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Profession:
Acteur et homme de théâtre français.
Date et lieu de naissance:
12-04-1880, à Montrouge, Hauts-de-Seine, France.
Date et lieu du décès:
08-04-1943, à Paris, France.
Inhumé au cimetière de Saint-Vincent de Montmartre à Paris.
Cause du décès:
Décédé après la torture à mort par la gestapo. Il était âgé de 62 ans.
Nom de naissance:
Henri Marie Rodolphe Baur.
État civil:
Marié le 09 juin 1910 avec : ROSE CREMER dite ROSE GRANE, jusqu'au décès de Rose en 1931.
Marié en juin 1936 avec la comédienne turque : RIKA RADIFÉ - Jusqu'au décès de Harry le 08-04-1943) Taille:
Au cours de sa vie, il se maria à 2 reprises et eut 3 enfants :
Ils eurent 3 enfants : Jacques (1910-1929) Disparut prématurément à l'âge de 20.
Loëna (1914) elle épousa un homme d'affaire avisé et eut de cette union Elsie qui devint avocate au barreau de Paris.
Cécil (1919) Qui prit le nom de Cécil Grane en 1919.
Cécil Grane après avoir tourné avec son père, s'engagea dans les Forces Françaises Libres en 1940 puis sombra dans le
désœuvrement : il trouva la mort en 1953 en Indochine.
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Tout comme Depardieu aujourd'hui, Harry Baur a interprété des personnages à la hauteur de son imposante stature. Citons, pour nous en convaincre, Jean Valjean (interprété par Gabin, Ventura et Dépardieu.
Fit des études secondaires au collège de Saint-Nazaire.
Il est Refusé au Conservatoire d'Art dramatique de Paris.
Il devient le secrétaire de Mounet-Sully et joue, à partir de 1904, dans de nombreux théâtres parisiens.
Sportif émérite, atteint les demi-finale du championnat de France USFSA avec l'Olympique de Marseille.
Il tourne son premier film en 1909, mais le film est, bien sûr, muet et Harry Baur ne s'intéressera vraiment au septième Art que lorsque celui-ci sera parlant.
En 1914 il est réformé après un début de paralysie faciale.
Il tient entre autres le rôle de César à la création de "Fanny". En parallèle, il collabore à la rubrique cinématographique du Crapouillot et signe parfois sous le pseudonyme d'Orido de Fhair.
En 1910, il épouse Rose Grane (1889-1930) jusqu'à son décès en 1930. Ils eurent 3 enfants.
Phrase de Julien Duvivier, qui fit sept films avec Harry Baur : " L'homme était à la mesure de l'artiste. Je ne veux pas lui tresser d'autre couronne.
Reçut le premiers Prix de Tragédie (Le Cid ) et de la Comédie(l'Avare) au Conservatoire de Marseille.
Colosse d'une taciturne puissance, souvent comparé à Raimu, Harry Baur était un très grand comédien.
Faussement calomnié par une campagne de presse et "montré du doigt comme Juif, communiste", il sera arrêté à Paris, par la gestapo en 1942, sous l'ordre de Joseph Goebbels.
Ses tortionnaires ayant finalement conclu qu'il ne l'était pas, il est libéré quatre mois plus tard, ne pesant plus qu'une quarantaine de kilos (il en pesait auparavant une centaine). Il ne se remettra jamais des tortures subies lors de son emprisonnement...
Son enterrement se déroule en présence du Tout-Paris.
La veuve de Harry Baur a tenu à reprendre la direction d'un théâtre de création, les Mathurins.
Il repose au Cimetière Saint-Vincent à Montmartre, où sa tombe est encore parfois fleurie.
1986 - Inoubliables ! : visages du cinéma français : 1930-1950 - Olivier Barrot ; Raymond Chirat.- Paris : Calmann-Lévy.
photos
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Harry Baur, de son vrai nom Henri Marie Rodolph Baur, naît à Montrouge le 12 avril 1880. Son père Alsacien originaire de Heilsbrunn était bijoutier horloger mais décède alors qu’Harry n’a que 10 ans des suites d’un cambriolage de sa boutique. Sa mère Loraine native de Bitche le place alors dans une école catholique. Il suit des études secondaires au collège de Saint-Nazaire, puis fuyant le domicile familial, arrive à Marseille où il fait l’école d’hydrographie pour devenir marin tout en suivant en parallèle des cours de comédie au Conservatoire.
