Vue 15785 fois
Profession:
Réalisateur, scénariste, monteur et producteur québécois, canadien.
Date et lieu de naissance:
31-07-1928, à Maniwaki, Québec, Canada.
Date et lieu du décès:
28-11-2009, à Saint-Paul D'Abbotsford, Québec, Canada.
Cause du décès:
De la maladie de Parkinson à l'âge de 81 ans.
Nom de naissance:
Gilles Carle.
État civil:
Fut marié avec l'actrice : SUZANNE VALÉRY.
Conjoint depuis 1982 avec l'actrice et chanteuse : CHLOÉ SAINTE-MARIE.
Il laisse également dans le deuil son fils Sylvain
Sa fille aînée : Ariane
Sa fille cadette : Valérie Duchesne-Carle
Et une petite-fille : Mélissa Carle
Taille:
?
La fille de Gilles Carle, Valérie Duchesne Carle, a annoncé sa mort sur Twitter : « Mon père Gilles Carle s’est éteint il y a quelques minutes....ouf ! ». Et elle précise : « En passant, il est né en 1928 pas en 1929. Mon père a toujours laissé passer cette petite cocasserie. »
Souffrant de la maladie de Parkinson depuis 1991, l’artiste était soigné depuis environ un mois à l’hôpital de Granby pour se remettre d’un infarctus et y traiter une pneumonie d’aspiration.
Gilles Carle voit le jour le 31 juillet 1928, à Maniwaki. Il passe sa jeunesse en Abitibi et déménage à Montréal à 16 ans. Il fait des études à l'École des beaux-arts. Il entreprend ensuite une carrière de dessinateur.
Après avoir pensé à devenir peintre, il semble se destiner à l'écriture. Avec notamment Gaston Miron, il cofonde les Éditions de l'Hexagone.
Le cinéma, cependant, l'attire. Il entre à l'Office national du film du Canada au début des années 60 à titre de scénariste. Il y tourne quelques courts métrages documentaires. Mais c'est la fiction qui l'intéresse.
Producteur de ses propres films, il connaît ses premiers succès publics avec des œuvres non conformistes comme le Viol d’une jeune fille douce (1968), les Mâles (1970) et surtout la Vraie Nature de Bernadette (1972).
Sa rencontre avec l’actrice Carole Laure l’amène à célébrer la beauté féminine et à évoluer vers un cinéma jugé plus amer, voire désenchanté : les Corps célestes (1973) ; la Tête de Normande Saint-Onge (1975) ; l’Ange et la Femme (1977) ; Fantastica (1980).
Devenu plus soucieux de s’inscrire dans la société et dans l’histoire québécoises, il réalise les Plouffe (1981), une « histoire de gens heureux » qui connaît un grand succès en salle et à la télévision, puis Maria Chapdelaine (d’après le roman de Louis Hémon, 1983) avec une nouvelle fois Carole Laure.
Après un documentaire sur Picasso (Ô Picasso, 1986), il tourne en 1996 Pudding chômeur, une comédie dramatique, tendre et lucide, sur la situation économique de son pays et, enfin, il signe en 1997 avec l’historien Jacques Lacoursière, une série télévisée de treize émissions, sous le titre Une épopée en Amérique.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a d’ailleurs annoncé samedi la tenue de funérailles nationales pour honorer «un des cinéastes les plus marquants du Québec». Gilles Carle est décédé, dans la nuit de vendredi à samedi. Il était âgé de 81 ans.
Conjointe de Gilles Carle depuis 27 années, Chloé Sainte-Marie espérait le voir guérir et revenir à la maison rapidement. Elle était ébranlée lorsque jointe par le réseau LCN.
Je tremble. Je ne m’y attendais pas. Je pensais qu’il pouvait guérir, qu’il y aurait une solution. Mais au fond, son corps ne voulait plus», a-t-elle confié.
«Le plus gros drame de ma vie c’est qu’il ne parlait plus depuis les cinq dernières années», a-t-elle affirmé, soulignant néanmoins qu’ils communiquaient grâce au dessin ainsi qu’avec le regard.
