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Profession:
Actrice, scénariste et femme de théâtre italienne.
Date et lieu de naissance:
07-03-1908, à Rome en Italie.
Date et lieu du décès:
26-09-1973, à Rome en Italie.
Cause du décès:
Cancer du pancréas à l'âge de 65 ans.
Nom de naissance:
Anna Magnani - Surnom : La Diva des variétés - Où : Nanarella.
État civil:
Mariée en 1935 avec le réalisateur : GOFFREDO ALESSANDRINI - divorcée en 1950.
Liaison avec le réalisateur : ROBERTO ROSSELLINI
Liaison avec l'acteur : MASSIMO SERATO
Ils eurent un fils qui décéda de la poliomyélite.
Taille:
(160 cm)
Fille de père inconnu et sa mère : Marina Magnani.
Anna Magnani s'inscrit, à dix-sept ans, à l'École royale d'art dramatique de Rome et, en 1927, est engagée dans une troupe théâtrale qu'elle accompagne en tournée en Argentine.
Le cinéma, jusqu'alors, l'a pratiquement ignorée : elle ne répond pas aux canons de la beauté cinématographique : elle est petite, plutôt replète, sa chevelure noire est rebelle et ses yeux par trop cernés. En somme, avec sa gouaille et son naturel, elle incarne plutôt la femme du peuple.
C'est le Français Jean Renoir qui lui confie le personnage le plus brillant et le plus complexe de sa carrière : dans Le Carrosse d'or (1952), elle est la vedette d'une troupe de comédiens en tournée au Pérou ; à force de charme, de rouerie et de diplomatie, elle met fin à une révolution de palais. " Cette actrice, habituée à interpréter des rôles de femme du peuple, déchirée par la passion fut parfaitement à son aise dans les subtilités d'une intrigue de cour ", écrit le cinéaste dans ses Mémoires (Ma Vie et mes films, 1974), définissant ainsi toute l'étendue du registre de " la Magnani ".
Elle est décédée à 65 ans le 26 septembre 1973 et l'Italie a officieusement pris le deuil, car " Nanarella ", c'était vraiment quelqu'un d'irremplaçable. Elle exprimait à merveille l'âme tumultueuse d'un pays qui doit s'extérioriser par le geste comme par la parole, par une façon de vivre qui ne ressemble sans doute à aucune autre. Elle possédait elle en était d'ailleurs très fière le tempérament le plus volcanique du cinéma italien dont elle exprimait un des visages, peut-être " le " visage, le plus spectaculaire. Et parce qu'elle disait toujours, et en toutes circonstances, ce qui lui passait par la tête à commencer par la vérité, elle se brouilla avec plus d'un ami. Mais même ceux et surtout celles (n'est-ce pas, Sophia Loren?) dont, de ses griffes acérées, elle avait labouré l'orgueil finissaient toujours par lui pardonner.
Car elle était avant tout une femme de très grand cœur, d'une générosité sans paire. C'est pourquoi fut pleurée sincèrement cette " tête de mule ", cette passionaria que ses élans intenses portaient à ne choisir que des rôles périlleux, si hérissés de difficultés que d'autres auraient reculé devant les risques de les jouer. Les producteurs, les metteurs en scène le savaient. Quand ils avaient besoin d'une comédienne exceptionnelle, ils s'adressaient en toute confiance à Anna Magnani. Et ils trouvaient un numéro immanquablement gagnant. Il en fut, certes, de plus belles, mais pas de plus spectaculaire. Un cinéaste, peut-être était-ce Roberto Rossellini, dit parlant d'elle : " Elle n'est pas qu'une femme : plutôt un bataillon ".
Lorsqu'Anna se déchaînait, ce qui lui arriva dans tous ses films comme dans la vie, il n'y avait qu'à attendre que l'ouragan né dans son sillage s'apaise. Mais alors quelle métamorphose ! Car elle savait aussi être tendre et très féminine. Force de la nature dans 'exercice de son métier, elle profita énormément des plaisirs de l'existence ; ses amours, toutes tumultueuses, défrayèrent la chronique et cela la marqua profondément. Et pas seulement par ces grands cernes qui rendaient plus flamboyant encore son regard incandescent. " Je n'ai pas peur de vieillir, proclama-t-elle un jour, et j'accepte sereinement les rides de mon visage. Par contre, s'il me venait des rides intérieurement, je ne m'en remettrais jamais ! " Cependant, ces rides-là, dont elle niait la possibilité d'existence, sont venues quand même : sous la forme d'une tumeur maligne. Et ses intimes, ses amis, frappés par l'altération de ses traits, s'en doutèrent des mois à l'avance. En effet, sa merveilleuse fureur de vivre s'était progressivement atténuée. Finalement, la " géniale tigresse " dut se résoudre à prendre le chemin de la clinique romaine Mater Dei, où le cancer, dont elle souffrait, fit de tels ravages que bientôt elle rendit le dernier soupir.