Harry Baur décroche les premiers prix de tragédie pour « Le Cid » et de comédie pour « l’Avare » .Il monte ensuite à Paris, trouve dans un premier temps quelques engagements deci delà mais rapidement se fait connaître à partir de 1904 jouant sur de nombreuses scènes de théâtres parisiens comme les Fantaisies Parisiennes, les Mathurins, puis le Grand Guignol, et le Palais Royal.
Il débute également au cinéma muet dans le rôle-titre de « Beethoven » (1908) de Victorin Jasset, puis du même réalisateur il interpréte le rôle titre de « Don Cesar de Bazan » (1909), « La légende du bon Chevalier (1909) de Victorin-Hippolyte Jasset, « L'Assommoir (1909) de Marcel Carné d'après le roman d’Emile Zola, le rôle titre dans « L'Evasion de Vidocq » (1910) de Georges Denola, « Shylock le marchand de Venice » (1910) d’Henri Desfontaines, « Le Messager De Notre Dame (1910), citons encore « La Voyante » (1923) de Léon Abrams avec Sarah Bernhardt dans son dernier film.
Il est réformé lors de la Première Guerre mondiale pour cause d’un début de paralysie faciale due à la fièvre typhoïde qu’il contracte mais qui ne l’empêche pas cependant de poursuivre sa carrière au théâtre où il cumule les triomphes.
Après un longue période au cinéma muet, il redémarre sa carrière cinématographique sept ans plus tard au cinéma devenu parlant. Doté d’une forte personnalité à la voix portante, il obtient des rôles sur mesure écrits ou remanies pour lui comme dans « Le juif polonais » (1930), de Jean Kemm où il incarne le maire respecté d’un village alsacien mais qui en fait se révèle être un assassin hypocrite. David Golder ; un banquier juif qui se laisse dominer par ses bons sentiments notamment pour sa fille Joyce ( Jackie Monnier) et se ruine presque pour elle dans « David Golder » (1930) de Julien Duvivier ; dans le mélodrame social d'Ewald-André Dupont « Le cap perdu » (1931) Harry Baur campe un gardien de phare qui ramène sa jeune épouse sur son îlot, son aide séduit sa jeune femme, arrive un criminel qui tue son rival et séduit à son tour son épouse, maitrisé le gardien livre le criminel à la police et rejette son épouse infidèle.
Il acquiert rapidement une solide réputation d’acteur, les réalisateurs se l’arrachent mais se trouve souvent en concurrence avec deux autres monstres sacrés Raimu et Michel Simon.
Un père taciturne et las qui se croit mal aimé de son fils « Poil de Carotte » (1932) de Julien Duvivier, avec Robert Lynen dans le rôle titre. Après avoir tenu le rôle du commissaire Maigret qui croit en l'innocence d'un simple d’esprit accusé d'un double meurtre dans « La tête d'un homme » (1932) de Julien Duvivier, il tient magistralement celui du forçat Jean Valjean dans une adaptation cinématographique du roman éponyme de Victor Hugo « Les misérables » (1933) de Raymond Bernard avec une brillante distribution : Charles Vanel jouant Javert, Florelle Fantine, Josseline Gael Cosette, Jean Servais Marius, Orane Demazis Eponine et Charles Dullin, Marguerite Moreno les Thénardiers , une œuvre dramatique qui demeure la plus fidèle du roman hugolien.
Dans le drame romantique « Les nuits moscovites »(1934) d'Alexis Granowsky pour aider sa mère (Germaine Dermoz) veuve, qui a perdu sa fortune Natacha (Annabella) consent à se fiancer à Brioukow (Harry Baur) un riche marchand mais Natacha infirmière tombe amoureuse du fringant Capitaine Ignatoff (Pierre Richard-Willm) qui accusé de trahison, devra son salut à Brioukow.
Avec la maturité, il dégage une forte personnalité et une puissance de jeu inégal, dès lors il se voit sollicité par de grands réalisateurs pour camper des personnages historiques comme « Tarass-Boulba » (1935), d'Alexis Granowsky, un chef cosaque qui mène ses forces contre la Pologne, mais l'un de ses fils (Jean-Pierre Aumont) est amoureux d'une fille ennemie (Danielle Darrieux), suivi du film biblique « Golgotha » (1935) Julien Duvivier relate la vie du Christ, interprété magistralement par Robert le Vigan, Harry Baur joue Hérode et le rôle de Ponce Pilate est confié à Jean Gabin ; du même Duvivier dans « Le Golem » (1936) l’empereur de Bohème Rodolphe II qui s'adonne à la débauche pendant que son pays est en souffrance avec Germaine Aussey la comtesse Strada.
