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Profession:
Réalisateur, scénariste, dialoguiste et producteur français.
Date et lieu de naissance:
03-10-1896, à Lille dans le Nord en France.
Date et lieu du décès:
30-10-1967, à Paris, France.
Cause du décès:
Crise cardiaque survenue au volant de sa voiture. Il était âgé de 71 ans.
Nom de naissance:
Julien Henri Nicolas Duvivier.
État civil:
?
Taille:
?
Julien Duvivier écrivait lui-même ses scénarios et il fera toujours l'adaptation et parfois les dialogues de ses films.
Julien entre à l'Odéon sous la direction d'Antoine en 1916 afin de suivre la voix de Pierre Bertin.
Son premier film (Haceldama ou le prix du sang, un western tourné en Corrèze), Il tourne en 1919, à l'âge de 23 ans.
T'es pas une femme, t'es un régime ! (Dialogue du film Pépé le Moko)
Garde tes salades. Et puis, lâche ton oseille. Vous parlez comme un jardinier. (Dialogue du film Pépé le Moko)
Je pense que si vous pensez que je pense à ce que vous pensez, nous ne sommes pas très loin de nous comprendre.
(Dialogue du film La fête à Henriette)
Le cinéma muet, pendant la période duquel il sacrifie un peu trop aux adaptations littéraires (son éclectisme le menant de Ludovic Halévy à Germaine Acremant et d'Émile Zola à Henri Bordeaux), lui permet, d'une part, d'assimiler au mieux la technique, d'autre part, de s'essayer à des gammes où l'on discerne déjà son doigté pour amener une scène à son paroxysme. Aussi bien Duvivier écrit-il lui même ses scénarios et toujours il fera l'adaptation et parfois les dialogues de ses films et les compose-t-il en homme de théâtre qui connaît le poids et sait le prix d'une œuvre bien charpentée. Avec cela, prêt à honorer toute commande : ce qui explique les nombreux films d'inspiration catholique qui parsèment sa filmographie.
Son absence évidente de foi confère à ses films une tournure mélodramatique (l'Agonie de Jérusalem, 1927; la Divine Croisière, 1929). Le brio qu'il apporte dans son travail et en particulier dans son maniement des foules de figurants ne parvient pas à dissimuler le vide de ses productions. Il vaut mieux retenir pour cette période le curieux essai intitulé la Machine à refaire la vie dans lequel, aidé par Henry Lepage, il esquisse en 1924, par les vertus du montage, une histoire du cinéma depuis les origines. La révolution du parlant place tout à coup Duvivier parmi les grands réalisateurs français.
Il découvre en Harry Baur un acteur inspiré (de lui, il fera le pathétique et inquiétant David Colder). En même temps, il assimile et maîtrise du son que pose l'année 1930. Il enchaîne sur un marivaudage franco-allemand : Allô Berlin, ici Paris, où il résout en souriant d'autres problèmes : ceux de la coproduction. La Tête d'un homme lui permet de décrire avec ce goût du détail sordide et fascinant qu'on retrouve dans ses meilleurs films la faune et le décor du Montparnasse d'avant-guerre. Ce réalisme cruel, envoûtant, qui se reflète dans Panique (1947) et dans Voici le temps des assassins (1956), dérive de cette aventure du commissaire Maigret. Duvivier sait tirer parti des modes cinématographiques : l'exotisme de la Légion (la Bandera, 1935), le romantisme de la pègre (Pépé le Moko, 1937), l'air du temps (la Belle Équipe, 1936), évocation douce-amère du Front populaire. Parfois même, il contribue à les lancer : ainsi celle des films à sketches dont Un carnet de bal (1937) reste le modèle.
Il en retrouve la veine plus tard aux États-Unis (Lydia, 1941; Six Destins, 1942) et la continue encore en France (Sous le ciel de Paris, 1951; le Diable et les Dix Commandements, 1962). Un fragment de la vie du Christ, Golgotha (1935), réalisé avec une belle ampleur, avait attiré l'attention des Américains, qui, après le triomphe de Pépé le Moko, l'appellent à Hollywood. Il y réussit brillamment Toute la ville danse (1938), prouvant que tous les genres, y compris l'opérette viennoise, lui sont bons. En France, il bénéficie d'une haute renommée affirmée par des récompenses et un statut de cinéaste officiel à qui on confie des commandes comme Untel père et fils, tourné en 1940 aux fins de propagande. Mieux vaut se souvenir de la Fin du jour (1939), chronique sans espoir des vieux comédiens où éclate le pessimisme foncier qui, de Poil de carotte (1925 et 1932) à Pot-Bouille (1957), baigne tous ses récits. Pessimisme qui transparaît même dans un divertissement réussi comme la Fête à Henriette (1952) ou à travers les rêveries brumeuses de Marianne de ma jeunesse (1955). Seuls, les épisodes de Don Camillo (1952 et 1953) apportent un sourire ironique et bon enfant sans équivoque.
