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Profession:
Acteur et homme de théâtre français.
Date et lieu de naissance:
24-02-1895, à Bègles en Gironde dans le sud de la France.
Date et lieu du décès:
16-04-1977, à l'Hôpital Cochin à Paris, en France.
Cause du décès:
Des suites d'une embolie pulmonaire à l'âge de 82 ans.
Nom de naissance:
Henri Bernard Nassiet.
État civil:
Fut marié avec : JACQUELINE GIRAUDEAU.
Taille:
(1m74)
En 1922, monté à Paris, il aborde le cinéma avec le film de Maurice Chaillot « Maman Pierre » aux côtés d’André Roanne et Lili Damita. Mais le cinéma muet ne lui convenant pas, il revient à sa première passion le théâtre. Il lui restera fidèle jusqu’au années 70, durant lesquelles il s’est produit dans une quarantaine de pièces dans les théâtres parisiens.
Il connaît son premier succès avec « Miss Ba » (1934) de Rudolf Besier et enchaine « Y'avait un prisonnier » (1935) de Jean Anouilh ; « Maison de poupée » (1941) d'Henrik Ibsen, tous les trois au Théâtre des Ambassadeurs ; « Dix petits nègres » (1946) d’Agatha Christie dirigé par Roland Piétri au Théâtre Antoine ; « Le diable et le Bon Dieu » (1951) de Jean Paul Sartre dirigé par Louis Jouvet au Théâtre Antoine « Protée » de Paul Claudel à la Comédie de Paris ; « L’idiote » (1960) de Marcel Achard au Théâtre Antoine où encore « Dom Juan » (1970) de Molière au Théâtre de Nice.
En 1936, il revient au cinéma avec un rôle non crédité dans « Les jumeaux de Brighton » de Claude Heymann aux côtés des légendaires Raimu et Michel Simon. Il prend son envol l’année suivante en décrochant le rôle principal dans « L’innocent » de Maurice de Canonge, il est Gregor un chef de bande, il engage le naïf Nicolas (Noël-Noël) pour vendre des fleurs, en ignorant que chaque bouquet dissimule de la cocaïne.
Il campe un juge d’instruction dans la comédie policière « La Glu » (1937) de Jean Choux, Marie Bell dite La Glu est assassinée, pour le juge l’enquête est compliquée car tout son entourage semble suspect, avec André Lefaur, Jacques Baumer et Alfred Adam. C’est ensuite Julien Duvivier qui l'engage pour trois films , il est l’un des anciens soupirants de Marie Bell qui retrouve « Un carnet de bal » (1937) celui de ses seize ans, elle se met à la recherche des ses anciens ses cavaliers qui l’ont courtisés il y a vingt ans ; suivi de « La fin du jour » (1939) il donne la réplique à Louis Jouvet et Michel Simon ; puis un film fantastique « La charrette fantôme » (1939), où chaque fin d’année celui qui meurt au douzième coup de minuit, devient à son tour le charretier de la mort, dans ce film Henri Nassiet est le compagnon de David (Pierre Fresnay) un mauvais garçon, ivrogne et violent, lors d’une bagarre il poignarde son ami Georges (Louis Jouvet), alors que sonne le dernier coup de minuit, il y a aussi Sœur Edith (Micheline Francey) malade des poumons qui tente de ramener David dans le droit chemin elle y laissera sa vie.
En 1941, Roger Richebé dirige Arletty dans « Madame Sans-Gêne » une petite blanchisseuse délurée qui devient en 1792 l'épouse d'un Maréchal de France puis duc de Dantzig (Henri Nassiet), incapable d’apprendre les bonnes manières elle est surnommée à la cour de Napoléon Ier, la Sans-Gêne pour sa franchise et sa verdeur de langage.
Il campe le président du tribunal dans « La grande marnière « (1942) de Jean de Marguena, un drame de la haine opposant un riche paysan, (Fernand Ledoux) qui cherche à se venger et ruiner le sympathique châtelain, (Pierre Magnier) avec lequel il a eu un grave conflit, mais l'amour, de leur deux enfants respectifs apaisera les tensions.
En 1942, lors de la Seconde Guerre mondiale, Henri Nassiet se rend en Algérie occupée par la France, pour soutenir les troupes, il anime des émissions de radio pour Radio Alger.
De retour en France, en 1945 il apparaît dans le mélodrame de Jean Stelli « Mensonges » , le bellâtre Olivier (Jean Marchat) séduit Marie (Gaby Morlay), l'épouse d'un médecin (Henri Nassiet), ce dernier est assassiné, Marie est accusée et condamnée à dix ans de prison, sa peine purgée, elle apprend que c'est son amant le coupable, et qu'il cherche à séduire sa fille, Marie le tue et va se noyer dans un étang.