Elle fut vraiment une prodigieuse actrice. Parfois mal utilisée, certes, mais bien plus souvent étonnante. Bien utilisé aussi par des cinéastes dont le chef de file, en l'occurrence, fut Roberto Rossellini, qu'elle aima avec emportement jusqu'à l'arrivée, dans l'arène des tumultueuses amours de cinéma, d'Ingrid Bergman. Elle avait fait plusieurs films avant leur rencontre : " Des mesures pour rien ", affirmait-elle, ce qui n'était pas tout à fait exact. Cependant, avec R.R. elle tourna " Rome, Ville Ouverte ", qui marqua les débuts du néo-réalisme italien elle en devint le symbole, puis un film dont le titre était en quelque sorte un aveu : " Amour ". S'étant épris de " la Suédoise ", il mit en chantier " Stromboli ". Anna, ulcérée, répliqua avec " Vulcano ". De ce match-là, on fit longtemps les gorges chaudes dans la Ville Éternelle. Ce n'est que longtemps après, une fois Roberto et Ingrid divorcés, que les deux amants redevinrent amis, toute rancœur effacée...
Comme Sophia Loren, Anna Magnani naquit au sein d'une famille extrêmement pauvre. Sophia eut pour école les rues de Puozzolo, misérable faubourg de Naples, Anna celles de Rome. Elle commença par chanter, afin de récolter quelques sous, dans de petits restaurants, des clubs plutôt minables. Chanteuse réaliste, actrice réaliste tout autant, elle finit par attirer l'attention. Mais il fallut encore bien des années pour lui permettre de devenir célèbre. C'est alors seulement qu'on s'aperçut, ceux qui avaient l'œil tout au moins, qu'elle avait du génie. Ce fut le début d'une authentique envolée vers les cimes de la gloire.
Ses films allaient se succéder. Tout un peuple se retrouvait dans ses interprétations, marquées de son brio, de sa richesse d'expression. Comme elle adorait les défis, elle tenta aussi la grande aventure hollywoodienne, bien que ne bredouillant au début que quelques mots d'anglais. Le rôle de Serafina Della Rose dans " La Rose Tatouée " semblait écrit tout spécialement pour elle et elle en tira quelque chose de fort émouvant et, ayant appris son rôle par cœur dans une langue étrangère, fit instantanément la conquête des États-Unis où elle devait faire deux autres films, dont " L'Homme à la peau de serpent ", qui l'opposa non sans éclats de voix ! À Marlon Brando. Néanmoins, son vrai climat, tout comme celui de Gina Lollobrigida et Sophia Loren, fut celui du pays natal. Là, dans le déchaînement de passions souvent un peu primitives comme peuvent l'être celles illustrées par les films italiens, elle sut régner en maîtresse. Impossible de la battre sur ce terrain précis : il lui appartenait totalement.
D'une orageuse liaison avec Massimo Serato, elle ut un fils, Luca, victime de la polio et paralysé de la jambe gauche. Il devient sa raison d'être, sa seule raison de vivre. C'est pour lui, afin qu'il pût vivre à l'abri du besoin qu'elle acceptât sereinement tous les sacrifices. L'infirmité de Luca devint sa croix, une croix portée avec courage et résignation. Elle ne voulut jamais, sous aucun prétexte, qu'on la plaignît. Elle était de la race de celles qui, en toutes circonstances, portèrent la tête haute.
Ses tournages s'espacèrent les dernières années. Dans un de ses derniers films, " Fellini-Roma ", elle n'avait qu'une scène, mais percutante, envoyant son metteur en scène au diable ! Par contre, elle fit encore pas mal de TV, toujours avec talent, avec infiniment de cœur, ce don de soi étant précisément le propre de sa personnalité. Obstinément, elle refusa toujours d'essayer de tromper le public sur la qualité. Elle se rendit très bien compte, avec sa lucidité coutumière, que les temps changeaient, que les grands rôles allaient maintenant aux " jeunesses ". En conçut-elle quelque dépit? On ne sait : cette femme, ce fauve tendre qui n'avait cessé de clamer bien haut ses croyances et les sentiments animant ses personnages, fut discrète au seuil de la mort. L'écho de son message d'adieu, qu'on peut supposer déchirant, à Luca demeure secret bien gardé. Elle reposa d'abord dans le caveau de famille de la famille Rossellini, puis la ville de Rome lui fit ériger une chapelle. C'est là qu'elle dort de son dernier sommeil...
1957 - Pour : CAR SAUVAGE EST LE VENT (Wild is the wind) - L'Ours d'Argent - Meilleure actrice - Festival international du cinéma de Berlin, Allemagne.
