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Profession:
Actrice, chanteuse française.
Date et lieu de naissance:
15-05-1898, à Courbevoie, Hauts-de-Seine, France.
Date et lieu du décès:
23-07-1992, à Paris, France.
Cause du décès:
De mort naturelle à l'âge de 94 ans.
Nom de naissance:
Léonie Marie Julie Bathiat.
État civil:
Célibataire.
Taille:
?
Le cortège funèbre a fait un arrêt devant l'hôtel du Nord en mémoire pour son célèbre film de 1938.
D'ou la fameuse réplique à Louis Jouvet "Atmosphère, atmosphère est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère !!!"
En 1945 elle est assignée à résidence surveillée en province pendant deux ans, elle était accusée d'avoir fréquenté un colonel allemand pendant la guerre. Elle répondit "mon coeur est français, mais mon c.. est international.
Elle a légué ses biens à la recherche contre le sida.
À ses obsèques, il n'y a eu, à sa demande, aucune prière, aucune couronne, aucun discours.photos
(Glissez vers la gauche pour découvrir toutes les photos)
Mais c'est au cinéma qu'elle va s'imposer grâce à Marcel Carné (Hôtel du nord, Le jour se lève, Les Visiteurs du soir et l'inoubliable Garance des Enfants du Paradis). Ne négligeons pourtant pas ces petites comédies où elle fait merveille (Fric Frac, Circonstances atténuantes…Sa gouaille), son humour et sa sensualité s'y donne libre cours. Sa carrière sera en partie brisée à la libération où elle est accusée de rapports avec un allemand (elle aurait répondu "mon cœur est français mais mon c… est international").
Elle devra se contenter de petits rôles. Le théâtre lui est plus favorable. Menacée ce cécité, elle cesse toute activité vers 1963. Elle a laissé de fort intéressants souvenirs sous le titre de "la défense". Quelques bons mots la résument "Le théâtre a été mon luxe, le cinéma mon argent de poche", et, sur 1944, "Gaulliste ? Non, gauloise," Elle aurait dû être notre Garbo ou notre Marlène Dietrich; elle demeure notre plus grande actrice parce que, dit Jeanson : "Comme Colette, elle a inventé son style et qu'elle s'est sans se cherchée.".
Et d'ajouter que l'on dira encore longtemps :" Tiens Arletty !".
Née Léonie Bathiat, d'un père conducteur de tramways et d'une mère lingère, Arletty ne connut la célébrité au cinéma que tardivement. Sa beauté grave, presque tragique, son maintient, sa voix toute en rupture de ton, impétueuse ou mélancolique, brouillèrent les images qui la réduisaient à de faciles stéréotypes. Son interprétation la plus marquante reste sans conteste celle de Garance dans Les Enfants du paradis (1944), même si la fameuse réplique d'Hôtel du Nord (1939) : « Atmosphère, atmosphère... », lui ouvre l'accès au Paris populaire.
Elle connaît une enfance heureuse : la vie quotidienne à Courbevoie, coupée de séjours en Auvergne, s'écoule doucement. La mort de son père en 1916 perturbe l'ordre établi. La voici, avec sa mère, tourneuse d'obus, puis dactylo en 1917, mannequin en 1918 et débute au théâtre en 1920 dans des revues comiques. En1914 elle perd son amour, parti à la Première Guerre mondiale.
