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Profession:
Acteur et réalisateur britannique.
Date et lieu de naissance:
02-04-1914, à Londres au Royaume-Uni.
Date et lieu du décès:
05-08-2000, à Midhurst dans le Sussex au Royaume-Uni.
Inhumé au cimetière de Petersfield, Hampshire.
Cause du décès:
D'un cancer du foie à l'âge de 86 ans.
Nom de naissance:
Alec Guinness de Cuffe. - Sir Alec Guinness de Cuffe.
État civil:
Marié jusqu'à son décès à l'atrice : MERULA SALAMAN (20-06-1938 - 2000)
62 années de mariage. - Ils eurent un fils : Matthew Guinness (06-06-1940)
Taille:
(178 cm)
Tout en travaillant dans le secteur publicitaire, il suivit des études d'art dramatique au Fay Compton Studio of Dramatic Art et débute sa carrière de comédien en 1936 dans le théâtre londonien Old Vic.
En 1941, il s'engagea dans la Royal Navy.
En 1946, il tourne dans Les Grandes Espérances, de David Lean. Il jouera ensuite dans Oliver Twist et De la coupe aux lèvres un an plus tard.
Il est une figure emblématique des Studios Ealing, notamment par ses prestations dans les comédies Noblesse oblige (Kind Hearts and Coronets), en 1949 (où il interprète huit rôles différents dont celui d'une femme) et Tueurs de dames (The Ladykillers), en 1955 (où il partage la vedette avec Peter Sellers).
Il est aussi un familier des films de David Lean puisqu'on le retrouve entre autre dans Oliver Twist (1948), Lawrence d'Arabie (1962), Docteur Jivago (1965) et surtout Le Pont de la rivière kwaï (1957) où son interprétation du colonel Nicholson lui apporte un oscar et un Golden Globe.
Il tient également le rôle d'Hitler en 1973 dans Les Dix derniers jours d'Hitler (Hitler: The Last Ten Days).
Une autre génération de spectateurs le connaît également pour son rôle d'Obi-Wan Kenobi dans la Guerre des étoiles, un rôle qu'il détestait ouvertement et dont il qualifiait les répliques de banales : ironie du sort dans ce parcours classique où l'acteur trouve la célébrité auprès du public fan de ces films.
Après soixante ans de carrière, le chevalier Jedi a assuré la relève avec son fils Matthew, vu dans La promise ou Lady Jane, et qui tourne toujours, même si, ces dernières années, on ne l'a plus vu que dans de simples productions télé comme Eskimo Day, réalisé en 1996.
Source : Wikipédia
Son Étoile se trouve au 1551 Vine Street - Hollywood Walk of Fame.
Fait le 25 octobre 2007 par Philippe de cinememorial.
Ajout de la vidéo le 12 juillet 2009
Il réussit à prendre mille visages, moins par des effets de costume et de maquillage que par sa faculté à assumer la personnalité, la psyché d'un autre.
Il serait pourtant injuste de réduire la carrière assez fantastique de ce comédien formé au théâtre et à Shakespeare à ces quelques rôles qui ont marqué le public français. Sir Alec Guinness, anobli en 1959 par la reine Elisabeth II, a joué en effet dans nombre de grands films. Et sa filmographie dément à elle seule l'affirmation très hexagonale (elle vient de François Truffaut qui ensuite a changé d'avis) selon laquelle le cinéma anglais, mis à part Hitchcock, ne vaut pas tripette.
Travestissement, intériorité.
Alec Guinness de Cuffe est né à Londres le 2 avril 1914 de père inconnu. Il a cinq ans quand sa mère se marie avec un capitaine de l'armée, un Écossais avec lequel il ne s'entend pas. L'enfant apprend vite, explique-t-il dans son autobiographie Blessing in Disguise, à contrôler ses émotions, sans doute aussi à les contrefaire. Toute sa vie aussi, avoue-t-il également, il recherchera son vrai père.
Il entre dans la vie active en devenant rédacteur dans une agence de publicité. Mais le théâtre le passionne depuis le pensionnat et il prend des cours d'art dramatique au Fay Compton Studio of Dramatic Art. Ses capacités sont telles qu'il va débuter au Kings Theatre, à Hammersmith, quartier de Londres, puis rejoindre John Gielgud avec lequel il va jouer des classiques dans la compagnie de l'Old Vic (à partir de 1936). En 1938, il est même un Roméo, qu'il qualifiera lui-même d'un des plus mauvais de l'histoire du théâtre, avant de se signaler par ses seconds rôles remarquables (le fou dans King Lear par exemple) et sa capacité à se travestir. Comme le disent ses compagnons de scène, s'il réussit ainsi à prendre mille visages, c'est moins par des effets de costume et de maquillage que par sa faculté incroyable à assumer la personnalité, la psyché, d'un autre. Chez lui tout part de l'intérieur.
L'amitié de David Lean.
