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Profession:
Acteur de théâtre et de cinéma français, d'origine polonaise.
Date et lieu de naissance:
28-05-1926, à Tarnow en Pologne.
Date et lieu du décès:
10-09-1995, à l'hôpital Général de Dreux à Dreux dans l'Eure-et-Loir.
Inhumé au cimetière parisien de Bagneux (division 10711), en Hauts-de-Seine, France.
Cause du décès:
D'un cancer de la gorge à l'âge de 69 ans.
Nom de naissance:
Charles Denner .
État civil:
Au cours de sa vie, il se maria à 2 reprises et eut 2 enfants :
Fut marié avec : SIMONE JAQUIER.
Ils eurent deux enfants, Charlet et Ethel.
Marié fin des années 80 avec : MARIE-THÉRÈSE VOIRRIOT (1932-2015).
Taille:
(1m70)
Issu d'une famille juive de Galicie, Charles Denner est né le 28 mai 1926 à Tarnow en Pologne. Fils de Joseph Denner, tailleur de profession, et de Jeanne (née Micenmache) femme au foyer. Il à quatre ans lorsque la famille arrive à Paris où il y passe toute sa jeunesse avec sa sœur Elyse et ses deux frères Alfred et Jacques.
En 1942, sous l'Occupation Allemande, la famille s’installe à Brive-la-Gaillarde en zone libre. Avec son frère ainé Alfred, le jeune Charles âgé de 16 ans entre dans la Résistance et rejoint le maquis du Vercors comme chasseur alpin. Il fut grièvement blessé à la colonne vertébrale lors d'un fait d’arme et sera honoré de la Croix de Guerre.
Au lendemain du conflit mondial, il effectue quelques petits boulots comme tailleur dans l’atelier de son père, puis maroquinier, cisailleur, et brocanteur. Passionné de théâtre il travaille au fort des halles la nuit et suit les cours d'art dramatique de Charles Dullin le jour. Tout en poursuivant ses cours il intègre le théâtre yiddish de la compagnie des Compagnons de l'Arche d'André Moscovici. Il se produit entre autres au théâtre Edouard VII dans « Le Dabbour de An Ski » (1946) et « Tel Haï » (1947) puis au théâtre La Bruyère dans « Le Krou et le mariage de Rachel » (1947). Remarqué par Jean Vilar, il entre au Théâtre National Populaire et joue dès 1951 au festival d’Avignon le répertoire classique avec Gérard Philipe dans « Le Prince de Homburg » d’Heinrich Von Kleist. Il donne aussi la réplique à des comédiens de sa génération aussi talentueux que Michel Galabru, Jeanne Moreau ou encore François Périer. Il remontera une dernière fois sur les planches en 1984 pour interpréter une pièce contemporaine «le Marionnettiste de Lodz», de Gilles Sega au Théâtre de la Commune d'Aubervilliers.
Après sa prolifique activité sur les planches, en 1954, Charles Denner se tourne vers le cinéma avec Gilles Granger dans « Poisson d’avril » où il campe un consommateur dans un café ; un médecin interne d’un hôpital dans « Les hommes en blanc » (1955) de Ralph Habib; l'adjoint de Gérard Philipe l’ingénieur en chef désigné pour la construction d'un barrage dans « La meilleure part » (1955) d’Yves Allégret. Il se fait davantage remarquer en inspecteur de police qui interroge Maurice Roncet dans le drame policier « Ascenseur pour l’échafaud » (1957) de Louis Malle avec Jeanne Moreau et Lino Ventura.
Avec son regard grave, son timbre de voix si particulier et sa répartie non dénuée d'ironie, Claude Chabrol le choisit pour interpréter le séducteur assassin « Landru » (1962) le film retrace la vie du tueur en série Henri Désiré Landru pendant la Première Guerre mondiale, il séduit et assassine des femmes seules et riches pour leur argent afin de nourrir sa famille et fait disparaître leurs corps en les brûlant dans un fourneau, à l’issue d’un procès retentissant il finit guillotiné, Charles Denner est complètement impressionnant, sa voix inimitable le rendait encore plus étrange et inquiétante.
Il retrouve Claude Chabrol pour « Les plus belles escroqueries du monde » (1963) où il joue un escroc en fausse monnaie ; toujours pour Chabrol, un espion américain dans le film d’espionnage « Marie-Chantal contre le docteur Kha » avec Marie Laforest dans le rôle titre ; pour Louis Malle, un p’tit cambrioleur sans envergure dans « Le voleur » (1966), la séquence où Jean Paul Belmondo lui même voleur croise la route de Charles Denner qui finit mal est remarquable, pour sa prestation Charles reçoit l’Etoile de Cristal du meilleur acteur aux prix de l’Académie du cinéma Français. François Truffaut signe un mélodrame assez troublant « La mariée était en noir » (1967) Jeanne Moreau voit son mari assassiné sous ses yeux le jour de son mariage, elle connaît les cinq responsables et compte les éliminer un par un, dont Charles Denner un artiste peintre, qui peint sa propre mort dans une œuvre d'art.