D'après son ami Rip, elle devient mannequin avant que deux hommes infléchissent son destin. L'un, confiant dans l'intelligence de sa protégée, affine son goût, lui apprend ce qu'est la beauté. L'autre, Paul Guillaume, lui ouvre le théâtre avec deux recommandations : la première pour l'Odéon, la seconde pour les Capucines. Elle choisit par hasard les Capucines. Le directeur, Armand Berthez, la jauge et l'engage. Dans ce théâtre bonbonnière suprêmement mondain, Arletty (ainsi l'a baptisée Berthez) parfait ses gammes et s'ébroue dans le Paris des Années folles. Elle joue les revues qui, en déployant un éventail de scènes et de tableaux, passent au crible l'actualité politique ou scandaleuse. Sur la scène minuscule, la troupe féminine danse un peu et détaille des couplets irrévérencieux. À ces jeux, des spécialistes comme Rip, Mirande ou Quinson – Guitry, un peu plus tard – gagnent à tous les coups. Arletty se hasarde au cabaret, où sa voix, plus acide que l'oseille, entretient la bonne humeur. Aussi va-t-elle, dès 1928, s'épanouir dans l'opérette et ravir Maurice Yvain (Yes), Gabaroche (Azor, 1932), Raoul Moretti (Un soir de réveillon, 1932), Reynaldo Hahn (Ô mon bel inconnu !, 1932), Christiné (Le Bonheur, Mesdames, 1934). Colette, critique dramatique, braque sa jumelle noire sur Arletty et vante « son regard chaviré et sa
séduction directe ». L'âge d'or du cinéma français.
Entre-temps, le cinéma a accédé au parlant. Arletty débute avec La Douceur d'aimer (R. Hervil, 1930), s'y trouve hideuse, récidive avec Un chien qui rapporte (J. Choux, 1931). En 1936, Édouard Bourdet l'associe, au théâtre, à Victor Boucher et à Michel Simon : c'est le triomphe de Fric-frac, de ses truands pour rire, de son argot à l'usage des gens du monde. En 1939, Fernandel remplace Victor Boucher pour l'adaptation cinématographique de Maurice Lehman et Claude Autant-Lara. Immuable, Arletty, superbe de malice et d'autorité, rivalise de verve avec ses partenaires. Guitry l'intègre au prologue de Faisons un rêve (1937), la noircit pour camper la reine d'Éthiopie des Perles de la couronne (1937), noue à sa taille le tablier de la soubrette de Désiré (1937). Pourchassée par la caméra, elle n'oublie pas le théâtre : L'École des veuves de Cocteau, Crions-le sur les toits de Guitry remplissent l'ABC et la Madeleine.
Elle avait rencontré Marcel Carné, alors assistant de Feyder, sur le plateau de Pension Mimosas (1934). Préparant avec Jeanson l'adaptation du roman de Dabit, Hôtel du Nord, Carné souhaite équilibrer le couple désespéré formé par Annabella et Jean-Pierre Aumont avec le duo Jouvet-Arletty, inattendu et brillantissime. « Atmosphère, atmosphère... », la réplique de Jeanson sera suivie de « pas folle la guêpe », trouvaille d'Yves Mirande pour Circonstances atténuantes (J. Boyer, 1939) où, sur un air de java, Arletty fredonne Comme de bien entendu. Elle chante encore dans Tempête (Bernard-Deschamps, 1940), mais glisse avec Le jour se lève (M. Carné, 1939) vers l'amertume et la sensibilité.
L'occupation pèse sur Paris. La liaison d'Arletty avec un haut gradé de l'armée allemande la pousse à fréquenter la fine fleur de la collaboration, ce qui lui vaut des avanies lorsqu'elle reprend Voulez-vous jouer avec moâ de Marcel Achard. Roger Richebé, dès 1941, l'avait métamorphosée en Madame Sans-Gêne. Habillée à ravir, elle retourne aux comédies boulevardières. Cependant, Prévert et Carné ne l'oublient pas. Après qu'ils l'ont transformée en androgyne pour Les Visiteurs du soir (1942), elle devient enfin Garance, sphinx dont le sourire bouleverse la vie de quatre hommes. Garance, qui révèle une artiste dans sa plénitude et couronne sa carrière (Les Enfants du paradis, 1944). Mais elle va subir les vicissitudes de la Libération, la prison, l'éloignement de la scène et des studios. Elle accepte tout avec sérénité. Le temps de pénitence achevé, le théâtre lui permet de réaliser des créations (Un tramway nommé Désir, 1949 ; La Descente d'Orphée, 1959 ; Un otage, 1962), voire de belles reprises (Les Monstres sacrés, 1966). Mais le cinéma la néglige. Émouvante dans L'Air de Paris (M. Carné, 1954), elle est pourtant irrésistible dans Maxime (H. Verneuil, 1958). Rien de comparable toutefois avec les titres qui firent sa gloire. Peu à peu sa vue s'éteint. Sans plaintes et s'intéressant encore à toute chose, elle abandonne ce qui avait été sa vie. Sûre néanmoins, grâce au souvenir admiratif de ses fidèles, d'avoir marqué l'époque et donné sa juste valeur à l'adjectif inégalable.