Dans le rôle titre « Un grand amour de Beethoven » (1936), Abel Gance évoque la vie du grand musicien, parmi lesquels ses rencontres avec Thérèse de Brunswick et Juliette Guicciardi, (Annie Ducaux et Jany Holt) jusqu’au drame de sa surdité et sa mort ; il ajoute à ses rôles de compositions celui de Saïd Aly, dans « Les secrets de la mer rouge » (1937) de Richard Pottier, un noble arabe vieux et malade, un collectionneur de perles, mais son trésor est convoité par le fielleux Nadir (Alexandre Mihalesco) il fait tuer Saïd Aly mais trouve une mort affreuse en profanant son tombeau.
Il campe une autre figure celle du Tsar Paul 1er dans « Le patriote » (1938) de Maurice Tourneur, il règne en tyran à Saint-Petersbourg, ses caprices et ses colères brutales attirent la haine de ses subordonnés, il sera assassiné ; puis il est César Sarati, surnommé « Sarati le Terrible » (1938) d'André Hugon, une brute sans scrupules et sans pitié qui exploite honteusement les dockers du port d'Alger, il aime sa jolie nièce, Rose (Jacqueline Laurent) la seule qui attendrisse son coeur de pirate, mais Rose aime le jeune Gilbert (Georges Rigaud), le jour de leur mariage, Sarati se suicide.
Encore un rôle de composition celui de Raspoutine dans le film historique de Marcel L'Herbier « La tragédie impériale » (1938) la vie du moine Raspoutine, ses débuts de guérisseur, son arrivée à la cour impériale de Russie et sa forte influence sur la famille du tsar, et son assassinat en 1916, avec Jean Worms, le tsar Nicolas II et Marcelle Chantal, la tsarine Alexandre ; un capitaine de cargo, nommé « Mollenard » (1937) de Robert Siodmak, une espèce de forban trafiquant d'armes, adoré de ses hommes et haï de sa femme (Gabrielle Dorziat) avec Marcel Dalio et Albert Préjean.
Il campe un magistrat psychorigide dans « Le président Haudecoeur » (1939) de Jean Dréville, il règle son existence et celle de ses proches de manière tyrannique, son fils refuse d’épouser la riche héritière que son père lui a choisie, il lui annonce qu'il veut épouser une modeste jeune fille et qui, de plus, attend un enfant, il bannit son fils de la maison. Dans la comédie malicieuse « Volpone » (1940) de Maurice Tourneur ,pour se venger de ses créanciers dont l'usurier Corbaccio (Charles Dullin) qui l'avaient fait jeter en prison, le levantin Volpone met sur pied une vengeance diabolique, mais il se fait doubler le parasite Mosca (Louis Jouvet) son homme à tout faire.
En 1942, Harry Baur part à Berlin pour jouer dans « Symphonie d’une vie » (1942) un vieux compositeur de musique viennois quitte femme et enfants pour la comtesse Ilka Baross (Gisela Uhlen) bafoué par l'ex-fiancé (Harald Paulsen) de la comtesse , il le tue, après douze ans de prison il en ressort brisé, seule la musique le raccrochant encore à la vie, il compose une symphonie qu'il titre Symphonie d'une vie.
Une fois le film terminé, il est faussement dénoncé comme juif et communiste, il est arrêté sur ordre du Dr. Goebbels, Harry va subir une détention très dur de quatre mois, intérrogé et torturé par la Gestapo recevant ni vétements ni visite ni médicament alors qu’il est déjà malade. Ses tortionnaires ayant finalement conclu qu’il n’était pas juif, le libère en septembre 1942, sans force, souffrant d’une angine de poitrine et terriblement amaigri ne pesant plus qu’une quarantaine de kilos pour une centaine auparavant.
Cet immense acteur s’éteint quelque mois plus tard le 8 avril 1943, il repose au cimetière Saint-Vincent, à Montmartre.
