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Profession:
Chanteur et acteur américain d'origine russe.
Date et lieu de naissance:
26-05-1886, à S'redniki, en Russie (aujourd'hui Seredzius, en Lituanie)
Date et lieu du décès:
23-10-1950, à San Francisco, en Californie, États-Unis.
Cause du décès:
D'une crise cardiaque à l'âge de 64 ans.
Nom de naissance:
Asa Yoelson.
État civil:
Au cours de sa vie, il se maria à 4 reprises :
Marié le 20 septembre 1907 avec la danseuse : HENRIETTA KELLER - Divorcé en juillet 1920.
Marié le 22 juillet 1922 avec l'actrice : ETHEL DELMAR - Divorcé le 19 avril 1926.
Marié le 21 septembre 1928 avec l'actrice : RUBY KEELER (1909-1993) - Divorcé le 26 décembre 1939.
Ils adopèrent un garçon, Al Jolson Jr.
Marié le 24 mars 1945 avec : ERLE CHENNAULT GALBRAITH (1922-2004) - jusqu'au décès d'Al, le 23 octobre 1950.
Ils adoptèrent deux filles : Asa en 1948, et Alicia en 1949.
Taille:
?
Fils de Moses Reuben Yoelson (rabbin) et de : Naomi Cantor.
Asa Yoelson naît à Srednice, en Russie (aujourd'hui Seredzius, en Lituanie), sans doute le 26 mai 1886. Sa famille s'établit aux États-Unis au début des années 1890, et Asa est élevé à Washington (D.C.). Il se produit dans des vaudevilles avant de rejoindre en 1908 les Lew Dockstader's Minstrels, une troupe de chanteurs et de musiciens blancs déguisés en Noirs.
Il devient un artiste et chanteur populaire à New York et se produit dans des comédies musicales : La Belle Paree (1911), Vera Violetta (1911), The Honeymoon Express (1913), Dancing Around (1914), Robinson Crusoe, Jr. (1916), Sinbad (1918), Bombo (1921), Big Boy (1925)... Dans Sinbad, il fait d'une chanson de Gershwin, Swanee, sa marque distinctive. Dans Bombo, il popularise My Mammy. Le même spectacle comporte trois autres de ses plus grands succès : Toot, Toot, Tootsie, California, Here I Come et April Showers.
En 1927, Jolson est la vedette de The Jazz Singer (Le Chanteur de Jazz), réalisé par Alan Crosland, premier film en partie sonore – parlé et chanté –, qui va révolutionner l'industrie cinématographique et marquer la fin du cinéma muet.
En 1968, Alicia, la fille de Al a un garçon, Louis-Thomas Hudon, Al Jolson devient ainsi grand-père, mais brièvement, car son petit-fils se suicide à l'aide d'un fusil calibre 12, à l'âge de 16 ans.
Al Jolson est principalement connue pour son timbre de voix où il était en concurrence avec d'autres artistes telles que Judy Garland et Frank Sinatra. Son talent inspira même Elvis Presley !!
Al Jolson meurt à San Francisco le 23 octobre 1950.
-- Ajout de la vidéo le 20 mars 2014 par Philippe de CinéMémorial
Il était une voix... En 1927, Al Jolson est la vedette du premier film parlant de l'histoire. Mais se souvient-on vraiment de cette star du music-hall, grimé en Noir, qui rendait les foules hystériques ?
Parfois, on l'entend à nouveau. Planant sur les décors d'un cinéma nostalgique, chez Martin Scorsese (The Aviator), Guy Maddin (The Saddest Music in the world) ou Woody Allen (Hannah et ses soeurs). Une voix d'un autre temps, claire, souple et robuste, tantôt sombre et profonde, tantôt légère comme plume. Elle surgit en majesté, dans les fastes de grands orchestres de swing, portée aux cimes par les violons qui appuient ses accents déchirants. Cette voix de stentor tourmenté est un théâtre à elle toute seule, mais plus personne ne saurait dire d'où elle vient. L'histoire a retenu le nom d'Al Jolson parce qu'il fut la vedette de The Jazz Singer (Le Chanteur de jazz), premier film parlant de l'histoire. Qui se souvient de ce qu'il chantait ? Et du monde qu'il fit entrer au cinéma, sous les ors du Warner Theater de New York, à l'angle de la 52e Rue et de Broadway ?