Celle qui était devenue l’aidante naturelle du cinéaste a également fait part de sa «grande peine» et de sa colère de savoir que Gilles Carle n’habitera pas la maison qu’elle avait bâtie pour lui. Inaugurée le 17 novembre à Saint-Paul-d’Abbotsford, en Montérégie, la Maison Gilles-Carle vise à offrir aux personnes âgées ou en perte d’autonomie un lieu de résidence paisible où elles recevront des soins.
Chloé Sainte-Marie a également souligné qu’il était important pour elle de savoir que les funérailles de son défunt conjoint seront «une fête populaire». Selon elle, ce sera une occasion pour les Québécois de dire à l’artiste combien ils l’ont aimé.
Michaëlle Jean a émis un communiqué, dans lequel elle a déclaré: «Mon mari Jean-Daniel Lafond et moi avons appris avec tristesse le décès de Gilles Carle. Gilles Carle, le cinéaste et l’ami de longue date, dont les films témoignent de toute son ouverture d’esprit et de coeur et rejoignent ainsi l’universel». La Gouverneure générale du Canada a aussi salué Chloé Sainte-Marie, indiquant que ses pensées allaient vers «sa compagne et sa complice qui l’a accompagné avec amour, force, tendresse et un courage immense dans chacun des moments de la maladie qui l’a emporté». «Elle nous aura aussi amenés, par ses campagnes de sensibilisation et la maison de soins qu’elle a fondée au nom de Gilles Carle (site officiel de la Maison Gilles-Carle), à prendre conscience collectivement de la nécessité de mieux penser les services à domicile et d’hébergement des malades en perte d’autonomie dans le respect de leur dignité et de leur humanité».
L’acteur et politicien Pierre Curzi estime pour sa part que le Québec vient de perdre un homme de grande valeur.
«Pour moi, c’est plus qu’un cinéaste, c’est un créateur formidable. Il avait ce talent de créer des personnages dans lesquels les Québécois se reconnaissaient», souligne le député de Borduas.
Il avait 32 ans lorsqu’il a tourné dans le film "Les Plouffes" de Gilles a joué un rôle majeur dans ma vie professionnelle et dans ma vie tout court», a dit M. Curzi, soulignant que ce rôle avait marqué le coup d’envoi de sa carrière cinématographique.
«Il comprenait les rapports de création du cinéma et comme c’était un joueur d’échec, il savait mettre en place toutes les pièces de son jeu pour réussir à faire l’œuvre qu’il avait en tête», a-t-il illustré. C’était un homme attachant, il était perspicace et d’une grande intelligence. Même sa maladie aura enrichi le Québec d’une conscience aiguë de ce que cela peut être que d’être prisonnier d’un corps qui déraille», a expliqué le député québécois.
«Gilles Carle a été un des cinéastes les plus marquants du Québec, un homme au talent immense connu et reconnu à travers le monde. Afin que les Québécoises et les Québécois puissent rendre un ultime hommage à ce grand cinéaste et grand Québécois, le gouvernement du Québec a offert à la famille et aux proches de Gilles Carle, la tenue de funérailles nationales», a déclaré le premier ministre Jean Charest.
Joint par La Presse canadienne, le comédien Donald Pilon, qui a interprété plusieurs rôles dans les films de Gilles Carle, a souligné la grande influence que le cinéaste avait eu dans sa vie. «Sans Gilles Carle, vous ne m’appelleriez pas parce que je ferais probablement quelque chose d’autre dans la vie», a dit l’acteur, ajoutant que cela avait été un privilège pour lui de le côtoyer et que sa mort représentait une «grande perte».
«Mais d’un autre côté, Gilles Carle souffrait tellement que je pense que c’est aussi un peu une délivrance», a conclu Donald Pilon.
La comédienne Micheline Lanctôt, qui se rappelle de lui comme d’un artiste formidable doté d’une imagination extravagante.