Dans le drame de guerre en deux épisodes « Le bataillon du ciel » (1945) d’Alexandre Esway, Henri Nassiet joue le rôle du colonel Bouvier, un militaire manchot commandant le bataillon des parachutistes de la France libre, son rôle remarquablement bien interprété, est inspiré du commandant manchot Pierre Bourgoin compagnon de la Libération qui commanda en Angleterre, le 2e régiment de chasseurs parachutistes des Forces françaises libres,
Il interpréte avec brio le célèbre policier Vidocq dans une histoire d’adultère et d’enlèvement dans « Le cavalier de Croix-Mort » (1947) de Lucien Gasnier-Raymond, avec Madeleine Robinson, Franck Villard et Simone Valère ; Le duc de la Tour Vaudieu, l’amant de la machiavélique Claudia (Ginette Leclerc) et complice de l'assassinat de son frère aîné afin de s'octroyer sa fortune dans le drame « Fiacre 13 » (1947) de Raoul André ; le chef d'un réseau d’espions dans le film d’espionnage d’André Hunebelle « Mission à Tanger » (1949) avec Raymond Rouleau un agent secret, Gaby Sylvia et Mila Parely.
Christian-Jaque signe une légende médiévale, un film remarquable et très émouvant Singoalla (1949) le chevalier Erland (Michel Auclair) rencontre la bohémienne Singoalla (Viveca Lindfors) la fille du chef d'une tribu errante de tziganes (Henri Nassiet), l'amour fou qu'ils vivront n'aboutira qu'à la mort et à la démence, leur enfant périra également.
Un drame social chargé d’émotions « La grande vie » (1950) de Henri Schneider, le jeune Serge Benneteau de 17 ans qui traîne son existence avec des individus louches tels que des voleurs et des trafiquants, se lie d'amitié avec un certain M. Charles (Henri Nassiet), qu'il prend pour un grand truand, ce qui l'amène à monter un coup, mais ce truand au grand cœur, tombe en essayant de l'empêcher de gâcher sa vie pour toujours .
Dans le policier « Ouvert contre X » (1952) de Richard Pottier, il incarne un riche industriel qui à de nombreux ennemis et détesté de tous, il est mystérieusement assassiné, sa maîtresse (Elina Labourdette), qui venait de rompre est fortement soupçonnée, mais l’inspecteur Richard, (Yves Vincent) découvrira le véritable coupable.
L’âge aidant, il entre dans la parternité comme le père d'Angela (Nelly Borgeaud) dans « Cela s’appelle l’aurore » (1955) une histoire d’adultère où son mari (Georges Marchal) s'éprend d'une jeune femme, Clara (Lucia Bosè) ; le père de (Jean Marais) dit « Goubbiah, mon amour » (1955) un drame romantique de Robert Darène, Goubbiah un pêcheur d'éponges yougoslave, aime Trinida (Delia Scala) mais celle-ci est promise à Peppo, l'ivrogne du village, Jao (Charles Moulin) ; le fonctionnaire Ogareff qui rejoint la rébellion des Tartares dans le film d'aventures historique « Michel Strogoff » (1956) avec Curd Jürgens dans le rôle titre.
Il est l’un des ministres de Jean Gabin dans le rôle titre « Le président » (1960), un drame politique d’Henri Verneuil; le capitaine des Mousquetaires dans une libre l'adaptation du célèbre roman d’Alexandre Dumas « Les trois mousquetaires » (1961) de Bernard Borderie, avec Gérard Barray en d'Artagnan, Bernard Woringer jouant Porthos, et Georges Descrières Athos avec Mylène Demongeot Milady de Winter.
Le colonel, des services secrets dans une comédie d'espionnage de Georges Lautner « Le monocle rit jaune » (1964,) il charge le commandant Dromard (Paul Meurisse), alias le Monocle, d'enquêter sur des attentats qui visent des centrales atomiques ; le père de Michel Piccoli dans « Les choses de la vie » (1969) de Claude Sautet avec Romy Schneider et Lea Massari ; le président du tribunal dans « Les assassins de l’ordre » (1971) de Marcel Carné , il charge son juge d'instruction (Jacques Brel) du dossier du jeune cambrioleur (Roland Lesaffre) qui meurt juste après son interrogatoire ; le vieil instituteur d’Yves Montand dans « Le Fils » (1972) de Pierre Granier-Deferre avec Lea Massari et Marcel Bozzuffi ; pour son dernier film il campe un vieux maitre de comédie dans « Le monde était plein de couleurs » (1972) d’Alain Périsson.
Henri Nassiet, tourne également plusieurs productions télévisées à succès, citons entre autres ; « La Caméra explore le temps » en 1966 dans l’épisode les Cathares il campe l'évêque Marty ; le Roi Priam dans « La guerre de Troie n’aura pas lieu » en 1967; le Curé Bonal dans « Jacquou le Croquant » en 1969 et le Prince Evêque dans « Quentin Durward » en 1971.