En 1938, il épouse Merula Salaman, actrice comme lui, mais aussi fille d'une famille d'artistes plasticiens et elle-même peintre. Ils auront un fils qui deviendra acteur à son tour. En 1941, il est enrôlé dans la marine, qu'il quittera en 1942 pour jouer dans une pièce de propagande à New York. Il fait ses grands débuts au cinéma en 1946 (il avait déjà fait une apparition dix ans plus tôt) avec David Lean, le cinéaste auquel il sera toujours fidèle et à qui il devra quelques-uns de ses plus grands rôles. Il est d'abord le Herbert Pockett des Grandes Espérances. Puis, deux ans plus tard, dans une autre adaptation de Charles Dickens par Lean, il est le Fagin d'Oliver Twist, un personnage que l'on accusera d'être qu'une caricature antisémite. Robert Hamer, qui est alors un cinéaste en pleine ascension, a remarqué son sens de la composition et surtout du travestissement, et lui propose huit rôles dans Noblesse oblige (1949). Huit d'Ascoynes, nobliaux assassinés par un de leurs cousins. Cet exploit va faire de Guinness un phénomène international.
Il devient la star des films d'humour britannique, aujourd'hui un peu oubliés mais superbes. Il est ainsi l'employé de banque braqueur de De l'or en barres de Charles Crichton, puis la même année (1951) l'Homme au complet blanc d'Alexander Mackendrick, deux films qui assurent encore plus sa popularité. Trois ans plus tard, et juste avant de jouer dans Tueurs de dames de Mackendrick, il incarne le Père Brown, un curé policier dans une adaptation d'une œuvre de Gilbert Keith Chersterton (Détective du bon dieu, Hamer, 1954). Est-ce l'influence de ce rôle, mais Alec Guinness, né anglican comme tout le monde, se convertit en 1956 au catholicisme.
En retrouvant son ami David Lean l'année suivante dans le Pont de la rivière Kwaï, production américaine, Alec Guinness va changer radicalement d'emploi. Il endosse l'uniforme d'un officier supérieur borné, le colonel Nicholson. Le rôle va lui valoir un oscar, celui du meilleur acteur de l'année 1957, et une réputation mondiale. En 1959, il joue dans Notre agent à la Havane, adaptation tout à fait honorable par Carol Reed d'un roman célèbre de Graham Greene. Mais c'est avec David Lean qu'il va encore trouver ses meilleurs rôles. Il est ainsi le prince Faysal dans Lawrence d'Arabie (1962), Yevgrav, le frère communiste orthodoxe du Docteur Jivago (1965) ou encore un vieux médecin indien dans Passage to India, la Route des Indes (1984). Tous films qui sont autant de grandes réussites.
Dans la Chute de l'Empire romain d'Anthony Mann (1964), Guinness joue Marc Aurèle (l'empereur qu'incarnera trente-cinq ans plus tard Richard Harris dans Gladiator). Il sera le Charles Ier du Cromwell de Ken Hughes (1970), Hitler dans les Dix derniers jours d'Hitler d'Ennio De Concini, le pape Innocent III dans François et le chemin du soleil (ces deux derniers tournés en 1973). Des films donc où il est à peu près la seule attraction.
Il est aussi le vieux sage Obi wan Kenobi de la Guerre des étoiles (de George Lucas) et de l'Empire contre-attaque (d'Irvin Kerschner). Mais il déteste ces films. A San Francisco, il est accosté un jour par un jeune garçon qui lui déclare avoir vu la Guerre des étoiles une centaine de fois. Il le regarde dans les yeux et il lui dit: "J'aimerais que tu fasses quelque chose pour moi." "Tout ce que vous voudrez", lui répond enthousiaste le gosse. "Très bien, j'aimerais que tu n'ailles plus jamais voir la Guerre des étoiles." Il paraît que l'enfant éclata en sanglots. Ce qui ne chagrina pas outre mesure l'acteur, effrayé par l'impact des enfantillages signés Lucas.
Acteurs français préférés.
Sir Alec Guinness a écrit ses mémoires, Blessing in Disguise, un très bon livre au début des années 80, afin, disait-il, que personne ne puisse écrire sa biographie "avec encore plus d'erreurs". En 1996, à 82 ans, il publia un journal, celui de sa retraite sous le titre Mon nom m'échappe... Il y révélait un grand sens du croquis et ses goûts en matière d'acteurs. Ses préférés étaient français. Chez les hommes il admirait Pierre Fresnay et chez les femmes Jeanne Moreau.
Par Edouard Waintrop de la Libération
1996 - Prix pour l’accomplissement de sa carrière - Prix du cinéma européen, Europe.
1990 - Prix pour l’accomplissement de sa carrière - Prix du cinéma britannique Evening Standard, Royaume-Uni.
1988 - L'Ours d’Or d’Honneur - Festival international du cinéma de Berlin, Allemagne.