La conscience et l'énergie restent les qualités majeures de celui qui a dit: "Le génie c'est un mot, le cinéma c'est un métier, un rude métier que l'on acquiert. Je n'ai pas d'illuminations. Rien chez moi ne se crée sans effort."
Source : Dictionnaire Larousse.
1953 - Pour : LE PETIT MONDE DE DON CAMILLO - Coupe d'argent du film faisant la promotion des valeurs démocratiques, German Film Awards, Allemagne.
1937 - Pour : UN CARNET DE BAL - Coupe Mussolini - Meilleur film étranger - Festival du film de Venise, Italie.
1935 - Pour : MARIA CHAPDELAINE - Mention spécial - Festival du film de Venise, Italie.
76 LONGS MÉTRAGES
1967 - DIABOLIQUEMENT VÔTRE
1964 - DEUX TÊTES FOLLES
1963 - CHAIR DE POULE
1962 - DIABLE ET LES DIX COMMANDEMENTS .LE
1961 - CHAMBRE ARDENTE .LA
1960 - BOULEVARD
1960 - GRANDE VIE .LA
1959 - MARIE-OCTOBRE
1958 - FEMME ET LE PANTIN .LA
1957 - POT-BOUILLE
1957 - HOMME À L'IMPERMÉABLE .L'
1955 - VOICI LE TEMPS DES ASSASSINS
1955 - MARIANNE, MEINE JUGENDLIEBE
1954 - MARIANNE DE MA JEUNESSE
1954 - AFFAIRE MAURIZIUS .L'
1953 - RETOUR DE DON CAMILLO .LE
1952 - FÊTE À HENRIETTE .LA
1951 - PETIT MONDE DE DON CAMILLO .LE
1950 - SOUS LE CIEL DE PARIS
1950 - BLACK JACK
1949 - AU ROYAUME DES CIEUX
1948 - ANNA KARÉNINE
1946 - PANIQUE
1944 - DESTINY
1943 - IMPOSTEUR .L'
1943 - OBSESSIONS
1942 - SIX DESTINS
1941 - LYDIA
1940 - UNTEL PÈRE ET FILS
1939 - CHARRETTE FANTÔME .LA
1939 - FIN DU JOUR .LA
1938 - TOUTE LA VILLE DANSE
1937 - CARNET DE BAL .UN
1936 - PÉPÉ LE MOKO
1936 - HOMME DU JOUR .L'
1936 - GOLEM .LE
1936 - BELLE ÉQUIPE .LA
1935 - BOUT DE CHOU
1935 - GOLGOTHA
1935 - BANDERA .LA
1934 - MARIA CHAPDELAINE
1934 - PAQUEBOT TENACITY .LE
1933 - MACHINE À REFAIRE LA VIE .LA
1933 - PETIT ROI .LE
1932 - TÊTE D'UN HOMME .LA
1932 - POIL DE CAROTTE
1932 - VÉNUS DU COLLÈGE .LA
1931 - ALLO BERLIN ? ICI PARIS !
1931 - CINQ GENTLEMEN MAUDITS .LES
1931 - DIE FÜNF VERFLUCHTEN GENTLEMEN
1930 - AU BONHEUR DES DAMES
1930 - DAVID GOLDER
1928 - DIVINE CROISIÈRE .LA
1929 - MAMAN COLIBRI
1928 - VIE MIRACULEUSE DE THÉRÈSE MARTIN .LA
1927 - TOURBILLON DE PARIS
1927 - AGONIE DE JÉRUSALEM .L'
1927 - MARIAGE DE MADEMOISELLE BEULEMANS .LE
1927 - MYSTÈRE DE LA TOUR EIFFEL .LE
1926 - HOMME À L'HISPANO .L'
1925 - POIL DE CAROTTE
1925 - ABBÉ CONSTANTIN .L'
1924 - COEURS FAROUCHES
1924 - OEUVRE IMMORTELLE .L'
1924 - CREDO OU LA TRAGÉDIE DE LOURDES
1924 - MACHINE À REFAIRE LA VIE .LA
1923 - REFLET DE CLAUDE MERCOEUR
1922 - OURAGAN SUR LA MONTAGNE .L'
1922 - ROQUEVILLARD .LES
1922 - LOGIS DE L'HORREUR .LE
1922 - ARLÉSIENNE .L'
1921 - CRÉPUSCULE D'ÉPOUVANTE
1921 - AGONIE DES AIGLES .L'
1920 - REINCARNATION DE SERGE RENAUDIER .LA
1919 - HACELDAMA OU LE PRIX DU SANG
1919 - TIH-MINH
1918 - TRAVAILLEURS DE LA MER .LES
1917 - COUPABLE .LE
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