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Profession:
Acteur belge naturalisé français.
Date et lieu de naissance:
25-12-1905, à Ixelles, commune de Bruxelles, Belgique.
Date et lieu du décès:
02-11-1970, à Paris, 8 ème arrondissement, France
Inhumé à Saint-Cloud, Hauts-de-Seine.
Cause du décès:
D'un infarctus du myocarde à l'âge de 64 ans.
Nom de naissance:
Fernand Maurice Noël Mertens.
État civil:
Marié en 1936 avec : JANE RENOUARDT.
Elle avait 15 ans de plus que lui !
Taille:
(1m75)
Son père Georges Mertens est directeur de théâtre à Bruxelles et sa mère Fernande Dépernay est actrice, Fernand Gravey débute à sept ans sur les planches et paraît dans un premier film d'Alfred Machin. Pendant la Première Guerre mondiale, Ils quittent la Belgique pour Londres. Il perd son père juste un peu après l'armistice. En 1919, âgé d'à peine quatorze ans, il fait son apprentissage de comédien dans des tournées.
Vers ses vingt ans il se fit remarqué par l'excellent comédien Gabriel Simonet, qui l'engage comme acteur débutant pour des petits rôles.
En 1927, il choisit de se fixer à Paris. Trois ans plus tard, il joue dans un premier film, L'amour chante de Robert Florey.
Sa vraie carrière ne commence qu'en 1930, devant la caméra de Guissart. Il s'agit le plus souvent de comédies sans grande prétention où Gravey joue les évaporés. Certains films musicaux ont plus d'ambition comme Toute la ville danse. il s'impose aussi à Hollywood.
Président de la Fédération des acteurs depuis 1958, Fernand Gravey est chevalier de la Légion d'honneur.
La guerre finie, il fait l'apprentissage des tournées et se partage entre théâtre et cinéma. Son brio et son élégance lui valent de nombreux contrats. Il est Strauss dans Toute la ville danse, mais il sait aussi aborder le registre dramatique comme dans Le facteur sonne toujours deux fois ou dans Paradis perdu avec Abel Gance.
On le voit aussi à la télévision, notamment dans l'opérette Princesse Czardas (1968).
Plus je connais les hommes et plus j'aime mon chien.
Isa Miranda et Fernand Gravey. Dans le Film de 1937 : Le Mensonge de Nina Petrovna.
Engagé comme volontaire dans la Légion Étrangère durant la guerre 1944-1945. À la démobilisation, le lieutenant de réserve à titre étranger, il reprend sa carrière d'acteur, toujours avec le même succès.
Il a eu la plus universelle des partenaires, la musique, et a su mener son élégante carrière sans la moindre fausse note.
Fernand Gravey, de son vrai nom Mertens, est le fils d'une comédienne belge et du directeur des Galeries Saint-Hubert, à Bruxelles : un couple sûrement heureux dans ce métier, puissqu'il n'hésite pas à encourager les débuts du petit Fernand. À huit ans, il tourne, avec Blanche Montel (onze ans), dans La Fille de Delft, d'Alfred Machin, qui est déjà le réalisateur de Saïda a enlevé le Manneken Pis et le fondateur de la Belge Film, filiale de Pathé. La guerre de 1914 exile la famille en Angleterre. Au collège Saint-Paul de Hammersmith, Fernand apporte une touche définitive à sa distinction naturelle. En 1919, c'est à Paris qu'il se lance dans une épreuve où il ne peut compter que sur lui-même : mais, quand on est un enfant de la balle parfaitement doué, se lancer, à quatorze ans, dans d'interminables tournées européennes se révèle plus enrichissant que de s'enfermer dans un conservatoire. Bagagiste, souffleur, acteur, Fernand Gravey apprend la décontraction et valorise un sourire qui ne l'a jamais quitté.
