Fille d’un officier de l’armée Carl Andreas Franz Nissen et de son épouse Agnes Magdalen (née Larsen). La ravissante Greta Nissen, actrice et danseuse d’origine norvégienne naturalisée américaine est née Grethe Ruzt-Nissen, le 30 janvier 1905 à Oslo en Norvège.

Greta Nissen - Dans le film muet de 1926 : Ménages modernes

Après la séparation de ses parents en 1908, elle a déménagé à Copenhague avec sa mère et son frère cadet. Malgré qu’elle se dirige vers des études d’institutrice, la jeune fille rêve de devenir une étoile de la danse.

À treize ans, elle étudie à l’école nationale de danse de ballet d’Oslo avec le danseur et chorégraphe russe Mikhail Fokine de 1918-1919. En 1922, elle gagne ses galons de ballerine solo et devient membre du corps de ballet du théâtre royal de Copenhague.

Parallèlement, en 1923, elle entame une carrière au cinéma en participant comme danseuse dans trois films danois muets.

Arrivée à New York en 1924, avec la troupe de ballets, la jeune femme est engagée a Broadway comme danseuse dans la somptueuse revue musicale «Beggar on Horseback» de George S. Kaufman et Marc Connelly. La grâce de ses mouvements, le regard en constante évolution, les cheveux blonds qui parfois ont quelque chose de sauvage, attirent l’attention du producteur Jesse L. Lasky, qui l’engage comme vedette sous le nom de Greta Nissen pour la Paramount Pictures.

On voit sa beauté scandinave en séductrice exotique dans le rôle de la prêtresse Tisha dans « L’enfant prodigue » (1925) de Raoul Walsh. Ce dernier la sollicite à nouveau pour « Sultane » (1926), elle est Pervaneh prisonnière du harem du tyrannique sultan de Kornassah, (Sôjin Kamiyama), mais Rafi, (William Collier Jr), va sauver sa bien-aimé. Elle tourne encore pour son mentor « The lucky lady » (1926), pour fuir un mariage arrangé avec le Comte Ferranzo, (Lionel Barrymore), la Princesse Antoinette, (Greta Nissen), use d’un stratagème coquin qui déplait au Comte et commence un flirt avec un jeune touriste américain, (William Collier Jr) ils finiront par se marier.

Charles Farrell, Greta Nissen - Dans le film muet de 1928 : L'insoumise

Elle incarne la Princesse Flavia Eugenia Marie dans le film historique de John McDermott « Le voleur d'amour » (1926) elle doit épouser le prince Boris de Moraine (Norman Kerry) pour évité une guerre entre deux pays mais une intrique se profile à cause d’un prince idiot (Marc McDermott).

Dans « La blonde ou la brune » (1927) de Richard Rosson, La blonde Fanny (Greta Nissen) est l'épouse du calme et tranquille Henri Martel (Adolphe Menjou), la somptueuse Blanche aux cheveux bruns (Arlette Marchal) apprend à Fanny à boire, à fumer et à danser, Martel désemparé par la nouvelle Fanny demande aussitôt le divorce et épouse alors Blanche. Dans « L’insoumise » (1928) de Howard Hawks, un mélodrame exotique qui évoque les amours tumultueuses du cheikh arabe Fazil, (Charles Farrell), et d’une parisienne, Greta Nissen, qui en raison de leur culture, elle ne supporte pas d’être soumise à son mari.

L’avènement du cinéma parlant ne tarde pas à redistribuer les cartes. Pressentie pour un premier film sonore en 1930, « Les anges de l’enfer » de Howard Hughes, elle est évincée au profit de Jean Harlow, en raison de son terrible accent Norvégien qui fait fuir les producteurs.

Finalement, son premier film parlant est « Femmes de toutes les nations » (1931), elle retrouve Raoul Walsh dans ce triangle amoureux qui conte les aventures de deux militaires Flagg et Quirt, (Victor McLaglen et Edmund Lowe), qui en mission rencontrent successivement la belle Else, (Greta Nissen,) à New York, en Suède où elle est danseuse dans un club au Nicaragua et au Moyen-Orient, la favorite dans un harem.

Dans le drame policier « La loi non écrite » (1932) de Christy Cabanne, un producteur de films Roger Morgan, (Lew Cody), choisit Ruth Evans, (Mary Brian), pour le rôle principal dans son prochain film plutôt que Fifi La Rue, (Greta Nissen), son ancienne maîtresse, ce dernier est retrouvé assassiné. Autre drame policier « Le témoin silencieux » (1932) Marcel Varnel met en vedette Lionel Atwill en tant qu'avocat défendant son fils accusé du meurtre de sa maîtresse rusée et calculatrice joué par la merveilleuse Greta Nissen avec Weldon Heyburn qui deviendra son premier mari.

Roy William Neill signe un film tragique « Au cirque, un jour » (1933), un cirque abrite un triangle amoureux: Josie La Tour (Greta Nissen), son mari Flandrin (Dwight Frye) dont elle a l'intention de divorcer, et son amant le grand Sebastien (Donald Cook), tous trois trapèzistes, un jour Josie s'entraîne au trapèze, Flandrin lui tire dessus avec une fléchette empoisonnée à l'aide d'une sarbacane, elle tombe au sol et meurt.

En 1933, elle s’installe en Angleterre où elle y tourne cinq films, mais déjà l’ombre de la retraite trotte dans sa tête.

Néanmoins, nous pouvons retenir : dans un autre triangle amoureux « La caravane rouge » (1934) de Paul L. Stein, Charles Bickford propriétaire d'un cirque n’est pas insensible à Sheba (Raquel Torres) sa co-propriétaire, mais crée un conflit lorsqu’il tombe amoureux de Zara (Greta Nissen) la dresseuse de tigres, suivi de «La chance d’un marin» (1934) de Robert Milton, elle est la reine Helena de Ruricanie qui abdique avec dignité pour l’amour d’un capitaine anglais, ((David Manners).

«Dans les services secrets» (1936) un thriller d’Arthur B. Woods, lors de la guerre 14/18, elle campe une espionne italienne qui tombe amoureuse d’un officier autrichien, (Karl Ludwig Diehl), il y perdra la vie.

Elle tourne son dernier film en Angleterre « Cafe Colette » (1937), autre thriller réalisé par Paul L. Stein, un diplomate britannique (Paul Cavanagh) chargé d'une formule secrète tombe dans les filets de Vanda (Greta Nissen) une princesse russe.

De retour aux Etats-Unis en 1937 où elle s’établit définitivement, et se retire des studios.

L'actrice fut mariée deux fois d'abord à l'acteur Weldon Heyburn en 1932, divorcé en mauvais terme en 1936, puis à Stuart Eckert, un directeur d'une équipe de baseball, un enfant est né de leur union, ils restèrent unis jusqu'au décès de Greta le 15 mai 1988, à son domicile de Montecito, en Californie à l’âge de 83 ans, de la maladie de Parkinson…

William Collier Jr. et Greta Nissen - Dans le film muet de 1925 : L'enfant prodigue