PAUL MUNI

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Profession:
Acteur américain.

Date et lieu de naissance:
22-09-1895, à Lemberg en Ukraine.

Date et lieu du décès:
25-08-1967, à Santa Barbara en Californie, États-Unis.
Enterré au cimetière d'Hollywood Memorial à Hollywood.

Cause du décès:
D'une crise cardiaque à l'âge de 72 ans.

Nom de naissance:
Meichilem Meyer Weisenfreund.

État civil:
Le 05 mai 1921, il épouse une actrice du théâtre yiddish : BELLA FINKEL
Ils sont restés unis, sans enfant, jusqu'au décès de l’acteur en 1967.

Taille:
(1m78)

Commentaires: 2

Anecdotes

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Biographie

Hommage à PAUL MUNI

Source de la vidéo : Movie Legends basilnelson - Ajout de la vidéo le 03 janvier 2010 par Philippe de CinéMémorial

 

Enfant de la balle, Paul Muni de son vrai nom Meichilem Meyer Weisenfreund voit le jour le 22 septembre 1895 à Lemberg, en Galice, une province de l'empire austro-hongrois, (maintenant appelé Lviv, en l’Ukraine). Fils de Phillip et de Sallie Weisenfreund, une famille de comédiens itinérants de souche juive polonaise.

Après sa naissance, ses parents émigrent aux États-Unis où ils survivent tant bien que mal en jouant dans la troupe du théâtre Yiddish Art Theater de New York pour les communautés juives, et c'est dans cette atmosphère qu’ 13 ans le jeune Moony (comme on l’appelait) fit ses débuts de comédien pour y interpréter le rôle d'un vieillard.

En 1921, il épouse une actrice du théâtre yiddish, Bella Finkel, ils sont restés unis, sans enfant, jusqu'au décès de l’acteur en 1967.


Osgood Perkins, Paul Muni au centre et Karen Morley - dans le films de 1932 : SCARFACE


En 1926, il se fait désormais appeler Paul Muni et joue pour la première fois en anglais à Broadway, dans « We Americans » dans le rôle d'un vieil homme juif, la pièce jouée plus de cent fois, est un franc succès.

Hollywood, s’intéresse alors au jeune acteur, la Twentieth Century Fox le prend sous son aile. Il apparaît à l’écran dans « The valiant » (1929) de William K. Howard, son rôle, de condamné à mort repentant, lui vaut une première nomination aux Oscars.

Adepte du maquillage, dans « Seven faces » (1929) de Berthold Viertel, il joue Papa Chibou, un vieux portier dans un musée de cire délabrée, il campe sept personnages inspirés du musé dont la créature satanique aux doigts allongés Diablero, et celui de Napoléon, où, presque fou, il enlève le buste de Napoléon et le traîne dans les rues.

Pendant deux ans, Paul retourne sur les planches de Broadway, on le voit entre autres dans «This one man » (1930) et «Counsellor at law» (1931). Fort de ses succès et de la puissance de son jeu, Howard Hawks l’engage son film noir « Scarface » (1932) il accède à la notoriété en interprétant de façon très convaincante, le gangster Tony Camonte, une copie du célèbre gangster Al Capone avec entre autres George Raft, Ann Dvorak et Boris Karloff.

Un énorme succès qui retient l’intention de Mervyn LeRoy, qui lui offre le rôle de James Allen dans le drame « Je suis un évadé » (1933) il se retrouve au bagne suite à un hold-up, après s'être évadé il refait sa vie mais son passé le rattrape avec comme partenaires Glenda Farrell et Helen Vinson.

En deux grandes compositions Paul Muni entre dans le Panthéon des grandes stars hollywoodiennes.

Dès lors, il interprète une impressionnante galerie de personnages dramatiques. Citons : un mineur devenu alcoolique, suite à une rupture sentimentale avec sa petite amie Anna (Karen Morley), il devient un vil responsable d’un syndicat dans « Furie noire » (1935) ; un minable avocat mexicain, victime de l‘ensorceleuse (Bette Davis) l’épouse d'un de ses clients un propriétaire de casino, dans « Ville frontière » (1935) d’Archie Mayo.

Dans un chef d’œuvre rural et citadin d'une intensité dramatique, il campe un fermier chinois, uni à une jeune esclave à O-Lan (Luise Rainer maquillée en chinoise), une terrible sécheresse et la révolution qui éclate, le couple est harassé par le labeur et la famine dans « Visages d’Orient » (1936) de Sidney Franklin.

Il gagne l'Oscar du meilleur acteur et la Coupe Volpi à Venise pour le personnage biographique du chercheur Louise.


Pasteur dans « La vie de Louis Pasteur » (1936) de William Dieterle, où il tant a prouver que ses théories médicales peuvent sauver des vies, son vaccin contre la rage finit par convaincre la communauté scientifique alors sceptique.

