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Profession:
Actrice et chanteuse française.
Date et lieu de naissance:
14-05-1874, à Mustapha, Algérie.
Date et lieu du décès:
11-10-1939, à Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne en France.
elle repose au Cimetière de Champigny-sur-Marne, dans la banlieue sud-est de Paris.
Cause du décès:
De mort naturelle à l'âge de 65 ans.
Nom de naissance:
Emélie Marie Bouchaud.
État civil:
Au cours de sa vie, elle ne se marie pas et n'a pas eu d'enfants.
Taille:
?
En 1890, la jeune fille fuit l’Algérie pour rejoindre son frère Edmond où, sous le nom de Dufleuve, il chante à l’Européen une salle de spectacles du 17é arrondissement. Avec son aide et la détermination d’une gamine de 16 ans, elle est engagée comme chanteuse à l’Européen et à la Cigale. Elle adopte le nom de scène de Polaire et se fait rapidement remarquer par sa taille de guêpe, ses allures de femme-enfant et de garçonne, elle est malicieuse, vive, aguicheuse.
Par la suite, elle signe un contrat comme danseuse aux folies bergères de l’Eldorado, et chante avec succès au temple de la Scala avec des chansons aux paroles gouailleuses comme «Ta-ra-ra Boom-de-ay», «Tchique, tchique» ou encore «Allo !chérie». Après une tentative infructueuse de conquérir New York en tant que chanteuse, elle rentre à Paris et fait sa première grande apparition au Théâtre des Bouffes Parisiens en 1902, pour jouer Claudine dans «Claudine à Paris», adaptée du roman éponyme de Willy et Colette. Un succès répété 123 fois qui a donné lieu à des tournées à l’étranger, notamment à Londres et à New York. Polaire est devenue l'une des célébrités majeures de son époque apparaissant sur des couvertures de magazines et au fur et à mesure du développement du cinéma, elle est engagée dans plusieurs films. Elle débute en 1909 dans deux court métrages chez Pathé frères: «Moines et guerriers» de Julien Clément et «La tournée des Grands-ducs» (1910) de Léonce Perret, dans lesquels elle danse avec talent.
Polaire se rend ensuite en Allemagne pour interpréter le rôle titre de la cubaine «Zouza» (1911) de Reinhard Bruck. De retour en France, elle joue à nouveau chez Pathé dans «Le visiteur» (1911) de Albert Capellani, avec Georges Tréville, puis pour la compagnie de cinéma Éclair «Le poison de l’humanité» (1911). Avec Maurice Tourneur, elle tourne cinq courts métrages en 1913, on peut citer: « Sœurette » elle est La Moineau : «Les gaîtés de l’escadron» qui retrace la vie d’une garnison en province, «Le Friquet» dans le rôle titre, le destin tragique d’une orpheline recueillie par un clown elle deviendra une célèbre trapéziste mais elle est maltraitée par le patron du cirque ; puis «La dame de Monsoreau» d’après le roman de Alexandre Dumas, et «Monsieur Lecoq», un film policier où elle est la duchesse de Sairmuse aux cotés de Harry Baur.
En 1915, Polaire fait de fréquentes apparitions à Londres et s'implique dans les efforts de collecte de fonds en temps de guerre. [Elle termine sa carrière au cinéma muet en 1916 avec «Le masque du vice» de André Hugon. Après une pose de plusieurs années, elle revient au cinéma parlant dans trois longs métrages : «Amour… Amour…» (1932) de Robert Bibal, «Ame de clown» (1933) de Marc Didier avec Pierre Fresnay et «Arènes joyeuses» (1935) de Karl Anton où elle interprète une bohémienne aux cotés de Lucien Baroux et Fernand Charpin.
Durant les années 1920 les années folles elle était considérée comme excentrique et provocante, tout au long de sa carrière, elle portait des jupes très courtes et se coupait souvent les cheveux, ajoutons à cela l'exotisme de son teint mat et un maquillage aux yeux noirs allongés jusqu'aux tempes délibérément évocateur du monde arabe, lors de ses soirées elle apparaissait dans de somptueux manteaux de fourrure et parait de bijoux éblouissants , faisant les choux gras des échotiers qui la présente comme une croqueuse d’hommes.
Elle était accroc au jeu, à tel point que sa fortune fut anéantie à la fin des années vingt. Après avoir été l’une des artistes de la Belle Epoque la mieux payée et littéralement couverte d’or par de riches admirateurs, elle fut contrainte de vendre ou de mettre en gage ses œuvres d’art et ses bijoux.
Polaire quitte ce monde le 11 octobre 1939, elle avait 65 ans, elle repose au Cimetière de Champigny-sur-Marne, dans la banlieue sud-est de Paris.
4 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
1935 - ARÈNES JOYEUSES
1933 - ÂME DE CLOWN
1932 - AMOUR AMOUR
1925 - MACISTE AUX ENFERS
13 COURTS MÉTRAGES :
1916 - MASQUE DU VICE .LE
1913 - SOEURETTE
1913 - MONSIEUR LECOQ
1913 - GAIETÉS DE L’ESCADRON .LES
1913 - FRIQUET .LE
1913 - DERNIER PARDON .LE
1913 - DAME DE MONSOREAU .LA
1912 - MA GOSSE
1911 - ZOUZA
1911 - VISITEUR .LE
1911 - POISON DE L’HUMANITÉ .LE
1909 - TOURNÉE DES GRANDS-DUCS .LA
1909 - MOINES ET GUERRIERS
_______________________FIN_____________________