JOHN CASSAVETES

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Profession:
Acteur, réalisateur, scénariste et producteur américain d'origine grecque.

Date et lieu de naissance:
09-12-1929, à New York dans l'État de New York aux États-Unis.

Date et lieu du décès:
03-02-1989, à Los Angeles dans l'État de la Californie aux États-Unis.

Cause du décès:
Cirrhose du foie à l'âge de 59 ans.

Nom de naissance:
John Nicholas Cassavetes.

État civil:
Marié le 09 avril 1954 avec l'actrice : GENA ROWLANDS - jusqu'au décès de John le 03 février 1989.

Ils eurent trois enfants : 1 fils l'acteur : Nick, né en 1959.
1 fille l'actrice : Alexandra, née en 1965
1 fille l'actrice : Zoe R. Cassavetes, née en 1970.

Taille:
(170 cm)

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Anecdotes

Fils d'un homme d'affaires grec, Nicholas John Cassavetes et de l'actrice : Katherine Cassavetes, née le 24 juin 1906 décédée le 29 mars 1983. Ses parents étaient d'origine grecque.

Il fit ses études à l'Académie Américaine des Arts Dramatiques, Université de New York.

Il débute comme comédien en 1953. On le remarque dans "FACE AU CRIME - L' HOMME QUI TUA LA PEUR et LIBRE COMME LE VENT ".

Sa première réalisation, scénario et monteur, fait en 1959 : SHADOWS, financée par une souscription, photographiée en extérieur réel et interprété par des acteurs inconnus selon les méthodes encore déconcertées du cinéma-vérité, cette "improvisation dialoguée " est saluée en 1960 par la jeune école new-yorkaise.

Avec "FACES" il revient au 16 mm et a la production artisanale. Des 17 heures de film impressionné pendant 5 mois, il ne retient qu'un demi-douzaine de scènes paroxystiques. Ce n'est plus l'intrigue qui conduit le récit, mais la caméra : Hyper mobile, elle explore, débusque, met à nu la détresse des protagonistes en plan très rapprochés superbement indécent.

Son œuvre maitresse restera à ce jour : "UNE FEMME SOUS INFLUENCE ", réalisé en 1974. Portrait d'une mère déchirée entre plusieurs pouvoirs et entre plusieurs rôles qu'incarne : Gena Rowlands, l'épouse et inspiratrice du cinéaste.

Lui et son grand ami Peter Falk ont fait ensemble 6 films : LES INTOUCHABLES (1968), LES MARIS (1969), MIKEY ET NICKY (1974), OPENING NIGHT (1977), BIG TROUBLE (1984), UNE FEMME SOUS INFLUENCE (1974) et un film fait pour la télévision : COLUMBO (1972)

 

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Biographie

John Cassavetes, cinéaste et acteur américain. Fils d'un homme d'affaires grec, il débute comme comédien en 1953. On le remarque dans Face au crime (Don Siegel, 1956), l'Homme qui tua la peur (Martin Ritt, 1957) et Libre comme le vent (Robert Parrish, 1958), mais c'est en rupture complète avec Hollywood qu'il réalise Shadows. Financée par une souscription, photographiée en extérieurs réels, interprétée par des inconnus selon les méthodes encore balbutiantes du cinéma-vérité, cette " improvisation dialoguée" est saluée en 1960 comme le manifeste de la jeune école new-yorkaise (Shirley Clarke, Lionel Rogosin, Robert Drew, Richard Leacock, etc.). Sur une trame très mince (la solitude à New York, le racisme "ordinaire"), les acteurs apportent à leur personnage leur vérité propre.

Cassavetes ébauche en 16 mm une nouvelle écriture cinématographique, libérée de la lourde machinerie de studio et du souci de la perfection technique: il privilégie le plan long, voire le plan-séquence, se refuse aux ellipses narratives, égalise temps forts et temps faibles, et se plie au rythme du langage parlé. Dans la Balade des sans-espoirs, sombre chronique de la déchéance qui brise un musicien de jazz idéaliste, Cassavetes tente d'appliquer les préceptes de Shadows, mais se heurte à l'incompréhension de la Paramount. Après les déconvenues d'une seconde expérience hollywoodienne (Un enfant attend, qui est remonté contre son gré par le producteur Stanley Kramer), il revient au 16 mm et à la production artisanale avec Faces.