Une vie privée pas très réjouissante, il épousa l'actrice Rose Cremer le 9 juin 1910 connue sous le nom de Rose Grane, avec laquelle il a trois enfants, Jacques décèdé prématurément à l'âge de 20, une fille Loëna et Cécil Grane qui trouva la mort en 1953 en Indochine et son épouse Rose décèda lors d'un voyage en Algérie en 1931. Harry Baur se remarie le 15 juin 1936, avec Rika Radifé elle-même actrice puis directrice de théâtre…
78 LONGS MÉTRAGES
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1942 - SYMPHONIE D'UNE VIE
Réal : Hans Bertram
1941 - PÉCHÉS DE JEUNESSE
1941 - ASSASSINAT DU PÈRE NOËL .L'
1940 - VOLPONE
1939 - PRÉSIDENT HAUDECOEUR .LE
1939 - HOMME DU NIGER .L'
1938 - PATRIOTE .LE
1937 - TRAGÉDIE IMPÉRIALE .LA
1937 - CARNET DE BAL .UN
1937 - SECRETS DE LA MER ROUGE .LES
1937 - SARATI LE TERRIBLE
1937 - NOSTALGIE
1937 - MOLLENARD
1936 - GRAND AMOUR DE BEETHOVEN .UN
1936 - PARIS
1936 - NITCHEVO
1936 - HOMMES NOUVEAUX .LES
1936 - GOLEM .LE
1936 - SAMSON
1936 - TARASS BOULBA
1935 - YEUX NOIRS .LES
1935 - NUITS MOSCOVITES .LES
1935 - CRIME ET CHÂTIMENT
1935 - GOLGOTHA
1934 - HOMME EN OR .UN
1934 - NUITS MOSCOVITES .LES
1934 - GRELUCHON DÉLICAT .LE
1933 - MISÉRABLES .LES
1933 - ROTHCHILD
1933 - JUIF POLONAIS .LE
1933 - CETTE VIEILLE CANAILLE
1932 - TROIS MOUSQUETAIRES .LES
1932 - TÊTE D'UN HOMME .LA
1932 - POIL DE CAROTTE
1931 - CRIMINEL
1931 - CINQ GENTLEMEN MAUDITS .LES
1931 - CAP PERDU .LE
1930 - DAVID GOLDER
1923 - VOYANTE .LA
1918 - ANGOISSE DANS LA NUIT .L'
1917 - SOUS LA GRIFFE
1917 - ÂME DU BRONZE .L'
1917 - 48, AVENUE DE L'OPÉRA
1916 - SUICIDE DE SIR LETSON .LE
1916 - QUAND L'AMOUR MEURT
1916 - CHIGNON D'OR
1915 - STRASS ET CIE
1913 - SHYLOCK
1913 - ROMAN DE CARPENTIER .LE
1913 - NAUFRAGÉ .LE
1913 - MONSIEUR LECOQ
1912 - SECRET DU LAC .LE
1912 - CHEVEU D'OR .LE
1912 - AMIS DE LA MORT .LES
1911 - VIDOCQ
1910 - ÉVASION DE VIDOCQ .L'
1910 - MESSAGERS DE NOTRE-DAME .LES
1910 - MAUVAIS PILOTE .LE
1910 - NOTE DE LA BLANCHISSEUSE FRISETTE, BLANCHISSEUSE DE FIN .LA
1910 - HAINE .LA
1910 - SUR LA PENTE
1910 - FOUR À CHAUX .LE
1910 - ÉVASION D'UN TRUAND .L'
1910 - AVENTURIERS DU VAL D'OR .LES
1909 - SUICIDÉS DE LOUF .LES
1909 - OCTAVE
1909 - NOCES DE CANUCHE .LES
1909 - ENLÈVEMENT DE MADEMOISELLE BIFFIN .L'
1909 - PETITS IRONT À LA MER .LES
1909 - MINIATURE .LA
1909 - LÉGENDE DU BON CHEVALIER .LA
1909 - JEUNESSE DE VIDOCQ OU COMMENT ON DEVIENT POLICIER .LA
1909 - HECTOR EST UN GARÇON SÉRIEUX
1909 - DON CÉSAR DE BAZAN
1909 - ASSOMMOIR .L'
1909 - ARSÈNE LUPIN
1908 - BON CAMBRIOLEUR .LE
1908 - BEETHOVEN
1 COURTS MÉTRAGE
1922 - ROBE DÉCHIRÉE .LA
Court métrage de Jacques de Baroncelli - Harry Baur ne fit que l'interprétation
_______________________FIN _____________________
01-06-2010 13:25:12