Il est remarquablement maquillé pour interpréter l’écrivain Emile Zola dans « La vie de Emile Zola » (1937) de William Dieterle où il met en danger sa carrière en écrivant un article polémique, « J'accuse » dans lequel il s'attaque à l'état-major français et au nationalisme, il obtient le prix d’interprétation par la critique new-yorkaise ; il sera aussi le futur Président Mexicain Benito Juarez dans « Juarez » (1939) qui lutte contre l'empereur Maximilien de Habsbourg (Brian Aherne) avec Claude Rains interprétant Napoleon III.

Dans les années 40, Paul Muni reste toujours très actif sur les scènes américaines et enchaîne les triomphes à Broadway.

Par contre sa carrière cinématographique commence à s'essouffler malgré quelques jolis succès citons : « Les trappeurs de l’Hudson » (1940) de Irving Pichel, il campe un trappeur francophone qui fait du commerce de fourrures et de peaux de castors avec les indiens de la baie de l'Hudson ; il est débordant de fureur dans « Le commando frappe à l’aube » de John Farrow face aux atrocités nazies contre son village de pêcheurs norvégien, il apprend que sa fille de 6 ans a été capturée par les allemand, il perdra la vie en tentant de la libérer avec entre autres Alexander Knox, Anna Lee et Cedric Hardwicke.

Il campe un combattant russe dans le drame de guerre « Contre-attaque » (1945) de Zoltan Korda, avec sa compatriote (Marguerite Chapman), ils se retrouvent enfermés dans une cave avec sept prisonniers allemands, après un violent bombardement, malgré leur différents les deux groupes tentent d'échapper aux décombres.

Dans une comédie fantastique « L’évadé de l’enfer » (1946) d’Archie Mayo, où après avoir été assassiné par son ancien complice Smiley (Hardie Albright) le gangster Eddie Kagle (Paul Muni) se retrouve en enfer et conclut un pacte avec le Diable, celui-ci lui donne la possibilité de retourner sur Terre et de se venger de son assassin, Eddie se réincarne dans la peau d'un juge, tombant au passage amoureux de Barbara (Anne Baxter), la fiancée de Smilley.

Un vagabond désillusionné dans « Un homme à détruire » (1951) de Joseph Losey, il tue accidentellement la propriétaire d'un magasin, dans sa fuite il est rejoint par un jeune garçon rebelle (Vittorio Manunta) qui a perdu ses parents, ils n'ont pas d'autre moyen de subsister que de voler.

En 1955, suite à une tumeur à l’œil, Paul Muni met un terme à sa carrière théâtrale. En 1959, il apparaît une dernière fois devant les caméras de Daniel Mann dans un rôle humanitaire, celui d'un docteur qui soigne les indigents et les familles miséreuses dans « La colère d’un juste » sa formidable prestation est encensée par la critique, ce qui lui vaut sa dernière nomination aux Oscars, avec en appui Betsy Palmer et David Wayne.

En 1960, de santé précaire, il se retire définitivement dans sa propriété californienne de Santa Barbara. Il décède le 25 août 1967 d'une crise cardiaque à Montecito en Californie aux Etats-Unis. Il repose au Hollywood Forever Cemetery.

La profession n’a pas oublié ce génial acteur, il est honoré d’une Étoile au Walk of Fame au numéro 6435 sur Hollywood Boulevard.

Source : Gary Richardson - Fait le 17 février 2022 par Philippe de CinéMémorial.

 

SES RÉCOMPENSES :

 

1960 - Pour : LA COLÈRE D’UN JUSTE - Prix du jury - Meilleur acteur - Festival du cinéma de Mar del Plata, Argentine.

1938 - Pour : LA VIE D’EMILE ZOLA - Prix NYFCC - Meilleur acteur - Cercle des Critiques - New York, États-Unis.

1937 - Pour : LA VIE DE LOUIS PASTEUR - Oscar - Meilleur acteur, États-Unis.

1937 - Pour : LA VIE DE LOUIS PASTEUR - Coupe Volpi Meilleur acteur - Festival du cinéma de Venise, Italie.

1936 - Lauréat d'un Oscar et du Prix du Meilleur acteur à Venise en 1936.

Son Étoile se trouve au Walk of Fame au numéro 6435 sur Hollywood Boulevard

commentaires (2)

hugongerard

14-07-2010 13:33:39

Vous oubliez un personnage historique dans sa biographie , Philippe , que Paul Muni avait campé dans un film de William Dieterle : Le philosophe grec Socrate dans Dr Socrate .

hugongerard

21-10-2010 16:55:47

Il a aussi campé le rôle de Benito Juarez dans un autre film de William Dieterle aux côtés de Bette Davis et John Garfield ( Porfirio Diaz ) .