A contre emploi, il est le père de famille juif déchirant du petit Claude dans « Le vieil homme et l'enfant » (1966) de Claude Berri où lors de l'occupation allemande, il envoie son garçon dans une famille d'accueil dont Pépé (Michel Simon) un poilu de la Première Guerre n'aime pas les juifs , mais le petit Claude finit par faire craquer le vieil homme sans que celui-ci se doute qu'il est juif ; un intellectuel retors l'ami du député « Z » incarné par Yves Montant, une reconstruction fictive du meurtre d'un député grec de gauche dans le thriller politique de Costa-Gavras en 1967 avec Jean-Louis Trintignant; Dans « Les assassins de l'ordre » (1971) de Marcel Carné, il campe l’avocat maître Graziani qui défend les policiers accusés de la mort de Michel Saugeat (Roland Lesaffre) un ex-malfrat, mais Jacques Brel en juge d'instruction est convaincu que la victime est morte des suites d'un passage à tabac.
Il est un des pieds nickelés avec Jacques Brel, Aldo Maccione, Charles Gérard et Lino Ventura de « L'aventure c'est l'aventure » (1972) une comédie légère de Claude Lelouch où nos cinq compères kidnappent le chanteur Johnny Hallyday avec sa complicité, pour une campagne promotionnelle ; et l’amusant dératiseur puceau jusqu'à sa rencontre avec Bernadette Lafont dans « Une belle fille comme moi » (1972) de François Truffaut.
Dans le mélodrame « Mado » (1975) de Claude Sautet, il est Manecca un maitre chanteur qui payera de sa vie pour avoir aider (Michel Piccoli) à le sortir de sa crise financière face à des concurrents véreux. En 1977, François Truffaut lui offre l'un de ses plus beaux rôles celui d'un écrivain rongé par la passion des femmes, un séducteur volage et fétichiste qui erre de femme en femme, il résume ses conquêtes féminines en composant un livre de souvenirs « L'homme qui aimait les femmes » et qui sera publié après sa mort, sa prestation, lui vaut d'être nommé au César du meilleur acteur en 1978.
Claude Lelouch signe une magnifique comédie à l’humour comique « Robert et Robert » (1978), Charles Denner forme avec Jacques Villeret un tandem détonant de vieux célibataires où ils apparaissent aussi misérables que candides, Villerest est dramatiquement timide, hésitant, Denner est très susceptible, maladivement maniaque, nerveux, crispé, et d'un caractère très asocial. On le voit encore en détective privée dans une sombre histoire de pot de vin dans le thriller « Mille milliards de dollars » (1981) de Henri Verneuil avec entre autres Patrick Dewaere, Caroline Cellier et Jeanne Moreau.
Par la suite, Charles Denner travaille avec une nouvelle génération de cinéastes ; il campe l'avocat Gillard qui sauve le capitaine Caron interprété Jacques Perrin accusé de crimes lors de la Guerre d'Algérie dans « L’honneur d’un capitaine » (1982) de Pierre Schoendoerffer ; le père d'Isaac Stern (Christian Clavier) qui se lance dans la musique en créant un groupe de rock « Rock and Torah » (1982) de Marc-André Grynbaum ; et c'est avec une comédie musicale « Golden eighties » (1986) de Chantal Akerman dans lequel il est le mari de Delphine Seyrig, que se termine son parcours cinématographique.
Charles Denner fut marié deux fois, d'abord avec Simone Jaquier deux enfants sont nés de leur union, Charlet et Ethel, puis avec Marie-Thérèse Voirriot. Fin des années 80, on lui diagnostique un cancer de la gorge, dès lors, il se retire définitivement et vit ses dernières années entouré de ses proches, avec son fils Charles il partage le goût du dessin et de la peinture. L’acteur décède de cette maladie à l'hôpital de Dreux, le 10 septembre 1995 à l’âge de 69 ans, il repose au cimetière parisien de Bagneux...
 
45 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
1982 - HONNEUR D'UN CAPITAINE .L'
1982 - MILLE MILLIARDS DE DOLLARS
1977 - HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES .L'
1974 - VOUS NE L’EMPORTEREZ PAS AU PARADIS
1973 - OFFICIER DE POLICE SANS IMPORTANCE .UN
1972 - BELLE FILLE COMME MOI .UNE
1972 - AVENTURE, C'EST L'AVENTURE .L'
1970 - ASSASSINS DE L'ORDRE .LES
1967 - MARIÉE ÉTAIT EN NOIR .LA
1967 - VIEIL HOMME ET L'ENFANT .LE
1965 - MARIE-CHANTAL CONTRE LE DOCTEUR KHA
1964 - MATA-HARI AGENT SECRET H-21
1964 - PLUS BELLES ESCROQUERIES DU MONDE .LES
1957 - ASCENSEUR POUR L'ÉCHAFAUD
SES COURTS MÉTRAGES:
1967 - HÉRACLITE L'OBSCUR
Court métrage de Patrick Deval - Uniquement la narration
1966 - ROULI-ROULANT
PARTICIPATION POUR LA TÉLÉVISION
1986 - ESPIONNE ET TAIS-TOI
1983 - ZACHARIUS
1982 - CHÂTEAU FAIBLE .LE
1980 - NON-LIEU
1979 - SOURDE OREILLE .LA
1977 - KAKEMONO HÔTEL
1968 - IDIOT .L'
1964 - FOURBERIES DE SCAPIN .LES
1962 - RUSTRE .LES
1960 - LOIN DE RUEIL
1960 - PERSES .LES
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10-10-2008 13:24:20
20-06-2010 13:08:27