Ce soir de l'automne 1927, la foule était en transes, et l'artiste, à genoux. Al Jolson pleurait à chaudes larmes de se voir à l'écran, chantant, comme toujours, pour sa mère disparue (« Je marcherais des millions de kilomètres pour un de tes sourires »). Il était la star de son époque, mais l'histoire du septième art, qu'il propulsait dans une nouvelle ère, allait le laisser sur place. « A l'écran, on n'a vu que son ombre », disait Charlie Chaplin.
“Son magnétisme et sa vitalité incarnaient la poésie de Broadway.” Charlie Chaplin.
De son vrai nom, Al Jolson est Asa Yoelson, né en Lituanie en 1886. Ses parents ont débarqué en Amérique pendant sa prime enfance, et il a 8 ans quand survient le drame qu'il va chanter toute sa vie avec une passion insoutenable : la mort de sa mère, dont il était le « petit dernier ». Son père, pour le reprendre en main, le destine à la prière et aux chants sacrés, mais le jeune orphelin prend ses jambes à son coup. A 11 ans, il chante à tue-tête dans les rues de New York ou sur les routes d'Amérique, traîne d'une foire à l'autre et se noircit le visage à la suie pour mettre au point les numéros qui vont le rendre célèbre. La vogue du blackface fait triompher, dans l'Amérique du début du XXe siècle, un registre ambigu où l'on se moque des Noirs du Sud tout en puisant dans la profusion et l'exubérance de leur répertoire. Sur cette scène, Al Jolson a souvent un temps d'avance. Les musiciens noirs de La Nouvelle-Orléans le subjuguent et, tout en cajolant son public blanc, il contourne les règles de l'époque pour enrichir sa voix de la leur. Au milieu des années 20, ce juif à la gueule noire est le prince des boulevards de New York. Dans ses complaintes de fils abandonné (Motherless Child), on entend l'écho du blues et du gospel, les accents du bel canto, des mélodies yiddish et la mélancolie des terres lointaines. Il fait salle comble partout où il passe et le cinéma l'attend. « Son magnétisme et sa vitalité incarnaient la poésie de Broadway », disait Chaplin.
L'énergie d'Al Jolson faisait délirer les foules parce qu'elle semblait d'un autre monde. Son aura et son pouvoir de sidération étaient tels que D.W. Griffith, le cinéaste de La Naissance d'une nation, voulait déjà la capturer sur film, dès 1923, alors que le cinéma était muet. Ils tournèrent ensemble un Mammy's Boy (Le Petit Chéri) qui ne vit jamais le jour... On a écrit qu'Al Jolson était l'ancêtre d'Elvis Presley. L'écho lointain de ses prestations, où hommes et femmes criaient et pleuraient à l'unisson, ressemble plus à ce que Nick Cohn écrivait du crooner oublié Johnny Ray : « Il provoquait l'hystérie, la vraie. Il chantait les mêmes âneries que les autres, mais lui se contorsionnait, suppliait, suffoquait, et cela libérait une agressivité jamais vue. » Derrière son masque de Noir, Al Jolson se permettait tous les excès, le lyrisme et la folie des romances les plus pathétiques. Son émotivité dérangeait l'Amérique wasp, qui n'avait pas encore vraiment chaviré dans un nouveau siècle. Elle le considérait avec un mépris raciste, teinté d'effroi : « Comme beaucoup de membres de sa race, et de plusieurs autres races, Al Jolson fait preuve d'une grande vitalité plutôt que d'un quelconque talent pour le chant et la danse, écrivait un critique de l'époque. Mais cette énergie est intéressante. Avec Al, le show est un business, il mettrait autant de cœur à vendre des pantalons. »
“Comme beaucoup de membres de sa race, Al Jolson fait preuve d'une grande vitalité plutôt que d'un quelconque talent.” Un critique de l'époque.