Installé enfin à Paris pour ses vingt-deux ans, il crée Le Moulin de la galette, de Marcel Achard, puis rencontre, en son bureau directorial du théâtre Daunou, celle qui va prendre en main sa destinée, à la ville comme à la scène, Jane Renouardt. Excellente impresario, elle le place gagnant dans de petits parcours aux titres gracieux : La Chienne aux yeux de femme, La Femme au chat, Mistigri, etc. Dans L'Eau à la bouche, Fernand chante et la Paramount l'entend d'une bonne oreille : c'est, en 1930, L'amour chante, de Robert Florey, puis, entre autres mignardises tournées à la va-vite, Coiffeur pour dames (René Guissart, 1931), l'histoire d'un tondeur de moutons qui devient la coqueluche de Paris - ce qui arrive à Gravey, mais Berlin, Londres et, bientôt, Hollywood vont aussi se l'arracher.
La clé des chants :
Cette période se projette sur une portée de notes : presque pas de sujets où la musique ne soit sa partenaire privilégiée. Gravey est chef d'orchestre (C'était un musicien, Fred Zelnick, 1933), combattant dans La Guerre des valses (Ludwig Berger, 1933), membre d'une chorale (Si j'étais le patron, R. Pottier, 1934), violoniste (Bitter Sweet, Herbert Wi1cox, 1934). En 1935, dans Fanfare d'amour, de R. Pottier, il s'intègre en douce, jupe de soie et caraco, dans l'orchestre féminin des Tulipes : situation et gags de Carlo Rim repris un quart de siècle plus tard par les scénaristes de Billy Wilder dans Certains l'aiment chaud. Puis, en 1938, tourné à Hollywood, c'est Toute la ville danse, de Duvivier, où il s'accorde au violon de Strauss. Cette superproduction avait été précédée du Roi et la figurante (Mervin Le Roy, 1937), où Gravet, avec un t, incarnait déjà Johann Strauss Jr. après un scénario de... Groucho Marx !
"L'Amérique nous le rendra t'elle ?..." pleurent critiques et producteurs. Il revient, mais dans un registre diffèrent où les nuances jouent davantage et permettent au comédien de s'affiner, comme il l'avait fait d'ailleurs, en 1937, dans Mister Flow, de Siodmak et Jeanson, aux côtés et au niveau - de Feuillère et Jouvet. Au cinéma, il ne lui faut pas pousser trop loin son désir d'échapper aux personnages boulevardiers, car le public boude. Il réussit cependant à s'imposer, en 1939, avec le voyou assassin du Dernier Tournant, de Chenal, et, la même année, avec le héros solitaire de Paradis perdu, d'Abel Gance. Il forme avec Micheline Presle un couple "à l'américaine". Dans Histoire de rire (1941) et surtout, dans La Nuit fantastique, de L'Herbier (1942). Gravey a joué aussi en costumes dans Le Capitaine Fracasse (Abel Gance, 42), La Rabouilleuse (R. Rivers, 1943), Paméla (P. de Herain, 1944), Du Guesclin (B. de Latour, 1948). Il faut citer sa présence chez Ophüls (La Ronde, 1950), Carbonnaux, Courte-tête, 1956) et, surtout, Pialat avec le feuilleton télévisé La Maison des bois (1969). En 153, Guitry lui avait demandé, dans Si Versailles m'était conté, de représenter Molière. Au théâtre, il reprend Topaze, crée Harry, Rebecca, et, en 1947, triomphe dans La Petite Hutte, d'André Roussin, qu'il joue plus de neuf cents fois !
Une ironie confortable
Vers les années 30, René Bizet estimait : "Il est agréable à regarder, il a de l'entrain, il plaît et n'a pas l'air de le savoir."
Quand "il" l'a su, un peu plus tard, il n'en a pas fait étalage. Cantonné par ses metteurs en scène dans les rôles de Boulevard, il les aborde avec une ironie confortable. Son brio étant naturel, Gravey, décontracté, n'a pas trop tendance à tirer les ficelles d'un métier qu'il connaît comme les poches de ses robes de chambre. Le titre d'un film qu'il a tourné avec Jean Boyer, en 1961, signale : Les croulants se portent bien... Il n'empêche que, en ces années 60, sur les écrans, la fantaisie s'exprime autrement. Gravey ne s'en soucie pas trop. "Toujours élégant, soigné, courtois, selon Françoise Giroud, il traverse la vie dans un wagon Pullman où il serait vain de vouloir entrer. On a seulement le droit de regarder par la vitre."