«Quand on a connu Gilles dans sa verve, dans sa vigueur, dans son effervescence, de le voir confiné dans une chaise roulante et muet, c’était absolument insupportable», a-t-elle souligné, visiblement très ébranlée par la mort de celui qui a lui avait confié le rôle de Bernadette dans «La vraie nature de Bernadette».
De son côté, l’éditeur Alain Stanké a salué la générosité et la simplicité du réalisateur. «C’était un visionnaire, a-t-il dit sur les ondes de RDI. Il était toujours pudique puisqu’il n’était jamais devant les autres. Les autres passaient devant.»
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a souligné l’indépendance d’esprit de Gilles Carle qui a toujours refusé de se plier aux exigences et aux standards que l’industrie cinématographique voulait lui imposer, «préférant créer en toute liberté».
Mme Marois a aussi tenu à louanger «l’immense dévouement» et le courage de sa conjointe, la comédienne et chanteuse Chloé Ste-Marie, qui l’a épaulé tout au long de la maladie de Parkinson dont il était atteint depuis 15 ans.
Le chef de l’Action démocratique, Gérard Deltell, a également rendu hommage à Gilles Carle. Il a indiqué que sa maîtrise du septième art lui aura permis de toucher à de nombreux genres cinématographiques qui resteront à jamais gravés dans l’imaginaire collectif du Québec.
À Ottawa, la gouverneure générale du Canada Michaelle Jean a estimé que tant par son style que par son inspiration, Gilles Carle a fait partie de ces pionniers qui ont donné au cinéma québécois et canadien sa dimension nationale et internationale et sa lumineuse modernité.
Source de la vidéo : http://www.universcine.com Ajouté le 29 novembre 2009 par Philippe de CinéMémorial
Le cinéaste Gilles Carle compte parmi la poignée de réalisateurs qui ont donné naissance au cinéma québécois dans les années 60, avec une œuvre de fiction marquée par la rupture d'une société catholique traditionnelle avec son passé. .
Paradoxalement, ce cinéaste, le plus prolifique de l'histoire du Canada avec une trentaine de courts et longs métrages, a déboulonné à travers son œuvre, à la fois violente et sensuelle, le mythe du "retour à la terre" auquel il était pourtant attaché. .
Figure marquante du cinéma québécois des années 60 et 70, Gilles Carle n'était plus que l'ombre de lui-même depuis près d'une décennie, étiolé par la maladie de Parkinson, une affection dégénérative. .
Avec ses lunettes noires et sa crinière, Carle donnait l'image d'un homme foncièrement singulier, un "cow-boy" ayant troqué son fusil pour une caméra sans renoncer à ses instincts premiers. .
Ce fan de John Wayne, de la sincérité "western", braque avec poésie les projecteurs sur un Québec en pleine ascension vers sa modernité dans les années 60 avec tout le lot de contradictions, de déchirements, que cela implique. .
Un premier succès.
En 1965, à la mi-trentaine, Gilles Carle connaît son premier succès comme réalisateur avec "La vie heureuse de Léopold Z.", portrait d'un Montréalais à la veille de Noël, couronné "meilleur film canadien". .
La carrière internationale du jeune cinéaste démarre. "Le viol d'une jeune fille douce" est reçu en 1968 à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. "La vraie nature de Bernadette" et "La mort d'un bûcheron" seront ensuite présentés en compétition officielle à Cannes. .
Dans "La vraie nature de Bernadette" (1972), peut-être son oeuvre la plus marquante, une jeune bourgeoise éprise des idéaux hippies quitte la ville avec son fils pour refaire sa vie à la campagne, rêvant de "laver le linge dans le ruisseau" et "d'apprendre à son garçon à se masturber et faire l'amour", véritable choc avec le Québec profond et traditionaliste. .
