Fils de Barney Pate un dresseur de chevaux, Michael Pate est né Edward John Pate le 26 février 1920 à Drummoyne, une banlieue portuaire de Sydney dans l’état australien de Nouvelle-Galles du Sud. Il fréquente l’école secondaire de Fort Street. Il veut être médecin, mais ses parents ne pouvant pas lui payer les frais universitaires, malgré de bons résultats scolaires il quitte l’école à 15 ans et trouve un emploi de comptable dans une entreprise d'électricité , quelques années plus tard, il quitte son poste de chef comptable pour se lancer dans le journalisme. Il publie des critiques théâtrales et littéraires et connait un bref succès en tant qu’auteur de nouvelles en Australie et aux États-Unis.

Parallèlement, en 1938, il fait une première apparition au grand écran dans un film de guerre australien «Quarante mille cavaliers» de Charles Chauvel, dans le rôle d’un arabe. Au cours de la Seconde Guerre mondiale il a servi dans l'unité de divertissements SWPA de l'armée australienne dans diverses zones de combat jusqu'en 1946. Démobilisé, il revient à la radio, puis apparaît dans de nombreuses pièces de théâtre et dans deux autres films en Australie.

Au début des années 50, Michael Pate rejoint Hollywood. Avec sa mine patibulaire et lugubre, le sourire vicelard, il est vite catalogué dans les rôles de tueurs, de traîtres, de bandits et un grand nombre de fois en chef indien sans pitié voire sanguinaire. Un personnage qu’il interprète pour la première fois, en 1953, dans «Hondo, l’homme du désert», il est Vittorio le chef des Apaches Chiricahua avec John Wayne, Geraldine Page et Ward Bond. La même année, il est l’indien Pachacutec dans «Le secret des Incas» de Jerry Hopper avec Charlton Heston, Robert Young.

Les années 50 sont propices aux westerns et dans les rôles de sales types Michael Pate est l’acteur idéal pour Joseph H. Lewis qui en fait un tueur névrosé dans «Ville sans loi» (1955) avec Randolph Scott et Angela Lansbury ; pour Thomas Carr, il incarne le diabolique gunfighter tout de noir vêtu dans «Violence dans la vallée» (1957); pour Budd Boetticher, il très crédible en tueur sadique, dans «Le courrier de l’or» (1958).

Edward Dein nous offre le premier western fantastique qui est une belle réussite «Dans les griffes du vampire» (1959), il campe le pasteur Dan Young qui s’avère être un dangereux vampire. Il tient le seul rôle de gentil de sa carrière celui d’un pasteur dans «J’ai acheté une chinoise» (1960) de James Clavell.

Au cours des années 60, Michael Pate prête ses traits dans une panoplie d’indiens dans une série de bons westerns. Dans «Les trois sergents» (1961), de John Sturges, il campe le chef Watanka, le père de Mountain Hawk alias Henry Silva, un type virulent et assoiffé de vengeance. Dans «Le grand McLintock» (1963), de Andrew V. McLaglen, aux cotés de John Wayne, il est l’indien Puma. Puis Sam Peckinpah lui donne le rôle du cruel et violent chef Apache Charriba dans «Major Dundee» (1964) avec Charlton Heston dans le rôle titre. Il est aussi le chef des Sioux, Sitting Bull en conflit avec le Général Custer, Philip Carey, dans «Le massacre des Sioux» (1965) de Sidney Salkow.

En 1968, Michael retourne en Australie et devient producteur de télévision. Il produit aussi des spectacles dans tous les domaines: comédies musicales, séries policières, y compris de nombreux spectacles de variétés pour l’UNICEF.

Parallèlement au grand écran, il tourne dès le début des années 50, des dizaines de séries ou téléfilms pour le petit écran. On peux citer: «Le proscrit» (1966), il campe encore un Chef indien, Crazy Horse, et dans le téléfilm «Sables des Bédouins» (1988), il tient le rôle du Chef Ibrahim. En 1997, il reçoit la OAM (Médaille de l’Ordre d’Australie) pour services rendus aux arts du spectacle en tant qu’acteur, producteur et écrivain pour les industries australiennes du cinéma, de la radio et de la télévision. (Il écrivit de nombreux scenarii pour le petit et grand écran).

Michel est décédé à l'hôpital de Gosford d’une pneumonie le 1er septembre 2008, à l’age de 88 ans, laissant un héritage cinématographique impressionnant en rôles de composition. Michael Pate laisse dans le deuil sa femme Felippa Rock épousé en 1951 et son fils Christopher Pate, tous deux acteurs.