Le 2 novembre 1970 ce grand comédien nous quitte. Il décède à son domicile à Paris, il est victime d'un infarctus du myocarde.
74 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
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1971 - MAISON DES BOIS .LA
1970 - EXPLOSION .L'
1969 - PROMESSE DE L'AUBE .LA
1969 - FOLLE DE CHAILLOT .LA
1969 - CAPRICES DE MARIE .LES
1968 - BATAILLE DE SAN SÉBASTIAN .LA
1966 - COMMENT VOLER UN MILLION DE DOLLARS
1965 - AVENTURE À BEYROUTH
1962 - PETITS MATINS .LES
1960 - CROULANTS SE PORTENT BIEN .LES
1958 - PARISIEN MALGRÉ LUI
1958 - ÉCOLE DES COCOTTES .L'
1957 - TEMPS DES OEUFS DURS .LE
1957 - PIANO MON AMI
1957 - GARÇONNE .LA
1956 - MITSOU
1956 - COURTE TÊTE
1955 - TREIZE À TABLE
1953 - SI VERSAILLES M'ÉTAIT CONTÉ
1953 - ÂGE DE L'AMOUR .L'
1952 - PLUS HEUREUX DES HOMMES .LE
1952 - MON MARI EST MERVEILLEUX
1951 - MA FEMME EST FORMIDABLE
1950 - TRAQUÉ .LE
1950 - RONDE .LA
1950 - MADEMOISELLE JOSETTE, MA FEMME
1948 - DU GUESCLIN
1947 - CAPITAINE BLOMET
1946 - IL SUFFIT D'UNE FOIS
1944 - PAMÉLA
1943 - RABOUILLEUSE .LA
1943 - DOMINO
1942 - ROMANCE À TROIS
1942 - LOI DU 21 JUIN 1907 .LA
1942 - CAPITAINE FRACASSE .LE
1941 - NUIT FANTASTIQUE .LA
1941 - HISTOIRE DE RIRE
1939 - PARADIS PERDU
1939 - DERNIER TOURNANT .LE
1938 - TOUTE LA VILLE DANSE
1938 - PEUR DU SCANDALE .LA
1937 - MENSONGE DE NINA PETROVNA .LE
1937 - ROI ET LA FIGURANTE .LE
1936 - SEPT HOMMES, UNE FEMME
1936 - GRAND REFRAIN .LE
1936 - AMANTS TRAQUÉS .LES
1935 - TOUCHE À TOUT
1935 - MONSIEUR SANS-GÊNE
1935 - FANFARE D'AMOUR
1935 - VARIÉTÉS
1934 - REINE .LA
1934 - NUIT DE MAI
1934 - ANTONIA, ROMANCE HONGROISE
1933 - PÈRE PRÉMATURÉ .LE
1933 - SI J'ÉTAIS LE PATRON
1933 - GUERRE DES VALSES .LA
1933 - C'ÉTAIT UN MUSICIEN
1933 - BITTER SWEET
1932 - PASSIONNÉMENT
1932 - FILS IMPROVISÉ .LE
1932 - ÉTOILE DISPARAÎT .UNE
1932 - À MOI LE JOUR, À TOI LA NUIT
1931 - TU SERAS DUCHESSE
1931 - MARIONS-NOUS
1931 - HOMME EN HABIT .UN
1931 - COIFFEUR POUR DAMES
1930 - CHÉRIE
1930 - AMOUR CHANTE .L'
1912 - FILLES DE DELFT .LES
1912 - ÉPISODE DE WATERLOO .UN
3 COURTS MÉTRAGES
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1938 - HOLLYWOOD GOES TO TOWN
Court métrage de Herman Hoffman
1913 - M. BEULMEESTER, GARDE CIVIQUE
1912 - SAÏDA A ENLEVÉ MANNEKEN-PIS
_______________________ FIN _____________________
02-01-2009 17:30:48
09-04-2009 19:04:39