Des dix-sept heures de film impressionné pendant cinq mois, il ne retient qu'une demi-douzaine de scènes paroxystiques. Ce n'est plus l'intrigue qui conduit le récit, mais la caméra: hyper-mobile, elle explore, débusque, met à nu la détresse des protagonistes en plans très rapprochés, superbement indécents. Disséquant la faillite des rapports conjugaux, Cassavetes traque l'individu (le visage) sous le masque social (les grimaces). Parallèlement à sa carrière de comédien (À bout portant de Don Siegel. Le Bébé de Rosemarie de Roman Polanski en 1967), il poursuit cette recherche dans Les Maris, qui décrit la triste dérive de trois hommes mariés, et dans Ainsi va l'amour, qui réalimente la comédie loufoque des années 30 dans le Los Angeles des névrosées contemporaines.

Son œuvre maîtresse reste, à ce jour, Une femme sous influence (1974), portrait d'une mère déchirée entre plusieurs pouvoirs, entre plusieurs rôles, qu'incarne Gena Rowlands, épouse et inspiratrice du cinéaste. En totale indépendance (il produit et distribue lui-même le film), Cassavetes et ses proches se livrent à un happening concerté qui tourne par instants au psychodrame. Il ne s'agit pas de reproduire une réalité préexistante, mais de confondre durée filmée et durée vécue en créant une situation où les comédiens (professionnels et amateurs mêlés) puissent s'exprimer physiquement en toute impunité, en toute impudeur.

Au mépris des canons arbitraires de la psychologie, le film épouse la mouvance de comportements imprévisibles, parcourant toute la gamme des émotions, de la comédie la plus débridée au mélodrame le plus strident. Comme Faces, il nous convie à une aventure existentielle unique, exténuante, et parfois terrifiante lorsque le regard s'attache aux seuls épiphénomènes (grimaces, larmes, bouffées d'angoisse, crises d'hystérie), là où on attendait une perspective, sociologique ou psychanalytique par exemple.

Dans le Bal des vauriens, dont l'hyperréalisme renouvelle la tradition du film noir, et dans Opening Night, où il retrouve Gena Rowlands pour un jeu pirandellien sur le théâtre, Cassavetes approfondit encore cet art de l'aléatoire. Il y fait une part plus belle que jamais à ses interprètes. Voyant en eux la force créatrice fondamentale : " C'est l'intensité des émotions qui compte. Je veux que personne ne se sente coupable d'avoir quelque chose à communiquer. C'est la liberté d'exprimer ses propres profondeurs qui est révolutionnaire. " Tel est le propos de Gloria: la rencontre d'un orphelin portoricain et d'une comédienne ratée, tous deux traqués par la Maffia, marque les limites d'un désir qui ne peut s'accomplir que dans l'imaginaire. On ne triomphe pas du Système, mais les rêveurs et les artistes qui se mêlent de le défier ne sont-ils pas seuls à connaître l'ivresse de l’illusion ?

Nul ne doute que cette fable touche de près le cinéaste, qui, à l'instar de ses créatures, toutes peu ou prou schizoïdes, est voué pour survivre à une double carrière in et off Hollywood. En 1984. Il a obtenu le grand prix du festival de Berlin avec Love Streams.

 

Fait le 28 novembre 2009 par Philippe de CinéMémorial.

 

SES RÉCOMPENSES :

 

Il eut trois nominations aux Oscars, en 1968, 1969 et 1975.

Ainsi que trois nominations aux Golden Globes, en 1968, 1971 et 1975.

Et trois nominations aux Prix Laurel, en 1968, 1970 et 1971.

Également trois nominations aux WGA - Writers Guild of America, en 1969, 1973 et 1975.

 

1986 - Prix pour l’ensemble de sa carrière - Association des critiques de cinéma de Los Angeles, États-Unis.

1984- Pour : TORRENTS D’AMOUR - L'Ours d’Or - Festival international du cinéma de Berlin, Allemagne.