Autre thème cher au réalisateur : les femmes. Celles qu'il fait naître à l'écran, comme "Maria Chapdelaine", mais aussi celles qui l'inspirent, notamment Carole Laure, qui fut sa compagne et son égérie pendant une décennie, puis l'actrice et chanteuse Chloé Sainte-Marie, sa conjointe des dernières années, de 33 ans sa cadette.
"Les femmes ne sont pas mes muses. Quand je change de femme, je change tout, je change de maison, je change d'auto, je change de chat, et je plonge dans un autre univers qui me fascine", disait Gilles Carle en 1995, au moment d'être fait chevalier de la Légion d'honneur. .
"Je suis secouée, je suis tremblante", a dit à l'antenne de Radio-Canada Chloé Sainte-Marie, qui a soutenu à la fin de sa vie le cinéaste dans la maladie de Parkinson qui le handicapait et l'avait contraint à cesser de travailler. .
"Le plus grand drame de ma vie, c'est qu'il ne parlait plus depuis les cinq dernières années", a ajouté celle qui était devenue le porte-étendard de ceux qui prennent soin de proches en perte d'autonomie.
La Maison Gilles Carle, aménagée à même la résidence du couple, avait d'ailleurs été inaugurée il y a deux semaines pour accueillir des personnes en perte d'autonomie.
2007 - Reçoit la médaille de l'Ordre national du Québec, en juin 2007.
2001 - L'académie des Jutra lui donne le Jutra-hommage.
1995 - La France reconnaît son talent en le décorant de la Légion d'honneur.
1990 - A reçu le Prix Albert-Tessier, remis par le gouvernement du Québec pour l'ensemble de sa carrière.
1989 - Pour : ONF 50 ans - La Palme d'or - Meilleur Court métrage - Festival de Cannes, France.
1982 - Pour : Les Plouffe - Le Prix L-E.-Ouimet - Génie du meilleur réalisateur, Ontario, Canada
26 LONGS MÉTRAGES
1998 - MOI, J'ME FAIS MON CINÉMA
Réal+Scén : G. Carle
1996 - POUDDING CHÔMEUR
1994 - SANG DU CHASSEUR
1994 - OTHER OF SIDE THE LAW
1992 - POSTIÈRE .LA
1991 - MISS MOSCOU
1990 - DIABLE D'AMÉRIQUE .LE
1988 - VIVE QUÉBEC !
1986 - GUÊPE .LA
1985 - CINÉMA, CINÉMA
1983 - MARIA CHAPDELAINE
1980 - FANTASTICA
1977 - ANGE ET LA FEMME .L'
1975 - TÊTE DE NORMANDE ST-ONGE .LA
1973 - CORPS CÉLESTES .LES
1972 - MORT D'UN BÛCHERON .LA
1972 - VRAIE NATURE DE BERNADETTE .LA
1971 - HIVER BRÛLANT .UN
1971 - MÂLES .LES
1969 - RED
1968 - VIOL D'UNE JEUNE FILLE DOUCE .LE
1967 - PLACE AUX JÉROLAS
1966 - PLACE À OLIVIER GUIMOND
1965 - VIE HEUREUSE DE LÉOPOLD Z .LA
9 COURT MÉTRAGES - 10 DOCUMENTAIRES
1991 - MONTRÉAL OFF
Documentaire de G. Carle
1989 - ONF 50 ANS
1985 - Ô PICASSO
1982 - JOUER SA VIE
1981 - PLOUFFE .LES
1978 - ÂGE DE LA MACHINE .L'
1975 - A THOUSAND MOONS
1975 - CHEVAUX ONT-ILS DES AILES ? .LES
1970 - STÉRÉO
1968 - QUÉBEC À L'HEURE DE L'EXPO .LE
1964 - SOLANGE DANS NOS CAMPAGNE
1964 - PERCÉ ON THE ROCKS
1963 - PATTE MOUILLÉE
1963 - NATATION
1962 - PATINOIRE
1961 - DIMANCHE D'AMÉRIQUE
_______________________FIN_____________________
25-03-2010 11:12:04
21-10-2010 17:08:53
12-03-2011 03:06:46