Maurice Bardèche et Robert Brasillach, figures de la collaboration, fulminent dans leur Histoire du cinéma, publiée en 1943 : « Les murmures du bon Al Jolson auraient pu charmer sans danger tous ceux qui aiment ces états poétiques de la demi-conscience s'ils n'avaient pas été pour le cinéma la source d'un déluge de romances, de nègres, de tours de chant, de duos d'amoureux... » Le Chanteur de jazz pourrait n'être qu'une bluette musicale, mais il a consacré l'apparition du Vitaphone et des premières voix synchronisées. Par la grâce d'Al Jolson, il porte la trace du monde évanoui des « ménestrels » et des « vaudevilles », les spectacles de music-hall qui mêlaient, dans un bouillonnement euphorique, vulgaire et grotesque, les figures, les rythmes, les accents d'une autre Amérique, celle des Noirs affranchis et des quartiers juifs.
« Quand on commence à dégringoler, disait Al Jolson un soir de 1931, la chute est rapide et rien ne peut l'arrêter. » Quatre ans après Le Chanteur de jazz, dans les années de la grande dépression, sa gloire n'est plus qu'un souvenir, et il mènera tranquillement sa barque de charmeur sur le retour jusqu'à sa mort, en 1950. Grâce à l'arrivée du cinéma parlant, que les frères Warner ont lancé avec lui, les somptueux palaces érigés dans les années 20 retrouvent leur superbe. Pendant la crise, les foules se passionnent pour les innombrables voix qui fleurissaient à l'écran. Le vaudeville est un genre évanoui dont il ne reste que peu de traces. La mode est aux comédiens et aux chanteurs élégants, glamours et policés. L'exaltation, la frénésie, la vulgarité ne sont plus de mise. Après les sublimes numéros mis en scène par King Vidor pour Hallelujah !, en 1929, la vie, l'énergie et la musique des Noirs américains disparaissent des écrans. Les salles, qui trépignaient et vociféraient devant les films muets et qui vécurent le premier film parlant comme un concert pop, apprirent à se taire. « Le public bruyant des films muets, écrit l'historien Robert Sklar, est devenu, peu à peu, le public silencieux des films parlants. ».
Son étoile se trouve au Walk of Fame au numéro 6622 sur Hollywood Boulevard.
19 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
1952 - STORY OF WILL ROGERS .THE
1949 - JE CHANTE POUR VOUS
1946 - ROMAN D'AL JOLSON .LE
1945 - RHAPSODIE EN BLEU
1939 - SWANEE RIVER
1939 - ROSE DE BROADWAY .LA
1939 - HOLLYWOOD CAVALCADE
1937 - ÉTOILE EST NÉE .UNE
1936 - SINGING KID .THE
1935 - CASINO DE PARIS
1934 - BAR MAGNIFIQUE .LE
1933 - JE SUIS UN VAGABOND
1930 - MAMMY
1930 - SHOW GIRL IN HOLLYWOOD
1930 - BIG BOY
1929 - NUITS DE NEW YORK .LES
1929 - CHANTE-NOUS ÇA !
1929 - CHANTAGE
1928 - FOU CHANTANT .LE
1927 - CHANTEUR DE JAZZ .LE
SES COURTS MÉTRAGES ET DOCUMENTAIRE
1950 - SCREEN SNAPSHOTS : HOLLYWOOD'S FAMOUS FEET
Réal : Ralph Staub - Uniquement apparition et narration
1947 - SCREEN SNAPSHOTS : OFF THE AIR
1948 - SCREEN SNAPSHOTS : PHOTOPLAY GOLD MEDAL AWARDS
1943 - SHOW-BUSINESS AT WAR
1939 - SCREEN SNAPSHOTS SERIES 18, NO. 8
1938 - HOLLYWOOD HANDICAP
1937 - SCREEN SNAPSHOTS SERIES 16, NO. 12
1937 - A DAY AT SANTA ANITA
1936 - SCREEN SNAPSHOTS SERIES 15, NO. 10
1935 - SCREEN SNAPSHOTS SERIES 14, NO. 9
1930 - SCREEN SNAPSHOTS SÉRIES 9, No. 20
1928 - HOLLYWOOD SNAPSHOT 11
1926 - APRIL SHOWERS
1926 - A PLANTATION ACT
1923 - MAMMY'S BOY
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