1984 - Pour : TORRENTS D’AMOUR - Ruban d’Argent - Meilleur acteur étranger - Syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie.

1984 - Pour : TORRENTS D’AMOUR - Prix FIPRESCI - Festival international du cinéma de Berlin, Allemagne.

1980 - Pour : GLORIA - Prix du Lion d’Or - Festival du cinéma de Venise, Italie.

1975 - Pour : UNE FEMME SOUS INFLUENCE - Coquille d’Argent - Festival international du cinéma de San Sebastián, Espagne.

1975 - Pour : UNE FEMME SOUS INFLUENCE - Prix OCIC - Mention honorable - Festival international du cinéma de San Sebastián, Espagne.

1968 - Pour : FACES - Prix NSFC - Meilleur Scénario - Société national des critiques de cinéma, États-Unis.

1960 - Pour : SHADOWS - Le Prix Pacinetti - Meilleur Drame Réalisé et Scénarisé pour l'écran - Writers Guild of America, États-Unis.

 

Filmographie

 

45 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
______________________________

 

1986 - BIG TROUBLE

 

1983 - TORRENTS D’AMOUR

 

1983 - MARVIN & TIGE

 

1983 - FRAÜLEIN BERLIN

 

1982 - TEMPÊTE

 

1981 - INCUBUS

 

1981 - C'EST MA VIE, APRÈS TOUT

 

1980 - GLORIA

 

1978 - CIBLE ÉTOILÉE .LA

 

1977 - FURIE

 

1977 - OPENING NIGHT

 

1977 - HÉROS

 

1976 - TUEUR DANS LA FOULE .UN

 

1976 - MIKEY ET NICKY

 

1976 - MEURTRE D'UN BOOKMAKER CHINOIS

 

1975 - CAPONE

 

1974 - FEMME SOUS INFLUENCE .UNE

 

1971 - AINSI VA L'AMOUR

 

1969 - MARDI, C'EST DONC LA BELGIQUE

 

1970 - MARIS .LES

 

1968 - ROME COMME CHICAGO

 

1968 - INTOUCHABLES .LES

 

1968 - FACES

 

1967 - ANGES DE L'ENFER .LES

 

1967 - BÉBÉ DE ROSEMARY .LE

 

1967 - DOUZE SALOPARDS .LES

 

1964 - À BOUT PORTANT

 

1962 - ENFANT ATTEND .UN

 

1961 - WEBSTER BOY .THE

 

1961 - BALLADE DES SANS-ESPOIR .LA

 

1959 - SHADOWS

 

1958 - OUR VIRGIN ISLAND

 

1958 - LIBRE COMME LE VENT

 

1957 - HOMME QUI TUA LA PEUR .L'

 

1957 - AFFAIR IN HAVANA

 

1956 - FACE AU CRIME

 

1955 - NUIT DE TERREUR

 

1953 - TAXI

 

1951 - QUATORZE HEURES

 

3 COURTS MÉTRAGES ET 1 DOCUMENTAIRE :
____________________________________________

1984 - I'M ALMOST NOT CRAZY… JOHN CASSAVETES : THE MAN AND HIS WORK
Documentaire de Michael Ventura

 

1982 - HAIRCUT .THE
Court métrage de Tamar Simon Hoffs

 

1962 - MY DADDY CAN LICK YOUR DADDY
Court métrage de John Cassavetes

 

 

7 PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION
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1984 - NEDERLAND C
Téléfilm de Michael Ventura

 

1979 - FLESH & BLOOD
Téléfilm de Jud Taylor

 

1973 - SHAFT
Série TV de John Cassavetes

 

1973 - NIGHTSIDE
Téléfilm de Richard Donner

 

1971 - COLUMBO
Série TV de 1971 à 1990 - Réal : Nicholas Colasanto - Cassavetes a participé à l'épisode : Étude in Black, en 1972

 

1968 - ALEXANDER THE GREAT
Téléfilm de Phil Karlson

 

1962 - A PAIR OF BOOTS

 

1959 - JOHNNY STACCATO
Série TV de 1959 à 1960, en 27 épisodes - Réal : John Cassavetes

 

_______________________FIN_____________________

 

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