1956 - Pour : QUAND LES ANGES NE VOLENT PLUS (Suor Letizia ) Prix du Ruban d'Argent - Meilleure actrice - Le Syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie.
ok1957 - Pour : LA ROSE TATOUÉE (The rose tatoo) - Prix BAFTA - Meilleure actrice étrangère aux British Academy Awards, Royaume-Uni.
ok1956 - POUR : LA ROSE TATOUÉE (The rose tatoo) - Oscar - Meilleure actrice, États-Unis.
1955 - Pour : LA ROSE TATOUÉE (The rose tatoo) - Le Golden Globe - Meilleure actrice de cinéma catégorie drame, États-Unis.
1955 - Pour : LA ROSE TATOUÉE (The rose tatoo) - Prix NBR - Meilleure actrice - National Board of Review, États-Unis.
1955 - Pour : LA ROSE TATOUÉE (The rose tatoo) - Prix NYFCC - Meilleure actrice - Cercle des critiques de cinéma de New York, États-Unis.
1951 - Pour : BELLISSIMA - Ruban d'Argent - Meilleure actrice - Syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie.
1948 - Pour : L'AMOUR (L'amore) - Ruban d'Argent - Meilleure actrice - Syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie.
1947 - Pour : L'HONORABLE ANGELINE (L'onorevole Angelina) - Prix Ruban d'Argent - Meilleure actrice - Syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie.
1947 - POUR : L'HONORABLE ANGELINE (L'onorevole Angelina) Prix de la Coupe Volpi - Meilleure actrice - Festival du cinéma de Venise, Italie.
1945 - Pour : ROME VILLE OUVERTE (Roma, città aperta) - Prix Ruban d'Argent - Meilleur second rôle féminin - Ssyndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie.
1945 - Pour : ROME VILLE OUVERTE (Roma, città aperta) - Prix NBR - Meilleure actrice - National Board of Review, États-Unis.
Son Étoile se trouve au Walk of Fame, 6381 Hollywood Boulevard.
51 LONGS MÉTRAGES
1972 - ROMA LIBERTA
1971 - FELLINI ROMA
1969 - SECRET DE SANTA VITTORIA .LE
1965 - À L'ITALIENNE
1963 - MAGOT DE JOSEFA .LE
1962 - MAMMA ROMA
1960 - LARMES DE JOIE
1959 - HOMME À LA PEAU DE SERPENT .L'
1958 - ENFER DANS LA VILLE .L'
1957 - CAR SAUVAGE EST LE VENT
1956 - QUAND LES ANGES NE VOLENT PLUS
1955 - ROSE TATOUÉE .LA
1955 - CARROUSEL DU MUSIC-HALL
1953 - NOUS LES FEMMES
1952 - CHEMISES ROUGES .LES
1952 - CARROSSE D'OR .LE
1951 - BELLISSIMA
1949 - VULCANO
1948 - AMOUR .L'
1948 - BEAUCOUP DE RÊVES SUR LES ROUTES
1947 - ASSUNTA SPINA
1947 - HONORABLE ANGELINA .L'
1947 - INCONNU DE SAINT-MARIN .L'
1946 - BANDIT .LE
1946 - HOMME REVIENT .UN
1946 - BÊTE SE RÉVEILLE .LA
1946 - DEVANT LUI TREMBLAIT TOUT ROME
1945 - ABBASSO LA MISERIA !
1945 - ROME, VILLE OUVERTE
1945 - AU DIABLE LA RICHESSE
1944 - QUARTETTO PAZZO
1944 - IL FIORE SOTTO GLI OCCHI
1943 - GLI ASSI DELLA RISATA
1943 - DIAMANT MYSTÉRIEUX .LE
1943 - CAMPO DE' FIORI
1943 - JE T'AIMERAI TOUJOURS
1943 - AVVENTURA DI ANNABELLA .L'
1942 - LA VITA È BELLA
1942 - FORTUNE VIENT DU CIEL .LA
1941 - LA FUGGITIVA
1941 - FINALMENTE SOLI
1941 - MADEMOISELLE VENDREDI
1940 - LAMPE À LA FENÊTRE .UNE
1938 - TARAKANOWA
1934 - TRENTE SECONDES D'AMOUR
1936 - CAVALLERIA
1934 - TEMPO MASSIMO
1934 - QUEI DUE
1934 - AVEUGLE DE SORRENTE .L'
1928 - SCAMPOLO
1 DOCUMENTAIRE
1979 - ANNA MAGNANI, UN FILM D'AMOUR
3 PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION
1972 - AUTOMOBILE .L'
1969 - 1943 : UN INCONTRO
1969 - LA SCIANTOSA
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06-02-2010 13:04:26
22-11-2011 13:51:28
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