

 

1967 - DOUZE SALOPARDS .LES

 

1966 - PICTURE MOMMY DEAD

 

1965 - VOL DU PHÉNIX .LE

 

1964 - CHUT… CHUT… CHÈRE CHARLOTTE

 

1963 - QUATRE DU TEXAS

 

1962 - QU'EST-IL ARRIVÉ À BABY JANE

 

1962 - SODOME ET GOMORRHE

 

1960 - EL PERDIDO

 

1959 - TOUT PRÈS DE SATAN

 

1959 - TRAHISON À ATHÈNES

 

1957 - RACKET DANS LA COUTURE

 

1956 - FEUILLES D'AUTOMNE

 

1956 - ATTAQUE !

 

1955 - EN QUATRIÈME VITESSE

 

1955 - GRAND COUTEAU .LE

 

1954 - VERA CRUZ

 

1954 - BRONCO APACHE

 

1953 - ALERTE À SINGAPOUR

 

1953 - BIG LEAGUER .THE

 

1952 - FEUX DE LA RAMPE .LES

 

1952 - JOYEUX CORSAIRES .LES

 

1952 - PIÈGE D'ACIER .LE

 

1952 - FIRST TIME .THE

 

1951 - NEW MEXICO

 

1951 - ENCHANTEMENT MUSICAL

 

1951 - DIX DE LA LÉGION

 

1951 - RÔDEUR .LE

 

1951 - WHEN I GROW UP

 

1951 - GRANDE NUIT .LA

 

1950 - M. LE MAUDIT

 

1949 - PONEY ROUGE .LE

 

1949 - TOUR BLANCHE .LA

 

1949 - FEU ROUGE

 

1949 - AMOUR A TOUJOURS RAISON .L'

 

1948 - SO THIS IS NEW YORK

 

1948 - ENFER DE LA CORRUPTION .L'

 

1948 - ARC DE TRIOMPHE

 

1947 - SANG ET OR

 

1947 - BEL AMI

 

1946 - EMPRISE DU CRIME .L'

 

1945 - PARDON MY PAST

 

1945 - FORÇATS DE LA GLOIRE .LES

 

1945 - HOMME DU SUD .L'

 

1944 - REGARDS SUR LE PASSÉ

 

1943 - ROOKIES IN BURMA

 

1943 - ADVENTURES OF A ROOKIE

 

1943 - FILLE ET SON COW-BOY .LA

 

1943 - BOMBARDIER

 

1943 - FACE AU SOLEIL LEVANT

 

1942 - FALCON TAKES OVER .THE

 

1942 - JEANNE DE PARIS

 

SES PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION
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1959 - AVENTURES DANS LES ÎLES
T.or : Adventures in paradise - Série TV épisode de 1959 à 1962
Réal : Robert Aldrich : 2 épisodes : Safari at Sea et The Black Pearl

 

1952 - DOCTOR .THE
Série TV de 1952 à 1953 de Robert Aldrich et Don Siegel

 

1952 - FOUR STAR PLAYHOUSE
Série TV de 1952 à 1956 de Robert Aldrich : 2 épisodes : The Gift et The Squeeze

 

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