Fidèle au théâtre, avec une quarantaine de pièces, une soixantaine de rôles au cinéma et à la télévision. Henri Nassiet reste dans la mémoire des cinéphiles un acteur inoubliable, le visage grave et la voix autoritaire, il excella dans des rôles de composition d’un cinéma aujourd’hui largement oublié.
Il décède le 16 avril 1977 à Paris des suites d'une embolie pulmonaire. Il repose dans le Nouveau Cimetière de Montlivault dans le Loir-et-Cher.
52 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
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1973 - MONDE ÉTAIT PLEIN DE COULEURS .LE
1972 - FILS .LE
1970 - CHOSES DE LA VIE .LES
1970 - ASSASSINS DE L'ORDRE .LES
1964 - MONOCLE RIT JAUNE .LE
1962 - BAIE DES ANGES .LA
1961 - TROIS MOUSQUETAIRES .LES
1961 - TRIOMPHE DE MICHEL STROGOFF .LE
1960 - SAINT MÈNE LA DANSE .LE
1960 - PRÉSIDENT .LE
1960 - IL SUFFIT D'AIMER
1959 - PETITS CHATS .LES
1957 - C'EST LA FAUTE D'ADAM
1956 - MICHEL STROGOFF
1956 - AVENTURES DE TILL L'ESPIÈGLE .LES
1955 - INDISCRÈTES .LES
1955 - GOUBBIAH, MON AMOUR
1955 - CHANTAGE
1955 - CELA S'APPELLE L'AURORE
1954 - VICOMTE DE BRAGELONNE .LE
1953 - GUÉRISSEUR .LE
1952 - POCHARDE .LA
1952 - OUVERT CONTRE X
1950 - GRANDE VIE .LA
1949 - SINGOALLA
1949 - ON N'AIME QU'UNE FOIS
1949 - MISSION À TANGER
1949 - JOYEUX CONSCRITS .LES
1947 - FIACRE 13 .LE
1947 - CAVALIER DE CROIX-MORT .LE
1946 - FAUSSE IDENTITÉ
1946 - BATAILLON DU CIEL .LE
1945 - MENSONGES
1945 - JÉRICHO
1943 - À LA BELLE FRÉGATE
1942 - GRANDE MARNIÈRE .LA
1942 - AFFAIRES SONT LES AFFAIRES .LES
1941 - MADAME SANS-GÊNE
1939 - FIN DU JOUR .LA
1939 - FORT-DOLORÈS
1939 - FEU DE PAILLE .LE
1939 - DERRIÈRE LA FAÇADE
1939 - CINQ SOUS DE LAVARÈDE .LES
1939 - CHARRETTE FANTÔME .LA
1938 - MA SOEUR DE LAIT
1938 - GLU .LA
1938 - ENTRAÎNEUSE .L'
1937 - INNOCENT .L'
1937 - GRIFFE DU HASARD .LA
1937 - CARNET DE BAL .UN
1936 - JUMEAUX DE BRIGHTON .LES
1922 - MAMAN PIERRE
SA PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION
1973 - QUI ÊTES-VOUS MONSIEUR RENAUDOT ?
1972 - MAUPRAT
1971 - QUENTIN DURWARD
1970 - FEMME EN BLANC .LA
1969 - JACQUOU LE CROQUANT
1968 - CINQ JOURS D'AUTOMNE
1968 - CHANTAGE DE L'AGENCE O .LE
1968 - BAS-FONDS .LES
1967 - GUERRE DE TROIE N'AURA PAS LIEU .LA
1967 - ENQUÊTES DU COMMISSAIRE MAIGRET .LES
1967 - ARLÉSIENNE .L'
1967 - ÂNE CULOTTE .L'
1966 - EN FAMILLE
1966 - CLEF DES COEURS .LA
1966 - CAMÉRA EXPLORE LE TEMPS .LA
1964 - MATCH .LE
1964 - FILLE DANS LA MONTAGNE .UNE
1963 - PROCÈS DE CHARLES IER
1963 - PREMIÈRE LÉGION .LA
1963 - CONSPIRATION DU GÉNÉRAL MALET .LA
1962 - INSPECTEUR LECLERC ENQUÊTE DE MARCEL BLUWAL .L'
1958 - AFFAIRE BEAUVALLON .L'
1957 - SACRIFICE DE MADAME VALETTE .LE
1957 - MARIE WALESKA
1957 - ÉQUIPAGE AU COMPLET .L'
1957 - CAMÉRA EXPLORE LE TEMPS .LA
1955 - EN VOTRE ÂME ET CONSCIENCE
_______________________ FIN _____________________