Fils de Marie Hasenkamp, Horst Werner Buchholz est né le 4 décembre 1933 dans le quartier de Neukölln à Berlin Est. Horst ne connaitra jamais son père biologique. A sa naissance, il est confié à une famille d'accueil. Il reçoit le nom Buchholz en 1938, quand sa mère épouse le cordonnier Hugo Buchholz et reprend son fils auprès d'elle. En 1941, sa demi-soeur Heidi naît. Elle lui donne le surnom de "Hotte", qu'il conserva jusqu'à sa mort. Très tôt autonome et indépendant il passe une enfance heureuse dans le quartier populaire de Prenzlauer Berg à Berlin. Lors de la Seconde Guerre mondiale, ses parents l’éloignent en Silésie. En 1946, il retourne avec un ami à Berlin Ouest et pratique plusieurs petits métiers.

Horst Buchholz et Leslie Caron en 1960 - Pour le film : Fanny.

En 1948, il intègre le Metrop Theater et obtient un petit rôle dans la pièce « Emil und die detektive » Encouragé par cette première expérience, il poursuit son chemin au théâtre notamment au Schiller Theatre, et parallèlement, il entame une carrière à la radio.

Il fait sa première apparition au cinéma, dans un policier « Le sentier mène à Berlin » (1952) de Frantisek Cáp non crédité au générique. Repéré lors d’une représentation théâtrale, Julien Duvivier l’engage pour incarner le jeune et beau Vincent Loringer, dans la version allemande du drame romantique « Marianne de ma jeunesse » (1954) avec Marianne Hold dans le rôle titre. L’année suivante, il enchaîne avec le rôle du jeune russe Mischa Bjelkin qui veut passer à l’Est de l’Allemagne avec sa mère dans le mélodrame « Ciel sans étoile » (1955) et gagne le Prix d’Argent du cinéma du meilleur espoir masculin aux prix du cinéma germanique, Allemagne.

Au milieu des années cinquante il accède au vedettariat avec des rôles de jeunes rebelles, notamment dans « Les demi-sel » (1956) il est Freddy, le chef d'une bande de voyous accompagné de sa petite amie Sissy, (Karin Baal) au visage d'ange et pas encore 16 ans, mais qui se révélera une femme fatale ; il campe un imposteur au charme irrésistible, dans « La confession d’un escroc » (1957) de Kurt Hoffmann avec Liselotte Pulver. En quelques films, il se voit gratifier du surnom de « Le James Dean allemand ».

La même année, dans un mélodrame romantique « Monpti » signé Helmut Käutner, un pauvre hongrois débarqué à Paris tombe sous le charme de Anne (Romy Schneider) une charmante et riche jeune fille de 17 ans, c'est le grand amour, mais il découvre que Anne est une menteuse qui joue les coquettes, en voulant s’enfuir Anne se fait renverser par une voiture et perd la vie. (hors plateau les deux acteurs vivront une idylle amoureuse).

En 1958 dans le thriller « La zone interdite » de Frank Wisbar à sa sortie de prison il est heureux de se faire embaucher comme journaliste, mais entre en conflit avec son patron lorsqu’il découvre qu’il a construit son empire grâce aux mensonges et à la manipulation.

Dans le mélodrame « Résurrection » (1958) de Rolf Hanseni, il est le prince Dimitri Nekhlioudov qui séduit et abandonne une fille du peuple (Myriam Bru) enceinte, elle tombe dans la débauche et se voit déportée en Sibérie où elle meurt, désemparé, il trouve le salut en confiant son âme au Christ. En Angleterre, il tourne « Les yeux du témoin » (1959) une fillette de 12 ans, l'à vu abattre sa petite amie avec un révolver, elle ne dénoncera pas car des liens particuliers vont se tissés entre elle et le meurtrier.

Puis Hollywood s'intéresse à lui, John Sturge lui offre le rôle de sa carrière celui de Chico dans le cultissime « Les sept mercenaires » (1960) il trouvera la célébrité internationale auprès d’une pléiade de star telles : Yul Brynner, Steve McQueen, Charles Bronson, James Coburn, Brad Dexter et Robert Vaughn.

Puis il incarne un militant communiste dans « Un, deux, trois » (1961) de Billy Wilder avec James Cagney et Pamela Tiffin. Dans le drame historique « A neuf heures de Rama » (1962) de Mark Robson, en flasback le film relate l'histoire de l'hindou Nathuram Godse interprété par Horst Buchholz devenu activiste puis meurtrier du Mahatma Gandhi.

Horst Buchholz, Yul Brynner et Charles Bronson - Dans un film de 1960 - Les sept mercenaires./11

Dans une comédie de mœurs « L’ennui et sa diversion, l’érotisme » (1962) de Damiano Damiani, un jeune peintre désœuvré vit une passion charnelle et orageuse avec une belle jeune fille insaisissable (Catherine Spaak) avec Bette Davis qui joue sa mère. Puis il s’impose dans des superproductions historiques européennes, citons : « La fabuleuse aventure de Marco Polo » (1964) de Denys de La Patellière il est Marco Polo un navigateur vénitien, qui doit aller porter un message à l'empereur chinois Koublaï-Khan, et celui du jeune et fougueux Miguel de Cervantes dans « Les aventures extraordinaires de Cervantes » (1966) de Vincent Sherman.

Il tient un rôle de sale type dans « Le sauveur » 1971, pendant l'occupation, il campe un chef SS, qui se fait passer pour un soldat anglais auprès d'une jeune fille qui l'héberge, il va se servir d'elle afin qu'elle lui donne le nom des résistants, vingt ans plus tard il revient sur les lieux elle le reconnaît et le tue.

Par la suite, Horst Buchholz délaisse le cinéma et se consacre au théâtre. Une fin de carrière peu exaltante, il tourne encore une quinzaine de productions mais sa grande période est passé et ne lui apporte rien de plus à ses prestigieuses années 50/60, dès lors il se tourne vers le théâtre.

Marié à l'actrice Myriam Bru depuis 1958, elle lui donna deux enfants : Christopher et Beatrice, malgré ses infidélités ils restèrent unis jusqu’au décès de l’acteur le 3 mars 2003 à 69 ans emporté par une embolie pulmonaire.

Romy et Horst

1983 - Pour : Wenn ich mich furchte - Le Prix d’Or pour le meilleur acteur du cinéma allemand, Allemagne.

1957 - Pour : Les confessions du chevalier d’industrie Félix Krull - Prix spécial au festival international du cinéma de Karlovy Vary, Tchécoslovaquie.

1955 - Pour : Ciel sans étoile - Prix d’Argent pour le meilleur espoir masculin aux prix du cinéma allemand, Allemagne.