59 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
1962 - VOYAGE À BIARRITZ .LE
1962 - LOI DES HOMMES .LA
1962 - PETITS MATINS .LES
1962 - GAMBERGE .LA
1961 - JOUR LE PLUS LONG .LE
1958 - DRÔLE DE DIMANCHE .UN
1958 - MAXIME
1958 - ET TA SOEUR
1957 - PASSAGER CLANDESTIN .LE
1956 - VACANCES EXPLOSIVES
1956 - MON CURÉ CHEZ LES PAUVRES
1954 - HUIS CLOS
1954 - AIR DE PARIS .L'
1953 - PÈRE DE MADEMOISELLE .LE
1953 - GRAND JEU .LE
1951 - AMOUR, MADAME .L'
1951 - GIBIER DE POTENCE
1949 - PORTRAIT D'UN ASSASSIN
1948 - MADAME ET SES PEAUX-ROUGES
1947 - FLEUR DE L'ÂGE .LA
1943 - ENFANTS DU PARADIS .LES
1942 - LOI DU 21 JUIN 1907 .LA
1942 - VISITEURS DU SOIR .LES
1942 - FEMME QUE J'AI LE PLUS AIMÉE .LA
1942 - AMANT DE BORNÉO .L'
1941 - MADAME SANS-GÊNE
1941 - BOLÉRO
1939 - FRIC-FRAC
1939 - JOUR SE LÈVE .LE
1939 - CIRCONSTANCES ATTÉNUANTES
1939 - TEMPÊTE
1938 - PETIT CHOSE .LE
1938 - CHALEUR DU SEIN .LA
1938 - HÔTEL DU NORD
1937 - MIRAGES
1937 - DÉSIRÉ
1937 - ALOHA, LE CHANT DES ÎLES
1937 - PERLES DE LA COURONNE .LES
1937 - FAISONS UN RÊVE
1936 - MARI RÊVÉ .LE
1936 - AVENTURE À PARIS
1936 - MESSIEURS LES RONDS-DE-CUIR
1936 - GARÇONNE .LA
1935 - FILLE DE MADAME ANGOT .LA
1935 - VERTIGE .LE
1935 - AMANTS ET VOLEURS
1933 - VOYAGE DE MONSIEUR PERRICHON .LE
1934 - PENSION MIMOSAS
1933 - JE TE CONFIE MA FEMME
1933 - GUERRE DES VALSES .LA
1933 - MADEMOISELLE JOSETTE, MA FEMME
1933 - SOIR DE RÉVEILLON .UN
1932 - IDÉE FOLLE .UNE
1932 - BELLE AVENTURE .LA
1932 - ENLEVEZ-MOI
1931 - CHIEN QUI RAPPORTE .UN
1930 - DOUCEUR D'AIMER .LA
8 DOCUMENTAIRES ET 3 COURTS MÉTRAGES
2004 - ANGES 1943, HISTOIRE D'UN FILM .LES
1985 - CARNÉ, L'HOMME À LA CAMÉRA
1981 - NOTRE-DAME DE LA CROISETTE
1976 - CINÉ-FOLLIES
1976 - JACQUES PRÉVERT
1967 - DINA CHEZ LES ROIS
1960 - PRIMITIFS DU XIIIME .LES
1959 - PARIS LA BELLE
1950 - GEORGES BRAQUE
1936 - MAIS N'TE PROMÈNE PAS TOUTE NUE !
1936 - FEU LA MÈRE DE MADAME
_______________________FIN_____________________
24-05-2009 13:52:54
01-07-2010 22:59:16
13-01-2011 20:02:25
08-02-2011 08:41:11
30-01-2012 17:45:48
29-01-2013 18:11:44