1986 - Pour : Little Dorrit - Prix LAFCA - Meilleur second rôle masculin - Cercle des critiques de cinéma de Los Angeles, États-Unis.
1980 - Oscar d'Honneur pour l'ensemble de sa carrière - Academy Awards, États-Unis.
1980 - Pour la série télévisée : Tinker, Tailor, Soldier, Spy - BAFTA TV Award - Meilleur acteur anglais aux British Academy Awards, Royaume-Uni.
1980 - Pour la série télévisée : Tinker, Tailor, Soldier, Spy - Broadcasting Press Guild - Meilleur acteur anglais, Royaume-Uni.
1977 - Pour : La guerre des étoiles - Prix Saturn - Meilleur second rôle masculin - Académie des films d’horreur, fantastique et de science fiction, États-Unis
1958 - Pour : De la bouche du cheval - Coupe Volpi - Meilleur acteur - Festival du cinéma de Venise, Italie.
1958 - Pour : Le Pont de la rivière kwaï - Oscar - Meilleure interprétation masculine, États-Unis.
1958 - Pour : Le pont de la rivière Kwaï - BAFTA - Meilleur acteur anglais aux British Academy Awards, Royaume-Uni.
1958 - Pour : Le pont de la rivière Kwaï - Golden Globe - Meilleur acteur de cinéma catégorie drame, États-Unis.
1958 - Pour : Le pont de la rivière Kwaï- Prix NBR - Meilleure interprétation masculine - National Board of Review, États-Unis.
1958 - Pour : Le pont de la rivière Kwaï - Prix NYFCC - Meilleure interprétation masculine - Association des critiques de cinéma de New York, États-Unis.
1951 - Pour : De l’or en barre - Ruban d’Argent - Meilleur acteur étranger - Syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie.
1950 - Pour : Noblesse oblige - Prix NBR - Meilleure interprétation masculine - National Board of Review, États-Unis.
51 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
1997 - GUERRE DES ÉTOILES ÉDITION SPÉCIALE .LA
1996 - EMPIRE CONTRE ATTAQUE ÉDITION SPÉCIALE .L'
1996 - RETOUR DU JEDI ÉDITION SPÉCIALE .LE
1995 - TÉMOIN MUET
1992 - A FOREIGN FIELD
1991 - KAFKA
1987 - POIGNÉE DE CENDRES .UNE
1986 - LITTLE DORRIT
1983 - ROUTE DES INDES .LA
1983 - LOVESICK
1983 - RETOUR DU JEDI .LE
1980 - PETIT LORD FAUNTLEROY .LE
1980 - GUERRE DES ABÎMES .LA
1979 - EMPIRE CONTRE-ATTAQUE .L'
1977 - GUERRE DES ÉTOILES .LA
1976 - CADAVRE AU DESSERT .UN
1972 - DIX DERNIERS JOURS D'HITLER .LES
1972 - FRANÇOIS ET LE CHEMIN DU SOLEIL
1970 - SCROOGE
1970 - CROMWELL
1967 - COMÉDIENS .LES
1966 - PARADISO, HÔTEL DU LIBRE ÉCHANGE
1966 - SECRET DU RAPPORT QUILLER .LE
1964 - SITUATION DÉSESPÉRÉE... MAIS PAS SÉRIEUSE
1963 - CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN .LA
1962 - MUTINÉS DU TÉMÉRAIRE .LES
1961 - GENTLEMAN EN KIMONO .LE
1960 - FANFARES DE LA GLOIRE .LES
1959 - NOTRE AGENT À LA HAVANE
1959 - BOUC ÉMISSAIRE .LE
1958 - DE LA BOUCHE DU CHEVAL
1957 - IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE
1956 - CYGNE .LE
1955 - TUEURS DE DAMES
1954 - EMPRISONNÉ .L'
1954 - DEUX ANGLAIS À PARIS
1954 - DÉTECTIVE DU BON DIEU
1953 - TONNERRE SUR MALTE
1953 - CAPITAINE PARADIS
1951 - HOMME AU COMPLET BLANC .L'
1951 - DE L'OR EN BARRES
1951 - VACANCES SUR ORDONNANCE
1950 - MOINEAU DE LA TAMISE .LE
1949 - NOBLESSE OBLIGE
1949 - DE LA COUPE AUX LÈVRES
1948 - OLIVER TWIST
1946 - GRANDES ESPÉRANCES .LES
1934 - EVENSONG
11 PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION
1996 - ESKIMO DAY
1992 - TALES FROM HOLLYWOOD
1987 - GREAT PERFORMANCES
1984 - EDWIN
1982 - TAUPE .LA
1979 - TINKER, TAILOR, SOLDIER, SPY
1976 - HALLMARK HALL OF FAME
1974 - GIFT OF FRIENDSHIP .THE
1970 - E.E. CUMMINGS - SOLO
1969 - TWELFTH NIGHT
1959 - STARTIME
_______________________FIN_____________________
14-09-2014 13:50:39